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CHAPITRE HUITIÈME
1559-1562
Philippe II ordonne à Leone de se disposer à passer en Espagne, où il va lui-même se rendre. —
Granvelle premier ministre de ]a duchesse de Parme, régente des Pays-Bas. — Félicitations de
l’artiste au prélat. — Leone tente d’assassiner le fils du Titien. — Documents de la procédure. —
Lettre indignée du Titien à Philippe IL — Leone à Rome. — Pie IV lui commande le tombeau
du marquis de Marignan. — Relations avec Michel-Ange. — Projet de Leoni d’obtenir un dessin
du maître pour le tombeau de Charles-Quint. — Lettres à ce sujet de Leone à l’évêque d’Arras,
et du prélat à Gonzalo Perès. — Passant par Florence, Leone écrit à Michel-Ange pour lui rendre
compte d’une querelle entre les sculpteurs florentins. — Il s’arrête à Gênes. — Mauvais tour
qu’il y joue à un prêtre. — La médaille de Michel-Ange. — Leoni appelé à Mantoue pour diriger
l’ordonnance artistique des fêtes données à l’occasion du mariage de Guglielmo Gonzaga et d’Eléo-
nore d’Autriche. — Collections de médailles. — Lettre de Philippe II au marquis de Pescara.
Au moment où Granvelle venait d’être l’habile négociateur d’une paix
bien laborieuse à conclure entre l’Espagne, F Angleterre et la France,
Philippe, dégoûté de voirie sentiment d’hostilité des Flamands s’accen-
tuer déplus en plus contre sa personne, résolut de rentrer en Espagne.
Dans cette pensée, il appela auprès de lui sa sœur Marguerite, duchesse
de Parme, fille naturelle de Charles-Quint, qui avait été élevée dans les
Flandres, sous les yeux de la Reine de Hongrie, alors que cette princesse
gouvernait ces provinces pour l’Empercur. Le Roi présenta la duchesse de
Parme aux Etats assemblés. Granvelle eut mission de les haranguer au
nom de son souverain; et l’emploi de premier ministre, conseiller de la
princesse, lui fut dès lors confié. Honneur périlleux, charge lourde dans
les dispositions d’esprit que les grands seigneurs, aussi bien que le peuple,
ne craignaient pas de manifester ouvertement. Ces événements se dérou-
laient dans les premiers mois de l’année 1559, et Philippe allait bientôt
s’embarquer à Flcssinguc,— d’où l’Empereur était parti trois ans plus tôt,
— pour arriver en Espagne au mois d’août.
Avant de retourner dans scs États delà Péninsule, le Roi avait sans doute
déjà en tête les vastes projets artistiques qu’il réussit par la suite à mener
à bonne fin. Il savait Pompco en Espagne; il y voulut faire passer aussi
Leoni pour l’y trouver à son service. Tel est l’objet de la lettre qu’il écrivit
alors à son gouverneur du Milanais :
 
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