Figures.
ET COUTUMES RELIGIEUSES. 3i
sont fort simples : elles consident uniquement dans rimposition des
mains, & dans 1'oncKon que l'évêque fait sur le sront de ceux qu'il
confirme, en prononçant ces paroles : « Je te marque du signe de la
» la croix , & je te confirme avec le chrême du salut ». Le prélat ter-
mine le sacrement, en donnant un soufîlet au nouveau confirmé.
On sait que l'église catholique ordonne la confemon auricu-
laire a ses fidèles {figure 180). Nous ne discuterons point ici ni 180,
l'origine de cette pratique , ni les contestations scandaleuses aux^-
quelles elle a donné naissance au commencement du XVI siécle. Ce
que nous savons, c'est que le concile de Latran exige, sous peine
d'excommunication, que cette confelsion se fane au moins une fois
l'année a sbn propre curé : c'est ce que l'on appelle la confejjîon paf-
chale. Long-tems on a crié contre l'inconvénient qu'offre un usage qui
rend les prêtres dépositaires des plus importans secrets des familles ;
mais les canons ont prévu l'abus que la fragilité humaine pouvoit en
faire, &: ils sè sont esforcés d'y remédier. Un confesseur qui auroit
l'imprudence de révéler ce qu'il a appris au tribunal de la pénitence,
cst condamné de droit à une dégradation infamante : la loi civile ajou-
teroit encore des peines à celles prononcées par les canons \ 6c quicon-
que seroit convaicu d'une malversation semblable, ne pourroit échap-
per a une punition exemplaire, dont la moindre en france seroit les
galères perpétuelles. Voici un fait, que rapporte M. de Saint-Foix à
ce sujet, qui paroît sortir de la règle générale.
« Pierre Mathieu , dit-il, rapporte qu'un gentilhomme de Norman-
» die, étant allé à confesse a un cordelier , s'étant accusé d'avoir
» voulu tuer François Ier , ce cordelier en avertit le prince ; & que
î> ce gentilhomme, par -arrêt du parlement, fut condamné à avoir
î) la tête tranchée ». Le même auteur nous apprend que Pierre de
Craon j asiamn du connétable de ClisTon , sollicita si vivement le
roi Charles VI, que ce prince porta un édit en 1396, qui ordon-
noit de donner des confesîèurs aux criminels condamnés à mort, con-
solation qu'on leur avoit jusqu'alors impitoyablement refusée.
Ceux des fidèles qui se sont ainsi confessés , communient ordi-
nairement a Ja première mésie qui suit leur confeslion {fig. 181).
Cette communion, qui, dans l'église catholique, ne sefait que sous
la seule espece du pain sacré, comprend, sélon la décision du concile
de Trente, le corps & le sang de Jésus même , mort en judée pour
les chrétiens. Ce dogme terrible, qui apprend aux hommes que Dieu
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ET COUTUMES RELIGIEUSES. 3i
sont fort simples : elles consident uniquement dans rimposition des
mains, & dans 1'oncKon que l'évêque fait sur le sront de ceux qu'il
confirme, en prononçant ces paroles : « Je te marque du signe de la
» la croix , & je te confirme avec le chrême du salut ». Le prélat ter-
mine le sacrement, en donnant un soufîlet au nouveau confirmé.
On sait que l'église catholique ordonne la confemon auricu-
laire a ses fidèles {figure 180). Nous ne discuterons point ici ni 180,
l'origine de cette pratique , ni les contestations scandaleuses aux^-
quelles elle a donné naissance au commencement du XVI siécle. Ce
que nous savons, c'est que le concile de Latran exige, sous peine
d'excommunication, que cette confelsion se fane au moins une fois
l'année a sbn propre curé : c'est ce que l'on appelle la confejjîon paf-
chale. Long-tems on a crié contre l'inconvénient qu'offre un usage qui
rend les prêtres dépositaires des plus importans secrets des familles ;
mais les canons ont prévu l'abus que la fragilité humaine pouvoit en
faire, &: ils sè sont esforcés d'y remédier. Un confesseur qui auroit
l'imprudence de révéler ce qu'il a appris au tribunal de la pénitence,
cst condamné de droit à une dégradation infamante : la loi civile ajou-
teroit encore des peines à celles prononcées par les canons \ 6c quicon-
que seroit convaicu d'une malversation semblable, ne pourroit échap-
per a une punition exemplaire, dont la moindre en france seroit les
galères perpétuelles. Voici un fait, que rapporte M. de Saint-Foix à
ce sujet, qui paroît sortir de la règle générale.
« Pierre Mathieu , dit-il, rapporte qu'un gentilhomme de Norman-
» die, étant allé à confesse a un cordelier , s'étant accusé d'avoir
» voulu tuer François Ier , ce cordelier en avertit le prince ; & que
î> ce gentilhomme, par -arrêt du parlement, fut condamné à avoir
î) la tête tranchée ». Le même auteur nous apprend que Pierre de
Craon j asiamn du connétable de ClisTon , sollicita si vivement le
roi Charles VI, que ce prince porta un édit en 1396, qui ordon-
noit de donner des confesîèurs aux criminels condamnés à mort, con-
solation qu'on leur avoit jusqu'alors impitoyablement refusée.
Ceux des fidèles qui se sont ainsi confessés , communient ordi-
nairement a Ja première mésie qui suit leur confeslion {fig. 181).
Cette communion, qui, dans l'église catholique, ne sefait que sous
la seule espece du pain sacré, comprend, sélon la décision du concile
de Trente, le corps & le sang de Jésus même , mort en judée pour
les chrétiens. Ce dogme terrible, qui apprend aux hommes que Dieu
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