iiso CÉRÉMONIES
; La ville de Musister ne demeura pas long-temps entre les mains de
igures. . , _ r*
ces sectaires. Elle fut reprise au mois de Juin 15 35 ; & cette réduction
fut couronnée par le supplice du roi des anabaptisles, de ses conseillers
& de ses prophètes. On publia de nouveaux édits contre eux. On
remarque surtout les résolutions sanglantes prises contre eux dans une
asTemblée tenue à Hambourg. On les poursuivit avec toute l'exactitude
posiible; 8c ceux que l'on découvrit furent traités sans misériccrcle.
En Hollande, en Frise & en d'autres endroits des Pays-Bas , en leur fie
soufFrir les plus cruels tourments ; & ce qu'il y de plus extraordinaire ,
ces sectaires soufFroient les supplices qu'on leur inffligoit avec une
patience étonnante. En tout autre temps on eut pu en faire des mar-
tyrs. Cependant la plupart d'entre eux, peu jaloux de s'exposer à une
mort douloureuse Se infamante, se retirèrent en Angleterre. Cette seéte
subsiste encore dans cette isse, ou elle fait une branche des indépen-
dants. On en trouve ausîi quelques-uns en Hollande; car dans ces
deux régions , toutes les sectes ont sçu s'y étendre & s'y multiplier. Les
dogmes que les anabaptisles professent, ressemblent allez à ceux des
quakers. Cependant comme ils admettent la nëcessité du baptême, ils
doivent être consédérés comme de vrais chrétiens ; au lieu que ceux-ci
profesfent le chrislianisme , sans appartenir esfentiellement à cette
*l5 religion. Les anabaptisles sont ausîi la cène; (fig. 213-) & leur
croyance , à cet égard, paroît être la même que celle des caivinisles ;
c'esl-à-dire qu'ils prétendent que le pain & le vin consacrés ne
contiennent que la figure du corps & du sang de Jesus-Chrisl. lis ne
baptisent d'ailleurs leurs enfants, que lorsqu'iis sont en âge de répondre
eux-mêmes de leur doctrine. Ils croient, comme les quakers, qu'il n'est
pas permis de prêter serment, ni de faire la guerre ; que par consé-
quent un bon chrétien, un véritable anabaptiste , ne peut occuper
aucune place dans la magislrature. Ces seélaires ne font pas d'ailleurs
grand cas des seiences ; & rarement il arrive que l'on voie parmi eux
des gens savans.
; La ville de Musister ne demeura pas long-temps entre les mains de
igures. . , _ r*
ces sectaires. Elle fut reprise au mois de Juin 15 35 ; & cette réduction
fut couronnée par le supplice du roi des anabaptisles, de ses conseillers
& de ses prophètes. On publia de nouveaux édits contre eux. On
remarque surtout les résolutions sanglantes prises contre eux dans une
asTemblée tenue à Hambourg. On les poursuivit avec toute l'exactitude
posiible; 8c ceux que l'on découvrit furent traités sans misériccrcle.
En Hollande, en Frise & en d'autres endroits des Pays-Bas , en leur fie
soufFrir les plus cruels tourments ; & ce qu'il y de plus extraordinaire ,
ces sectaires soufFroient les supplices qu'on leur inffligoit avec une
patience étonnante. En tout autre temps on eut pu en faire des mar-
tyrs. Cependant la plupart d'entre eux, peu jaloux de s'exposer à une
mort douloureuse Se infamante, se retirèrent en Angleterre. Cette seéte
subsiste encore dans cette isse, ou elle fait une branche des indépen-
dants. On en trouve ausîi quelques-uns en Hollande; car dans ces
deux régions , toutes les sectes ont sçu s'y étendre & s'y multiplier. Les
dogmes que les anabaptisles professent, ressemblent allez à ceux des
quakers. Cependant comme ils admettent la nëcessité du baptême, ils
doivent être consédérés comme de vrais chrétiens ; au lieu que ceux-ci
profesfent le chrislianisme , sans appartenir esfentiellement à cette
*l5 religion. Les anabaptisles sont ausîi la cène; (fig. 213-) & leur
croyance , à cet égard, paroît être la même que celle des caivinisles ;
c'esl-à-dire qu'ils prétendent que le pain & le vin consacrés ne
contiennent que la figure du corps & du sang de Jesus-Chrisl. lis ne
baptisent d'ailleurs leurs enfants, que lorsqu'iis sont en âge de répondre
eux-mêmes de leur doctrine. Ils croient, comme les quakers, qu'il n'est
pas permis de prêter serment, ni de faire la guerre ; que par consé-
quent un bon chrétien, un véritable anabaptiste , ne peut occuper
aucune place dans la magislrature. Ces seélaires ne font pas d'ailleurs
grand cas des seiences ; & rarement il arrive que l'on voie parmi eux
des gens savans.