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APERÇU GÉNÉRAL DE L'ETAT DES BEAUX-ARTS. 115

résulte (en voyant que les monuments égyptiens remontent plus haut que tout autre
vestige des civilisations qui se partagèrent le monde habité aux premiers âges) qu'il
n'est plus permis de s'étonner que les plus anciens spécimens de l'art aient appartenu
à la vallée du Nil, et soient d'une époque où l'Asie centrale n'offrait aucune preuve
matérielle de civilisation.

Il y eut un temps, et ce temps n'est pas loin de nous, où les Indianistes et les Sino-
logues s'efforçaient d'assigner une antiquité bien plus haute à la civilisation des Hin-
dous et des Chinois; mais peu à peu les études hiéroglyphiques ont fait revenir de cette
fausse idée ; et tout porte à croire que les progrès de la philologie viendront bientôt
démontrer, irrécusablcmcnt, les liens qui devaient exister autrefois entre l'Egypte et les
trois grandes nations orientales, et prouver que le développement de la civilisation
des Assyriens, des Hindous et des Chinois tient à l'influence des progrès antérieurs des
Egyptiens.

On n'ignore pas les anciennes relations entre l'Egypte et la Chine; elles sont attes-
tées par une tradition chinoise, d'après laquelle cent familles seraient venues de ce
pays éloigné et auraient civilisé le pays du milieu ; du reste, les analogies nombreuses,
découvertes récemment, entre les grammaires de ces deux peuples semblent venir à
l'appui de cette vieille tradition.

D'un autre côté, plusieurs découvertes récentes, faites en Lycic, en Assyrie et dans
les contrées de l'Asie centrale, viendraient détruire la doctrine, longtemps domi-
nante, du développement spontané des beaux-arts parmi les Grecs, et indiquer la voie
par laquelle les arts de l'Egypte passèrent, en se perfectionnant toujours, des îles de
l'archipel aux côtes de l'Asie Mineure ; puis de ces pays à notre continent : ainsi l'opi-
nion, dès aujourd'hui assez généralement répandue, que l'architecture égyptienne
serait le prototype de tous les styles qui l'ont suivie se trouve confirmée à chaque pas :
les colonnes protodoriques de l'Egypte se seraient développées dans la Lycie avant de
passer àSélinontc et à Corinthe; le chapiteau ionien aurait été puisé dans les monu-
ments de l'Assyrie qui l'auraient reçu de l'Egypte ; et le rudiment du chapiteau corin-
thien existerait dans des tombeaux qui datent de la xîr° dynastie des Pharaons.

ti u j * i w,-miA« mie les Grecs et les Etrusques dénom-

II en serait de même des œuvres plastiques que ics uuu

,.„„;.„( .', c'y méprendre, aux œuvres assv-
maient : archaïques; ces œuvres ressembleraient, a s j m^ ^ as,s\

, . . , • ftanïioT-flipnt toutes deux aux arts de i'Éffvntp

nennes et lyciennes que maints liens rattacheraient uc Egypte.

C'est en constatant ces rapports d'origine qu'on arrive à reconnaître la haute impor-
tance de l'histoire de l'art égyptien comme un des éléments essentiels de l'histoire de
l'esprit humain; aussi, lorsqu'on aura pu étudier et apprécier, à sa juste valeur, l'ini-
tiative primordiale des Égyptiens dans les arts et la civilisation; lorsqu'on aura suivi,
 
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