SGULPTU RE.
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premier séjour que l’artiste fit eu ! 549 à la Cour impériale, alors à Bruxelles,
il s’en soit entretenu avec Cliarles-Quint1.
Pour en revenir au groupe que nous venons de décrire, la statue de
l’Empereur fut jetée à Milan au mois de juillet 1551 ’2, celle de la Fureur
dans les derniers mois de l’année 1553 3. Ferrante Gonzaga fait grand
éloge de cette œuvre dans une lettre adressée à Cliarles-Quint le 28 dé-
cembre de la même année4.
Plus tard, Leone eut l’idée d’ajouter cette armure dont la statue de
l’Empereur peut être revêtue et qui s’ajuste avec une précision merveil-
leuse. En 1556, le groupe fut transporté en Flandre, lorsque l’artiste reçut
l’ordre de s’y rendre avec tous ses ouvrages achevés ou en cours d’exécu-
tion; puis il fut emporté par mer en Espagne quand l’Empereur prit la réso-
lution de renoncer au pouvoir et de se retirer au monastère de Yuste.
A Madrid, Pompco dut faire les dernières retouches au bronze, et l’œuvre
était achevée en 1564, comme le constate l’inscription. Pourtant elle resta
dans l’atelier du sculpteur, à Madrid, durant, tout le règne de Philippe 11.
Décrite du vivant de ce prince dans l’inventaire de 1582, elle se trouvait
encore dans le même atelier au temps de Philippe III, ainsi que l’établit
l’inventaire de 1608, dont nous avons donné plus haut la traduction.
Les mêmes archives où l’on conserve ce dernier document renferment
une ordonnance de Philippe IV prescrivant de retirer des caves du palais
pour les transporterai! Buen-Retiro des statues que l’on peut avec beau-
coup de vraisemblance, bien qu’elles ne soient pas décrites, supposer être
les mêmes que celles qui avaient été inventoriées en 1608. D’autant plus
que cette ordonnance se trouve en quelque sorte expliquée par F assertion
suivante du peintre Garduccio 5 :
« Quelques statues antiques et modernes furent retirées des sous-sols : les
unes furent transportées à Aranjuez, d’autres placées dans le jardin du Parc.
Parmi ces dernières se trouvait la statue en bronze de l’invincible Charles-Quint,
ayant à ses pieds V Hérésie, par le fameux Leone Leoni, que cet Empereur honora
de l’habit de Saint-Jacques. Cette statue est faite avec tant d’art qu’on peut enle-
ver les diverses pièces de son armure : cuirasse, épaulières, etc., le tout d’un
excellent travail de ciselure. Elle est aujourd’hui dans le jardin royal d’Aranjuez. »
Cent soixante ans plus tard, on trouve la même œuvre placée au Buen-
Retiro. En effet, Coati Bermudez, dans son Dictionnaire des artistes espa-
1 Ghap. iii, p. 44-45. i Ghap. v, p. 96.
2 Ghap. v, p. 82. 5 Vincencio Gardüciio, Dialogos de la pin-
3 Ghap. v, p. 95. tara, etc. Madrid, 1633, p. 156.
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premier séjour que l’artiste fit eu ! 549 à la Cour impériale, alors à Bruxelles,
il s’en soit entretenu avec Cliarles-Quint1.
Pour en revenir au groupe que nous venons de décrire, la statue de
l’Empereur fut jetée à Milan au mois de juillet 1551 ’2, celle de la Fureur
dans les derniers mois de l’année 1553 3. Ferrante Gonzaga fait grand
éloge de cette œuvre dans une lettre adressée à Cliarles-Quint le 28 dé-
cembre de la même année4.
Plus tard, Leone eut l’idée d’ajouter cette armure dont la statue de
l’Empereur peut être revêtue et qui s’ajuste avec une précision merveil-
leuse. En 1556, le groupe fut transporté en Flandre, lorsque l’artiste reçut
l’ordre de s’y rendre avec tous ses ouvrages achevés ou en cours d’exécu-
tion; puis il fut emporté par mer en Espagne quand l’Empereur prit la réso-
lution de renoncer au pouvoir et de se retirer au monastère de Yuste.
A Madrid, Pompco dut faire les dernières retouches au bronze, et l’œuvre
était achevée en 1564, comme le constate l’inscription. Pourtant elle resta
dans l’atelier du sculpteur, à Madrid, durant, tout le règne de Philippe 11.
Décrite du vivant de ce prince dans l’inventaire de 1582, elle se trouvait
encore dans le même atelier au temps de Philippe III, ainsi que l’établit
l’inventaire de 1608, dont nous avons donné plus haut la traduction.
Les mêmes archives où l’on conserve ce dernier document renferment
une ordonnance de Philippe IV prescrivant de retirer des caves du palais
pour les transporterai! Buen-Retiro des statues que l’on peut avec beau-
coup de vraisemblance, bien qu’elles ne soient pas décrites, supposer être
les mêmes que celles qui avaient été inventoriées en 1608. D’autant plus
que cette ordonnance se trouve en quelque sorte expliquée par F assertion
suivante du peintre Garduccio 5 :
« Quelques statues antiques et modernes furent retirées des sous-sols : les
unes furent transportées à Aranjuez, d’autres placées dans le jardin du Parc.
Parmi ces dernières se trouvait la statue en bronze de l’invincible Charles-Quint,
ayant à ses pieds V Hérésie, par le fameux Leone Leoni, que cet Empereur honora
de l’habit de Saint-Jacques. Cette statue est faite avec tant d’art qu’on peut enle-
ver les diverses pièces de son armure : cuirasse, épaulières, etc., le tout d’un
excellent travail de ciselure. Elle est aujourd’hui dans le jardin royal d’Aranjuez. »
Cent soixante ans plus tard, on trouve la même œuvre placée au Buen-
Retiro. En effet, Coati Bermudez, dans son Dictionnaire des artistes espa-
1 Ghap. iii, p. 44-45. i Ghap. v, p. 96.
2 Ghap. v, p. 82. 5 Vincencio Gardüciio, Dialogos de la pin-
3 Ghap. v, p. 95. tara, etc. Madrid, 1633, p. 156.