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CHAPITRE TROISIÈME

1546-1549
Leone entre comme sculpteur au service de Cliarles-Quint. — Sa correspondance avec Ferrante
Gonzaga et avec l’évêque d’Arras. — Son séjour à Bruxelles. — Commandes qui lui sont faites
par Charles-Quint, par Don Philippe et par la Reine de Hongrie. — Son voyage à Paris. —
Lettre de Pierre l’Arétin. — Lettre de la Reine de Hongrie à Ferrante Gonzaga. — Retour à
Milan. — Négociations au sujet du moulage d’un cheval. — La mesure de l’Empereur.
En l’année 1546, Leone séjourna tantôt à Plaisance, tantôt à Milan,
comme on en a la preuve par les lettres que nous avons données au chapitre
précédent. Le nouveau gouverneur de l’Etat de Milan, le fameux capitaine
Ferrante Gonzaga, paraît de bonne heure l’avoir pris sous sa protection.
11 jalousait déjà Picr Luigi, et ne fut peut-être pas fâché de trouver l’occa-
sion de lui enlever son maître des monnaies. Mais pour le faire sortir sain
et sauf des griffes de Farncsc, il jugea sans doute qu’il ne fallait rien
moins que l’intervention de « César ». Bien en cour à cette époque, il
employa donc son influence à faire entrer Leone au service direct de
l’Empereur. Il est probable que Pierre l’Arétin dut y travailler de son
côté et s’y faire aider auprès de Granvellc par le Titien. C’est alors que va
commencer vraiment la grande carrière artistique que nous nous sommes
proposé d’étudier; elle sera d’autant plus intéressante à suivre dans son
développement, que les monuments, pour le plus grand nombre épargnés
par les vicissitudes des siècles, sont arrivés jusqu’à nous.
De la négociation qui devait amener Leone à la cour impériale, le pre-
mier document que nous connaissions est une sorte de mémoire, sous
forme de lettre, adressé par l’artiste à son protecteur, au sujet d’une
statue de Charles-Quint que Ferrante Gonzaga songeait à lui commander :
Leone à Ferrante Gonzaga 1.
Illme et Exc,ne Seigneur. Puisque vous voudriez que , pour le service de Sa
Majesté, il restât ici, c’est-à-dire à Milan, quelque souvenir éternel par lequel
1 Campori , GH artisti italiani e stranieri 1885. — Amadio Ronchini, Leone Leoni,
negli Stati Estensi, p. 290-291, in-8°. Modène, p. 24 et 25.
 
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