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APERÇU GÉNÉRAL SUR L'ÉTAT DES BEAUX-ARTS. 01

« Ces trois grands pas de l'art plastique sont marqués par trois créations ou
représentations : le mythe plastique, le symbole et l'hiéroglyphe, qui plus tard devient
lettre. La matière elle-même semble s'ennoblir et se purifier à mesure que l'art
s'élève et se divinise. D'abord c'est une simple pierre qui représente la Divinité et à
laquelle ou sacrifie; telle est l'origine des autels : peu à peu on donne à ces pierres
la forme d'animaux, d'hommes; et c'est alors qu'on érige dans les temples les sta-
tues; enfin on multiplie ces dernières et l'on couvre les murs et les plafonds
d'images : on voit les dieuv d'abord assis, les mains, les bras et les jambes collés,
Puis debout à l'étal de termes ou de cariatides; enfin l'arl se débarrasse des liens ter-
restres et la statue marche, vole pour ainsi dire, et les couleurs de la vie viennent
l'animer et la rendre plus belle.

« Au commencement la matière des figures est de peu de prix : c'est d'abord
1(1 granit, l'argile, le bois, la pierre qui sont utilisés; puis viennent le marbre, le
Porphyre et l'albâtre; enfin l'ivoire, l'argent, l'or, ne se trouvent pas être assez pré-
cieux; et ce sont les végétaux, le lin, le papyrus, etc., qui fournissent les moyens
de rendre toutes les représentations plus délicates et plus finies.

« il n'est pas jusqu'au prêtre lui-mè......[UÎ ne semble suivre l'art dans ses

diverses phases de spiritualisation. D'abord le mariage ne lui est pas interdit; puis
il ne s'oblige au célibat que jusqu'au moment où il prend une femme; enfin se
dégageant peu à peu de la terre, anéantissant par la force de l'âme l'impérieuse
s,,'isualilé, il s'oblige à une chasteté éternelle.

« Les trois faces de l'art s'élanf donc développées dans \n\ ordre parallèle :
matière, homme, esprit; la vaste unité Irinilaire s'est modifiée simultanément; et
l'écriture on |;| parole à l'état de fait, puissant moyen de communication entre les

hommes, 1......miyersel de fraternité entre les esprits de la terre; la parole ne

disant plus qu'un, et se confondant avec la lettre, ferme alors le cercle de l'.nlel-

ligence humaine. , .

« Ainsi l'I.............résente dans toutes ses manifestations vraies 1 empreinte de

... ,, • !.,,>* l'univers nhvsiuue et dans I iini-

s,)" principe, de Dieu; et il eu est l'expression dans L univen | . i

: ;ki<. de l'art, comme la tonne ou
vers intellectuel, ha science est l'enveloppe ...visible de l an,

m-,.;/., , if -m,, l'ummir est le feu sacré qui le vivifie : 1 accord

matière en est I enveloppe sensible; lamoui e»<

de la science e, de l'amour donne à l'artiste la foi qui donne à l'œuvre l'éternité.
« La nature étant l'ouvrage de Dieu, l'art, ouvrage de l'homme, n'est d'abord

qu'imitation : aussi l'h.......te passe-t.il-du réel à l'idéal, et de ce dernier état au vrai.

La science, l'amour, la loi. prés......» à ces trois développements : la science agit

principalement sur le réel ou positif; l'amour ou l'inspiration, âme de l'arl. cré

•ree
 
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