Plon, Eugène: Les maîtres italiens au service de la Maison d'Autriche: Leone Leoni, sculpteur de Charles-Quint, et Pompeo Leoni, sculpteur de Philippe II. (Paris: Librairie Plon, Nourrit et Cie, imprimeurs-éditeurs, 1887)

Il

MÉDAILLES
Médaille du Titien. - (Planche XXIX, fig. 8 et 9.)
Au droit, le buste du peintre tourné à gauche; il est coiffé d’une calotte
et porte une forte barbe. Légende : « TITIANVS . PIGTOR . ET . EQVES .
G. » — Au revers, une bacchante jouant de la double flûte court vers la
droite; elle est précédée d’un petit Amour qui porte un thyrse. M. Armand
pense que cette composition, qui se rencontre sur d’autres médailles, n’a
pas été d’abord exécutée pour celle-ci '. Aucune légende ne l’accompagne.
Diamètre : trente-quatre millimètres.
Il est à supposer que Leoni, au temps de sa jeunesse, quand il habitait
Venise, exécuta cette médaille du Titien, par reconnaissance des services
que lui rendait le peintre.
Médailles de Pierre VArétin. — (Planche xxix, fig. 10, il et 1.2.)
Au droit, le buste de l’Arétin tourné à gauche; il est représenté tête
nue, portant une longue barbe et drapé à I antique. Autour de son portrait
est gravée son audacieuse légende : «DIVVS . P . ARRETINVS . FLAGEL-
LVM . PRINGIPVM. » Signature : « LEO. » — Au revers, on lit, au milieu
d’une couronne de laurier, l’inscription : « VERITAS . 0D1VM . PARIT .
— 1537. » — Diamètre : trente-sept millimètres.
On rencontre le droit de cette médaille de l’Arétin accolé au droit de
celle du Titien son ami.
Une lettre de l’Arétin à Leoni, du mois d’avril 15462, nous fait connaître
qu’à cette époque l’artiste gravait les coins d’une autre médaille du même
personnage. L’Arétin lui-même parle ailleurs d’un exemplaire qu’il en

1 Armand,Médailleurs italiens, 2e éd., t. Ier, p. 166. 2 Chap. u, p. 33.