ET COUTUMES RELIGIEUSES.
ARTICLE XVI L
Couronnement des Rois de France»
Le couronnement des rois de France est l'une des plus augustes Se des
plus importantes cérémonies, dont la religion puisfe offrir le spectacle au
peuple. C'est là que le roi s'unit à la nation par le vœu le plus solemnel,
Se que les François relserrent les liens sacrés qui les unhTent à leur sou-
Verain. Le cœur de la nation entière est intéressé à une cérémonie à la-
quelle la religion imprime un caractère de majesté ; Se les promesses ré-
ciproques que se font en cette occasion le monarque Se ses sujets, la
rendent extrêmement intéreiîante.
L'usage exige que les rois soient sacrés dans l'église métropolitaine de
Reims (fig. 217). Quelques jours auparavant ce prince fait son entrée *-i1>>
solemnelle dans cette ancienne ville de la Gaule. Il se rend à la grande
porte de l'église, où il est reçu par i'archévêque duc de Reims, à la tête
du chapitre, assilié des évêques de SoisTons , de Laon , de Beauvais ,
de Châlons , de Noyon, d'Amiens Se de Senlis ses suffragans. Le roi se
met à genoux à la porte de l'église ; Se après avoir baisé le livre des
évangiles > porté par l'un des chanoines en tunique, le monarque est
complimenté par I'archévêque de Reims. Après ce diseours , on adresîe
à Dieu quelques prières ; on conduit processionnellemenc le roi au mi-
lieu du chœur. Cette cérémonie préliminaire sinit par un Te Deum chanté
par la musique du roi Se par celle de la métropole , au bruit de piusieurs
salves de l'artillerie de la ville. Pendant qu'on le chante, on apporte un
ciboire d'or, deux burettes, leurbafîin Se deux instrumensde paix à bai-
ser, présent que le roi fait à l'église de Reims. Le premier gentilhomme
de la chambre le remet entre les mains du monarque qui va l'offrir à
Dieu, en le posant sur l'autel.
Après le Te Deum , l'archévêque donne la bénédiction, Se ensuite le
roi se retire dans le palais archi-épiscopal paré des plus précieux orne-^
mens de la couronne. Là le monarque reçoit les hommages de l'église
de Reims ; le doyen porte la parole Se ossre au roi le pain Se le vin du
chapitre. Le corps de ville apporte aufîi les présens ordinaires ; Se l'uni-
Versité complimente le roi par la bouche de son recteur. Le présidial Sç
l'élection rempiissent la même formalité.
Tome III, Z
ARTICLE XVI L
Couronnement des Rois de France»
Le couronnement des rois de France est l'une des plus augustes Se des
plus importantes cérémonies, dont la religion puisfe offrir le spectacle au
peuple. C'est là que le roi s'unit à la nation par le vœu le plus solemnel,
Se que les François relserrent les liens sacrés qui les unhTent à leur sou-
Verain. Le cœur de la nation entière est intéressé à une cérémonie à la-
quelle la religion imprime un caractère de majesté ; Se les promesses ré-
ciproques que se font en cette occasion le monarque Se ses sujets, la
rendent extrêmement intéreiîante.
L'usage exige que les rois soient sacrés dans l'église métropolitaine de
Reims (fig. 217). Quelques jours auparavant ce prince fait son entrée *-i1>>
solemnelle dans cette ancienne ville de la Gaule. Il se rend à la grande
porte de l'église, où il est reçu par i'archévêque duc de Reims, à la tête
du chapitre, assilié des évêques de SoisTons , de Laon , de Beauvais ,
de Châlons , de Noyon, d'Amiens Se de Senlis ses suffragans. Le roi se
met à genoux à la porte de l'église ; Se après avoir baisé le livre des
évangiles > porté par l'un des chanoines en tunique, le monarque est
complimenté par I'archévêque de Reims. Après ce diseours , on adresîe
à Dieu quelques prières ; on conduit processionnellemenc le roi au mi-
lieu du chœur. Cette cérémonie préliminaire sinit par un Te Deum chanté
par la musique du roi Se par celle de la métropole , au bruit de piusieurs
salves de l'artillerie de la ville. Pendant qu'on le chante, on apporte un
ciboire d'or, deux burettes, leurbafîin Se deux instrumensde paix à bai-
ser, présent que le roi fait à l'église de Reims. Le premier gentilhomme
de la chambre le remet entre les mains du monarque qui va l'offrir à
Dieu, en le posant sur l'autel.
Après le Te Deum , l'archévêque donne la bénédiction, Se ensuite le
roi se retire dans le palais archi-épiscopal paré des plus précieux orne-^
mens de la couronne. Là le monarque reçoit les hommages de l'église
de Reims ; le doyen porte la parole Se ossre au roi le pain Se le vin du
chapitre. Le corps de ville apporte aufîi les présens ordinaires ; Se l'uni-
Versité complimente le roi par la bouche de son recteur. Le présidial Sç
l'élection rempiissent la même formalité.
Tome III, Z