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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 3) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9745#0194
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1*4 CÉRÉMONIES
prend alors le roi par le bras droit, & le conduit avec tous les grands
officiers de la couronne, au trône élevé pour cet effet sur le jubé. C'est
ce qu'on appelle l'intronifation. Là, on fait encore quelques prières analo-
gues à la cérémonie ; après quoi, l'archevêque de Reims ayant quitté sa
mitre , fait une profonde révérence au roi -, Se le baise. Alors il dit tout
haut, Se par trois fois : vivat rex in œternum. Ensuite les pairs ecclésiasti-
ques Se les pairs laïques baisent le nouveau monarque, avec pareille
acclamation, à leur tour. On ouvre alors les portes de l'église, & le
peuple y entre en foule, pour voir son chef , alCs sur son trône, dans
toute la pompe de la royauté ; Se , dans ce moment, toute l'église re-
tentit d'acclamations de vive le roi. En même temps les trompettes Se les
autres instrumens de musique , qui sont dans le chœur, se font entendre ,
Se se joignent aux cris de joie de tout le peuple. Les oiseleurs lâchent
une grande quantité d'oiseaux , en signe de la liberté que la nation va
recouvrir sous le nouveau monarque.. Les Gardes Françoises Se Suilses
qui sont dans la place , & autour de l'église , font une triple salve de
mousqueterie. Pendant ces acclamations, les hérauts d'armes dislribuent
dans le choeur Se dans la nef une grande quantité de médailles d'or, que
l'on a frappées pour la cérémonie. L'archévêque de Reims deseend du jubé ;
monte à l'autel & entonne le Te Deum qui lui est annoncé par le grand
chantre, Se qui est continué en plain-chant par la musique du roi. On chante
ensuite la messe où le roi communie. Après le sacrifîce, le roi retourne en
pompe à l'archévêché. Là, on célèbre , ce qu'on appelle ïefejl'm royal,
où le roi est servï par les grands officiers de la couronne de France, chacun
sélon son département. On dro/Tp communément cinq tables. Celle du roi
est placée sur une estrade élevée de quauo marches , Se sous un dais de
velours violet, sémé de sseurs de lis d'or en broderie. Lca tables des pairs
ecclésiastiques Se des pairs laïques sont dressées à la droite & à la gauche
de la salle, à égale distance de i'estrade du roi. Sur la même ligne Se au
bout de ces deux tables , il y en a deux autres ; l'une à droite pour le
nonce du pape Se les ambassadeurs invités, Se l'autre à gauche, appellée
la table des honneurs , pour le grand chambellan de France , le premier
gentilhomme de la chambre , les chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit
qui ont porté les ofsrandes, Se les autres seigneurs qui ont le droit de s'yi
placer. Ce grand festin se fait aux frais de la ville de Reims.


Article XVIII.
 
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