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https://doi.org/10.11588/diglit.68769#0413
ORFÈVRERIE. 321
cristal de roche, haut d’un tiers et large d’un quart, garni de quartz, et dans la
corniche duquel il y a dix enchàssures d’or émaillées de diverses couleurs, avec
un petit rubis dans chacune d’elles. Au sommet se trouve un feuillage avec un
anneau d’argent. Ce miroir a été acheté à Pompeo par notre ordre et pour notre
service. Vous prendrez reçu de lui ou de qui aura sa procuration, et contre
cette pièce et ma présente cédule, qui devra être enregistrée par Joan de Spina,
greffier du tribunal de ma maison, j’ordonne qu’on vous admette et que l’on
vous en crédite, sans que nulle autre chose soit nécessaire.
Donné à Madrid, le 2 mai 1590.
MOI, LE ROI.
Par ordre du Roi, notre seigneur,
Mateo Vazqüez de Lecca1.
Nous n’avons trouvé ce miroir ni à l’Escurial ni à Madrid. Il est d’ail-
leurs à noter que bon nombre des objets d’orfèvrerie et des gemmes que
l’on voit dans les deux vitrines du Musée du Prado viennent de France.
C’est la part de joyaux que Philippe V recueillit de la succession de
Louis XIV, son grand-père.
La Concorde. - (Planche XXXIX, fig. 1.)
Camée. — Antiken-Cabinet, à Vienne.
Sur un champ d’agate jaunâtre translucide est appliquée une petite
figure de femme en argent d’un modelé très-fin. Assise sur une armure,
elle présente une couronne de la main gauche, et de la droite elle tient
une corne d’abondance. Ses cheveux et son vêtement sont dorés. La pièce
est signée : PONPEVS . FECIT. Elle mesure quatre centimètres et demi.
C’est le seul ouvrage d’orfèvrerie de Pompeo que nous ayons réussi à
rencontrer.
1 Livre de correspondance intitulé Ordi-
nario, du secrétaire Mateo Vazquez, année 1591.
Manuscrit in-folio, p. 146. Collection du comte
de Valencia de Don Juan. M. R. Zarco del
Valle a donné le texte espagnol de cette pièce,
Coleccion de Documentes inédites para la
historia de Espana. Madrid, 1870, tome LV,
p. 407.
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cristal de roche, haut d’un tiers et large d’un quart, garni de quartz, et dans la
corniche duquel il y a dix enchàssures d’or émaillées de diverses couleurs, avec
un petit rubis dans chacune d’elles. Au sommet se trouve un feuillage avec un
anneau d’argent. Ce miroir a été acheté à Pompeo par notre ordre et pour notre
service. Vous prendrez reçu de lui ou de qui aura sa procuration, et contre
cette pièce et ma présente cédule, qui devra être enregistrée par Joan de Spina,
greffier du tribunal de ma maison, j’ordonne qu’on vous admette et que l’on
vous en crédite, sans que nulle autre chose soit nécessaire.
Donné à Madrid, le 2 mai 1590.
MOI, LE ROI.
Par ordre du Roi, notre seigneur,
Mateo Vazqüez de Lecca1.
Nous n’avons trouvé ce miroir ni à l’Escurial ni à Madrid. Il est d’ail-
leurs à noter que bon nombre des objets d’orfèvrerie et des gemmes que
l’on voit dans les deux vitrines du Musée du Prado viennent de France.
C’est la part de joyaux que Philippe V recueillit de la succession de
Louis XIV, son grand-père.
La Concorde. - (Planche XXXIX, fig. 1.)
Camée. — Antiken-Cabinet, à Vienne.
Sur un champ d’agate jaunâtre translucide est appliquée une petite
figure de femme en argent d’un modelé très-fin. Assise sur une armure,
elle présente une couronne de la main gauche, et de la droite elle tient
une corne d’abondance. Ses cheveux et son vêtement sont dorés. La pièce
est signée : PONPEVS . FECIT. Elle mesure quatre centimètres et demi.
C’est le seul ouvrage d’orfèvrerie de Pompeo que nous ayons réussi à
rencontrer.
1 Livre de correspondance intitulé Ordi-
nario, du secrétaire Mateo Vazquez, année 1591.
Manuscrit in-folio, p. 146. Collection du comte
de Valencia de Don Juan. M. R. Zarco del
Valle a donné le texte espagnol de cette pièce,
Coleccion de Documentes inédites para la
historia de Espana. Madrid, 1870, tome LV,
p. 407.
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