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DESSIN. 147

tout simplement, un masque de convention artistique, dans le genre de notre Polichi-
nelle, dont nous aurions sous les yeux deux applications distinctes.

Le papyrus de Turin contient, aussi, une longue priapée; où le savant Lanci a pré-
tendu trouver une représentation mystique des douze Baals de la Bible ; mais le sens
indiqué, par les quelques mots tracés sur ces scènes ityphalliques, ne permet plus de
douter qu'il s'agisse d'autre chose que de pornographies exagérées, qui rappelleraient
les membra asinorum des Egyptiens, dont parle le prophète Ézéchiel.

CONCLUSION.

L'idée du beau est un instinct de l'esprit, qui (en comparant les êtres impar-
faits; mais en faisant abstraction des défauts de chacun d'eux, pour n'en voir que les
belles proportions) s'élève à la connaissance d'une perfection absolue ; c'est dans sa
conscience, au sein de laquelle réside l'idée du beau, que l'artiste puise le sentiment
du lien qui doit unir les diverses parties d'une œuvre, et en constituer l'harmonie.
Quand l'effort de l'artiste, arrivé déjà à une telle hauteur, lui permet encore
de la franchir, il touche alors au sublime, qui est en dehors de nous et au-dessus
de nous ; mais il n'y atteint que par un bond gigantesque, et comme poussé par
une force surnaturelle.

Le trait, auquel on reconnaît le sublime, c'est qu'il peut être traduit et
compris par tous dans sa divine simplicité; qu'il s'empare aussi bien du sauvage
que de l'homme civilisé; en un mot, c'est l'infini entrevu tout à coup, sans voile;
et qu'il n'est permis à nos regards d'entrevoir qu'un seul instant, plus rapide que
l'éclair.

Cependant, s'il arrive au sublime de fixer, un moment, sa demeure au milieu de
nous, ce n'est qu'enveloppé dans une forme sensible et qui charme ; et qui a pour
nom la beauté : c'est là ce qui fait que les arts du dessin ne peuvent atteindre au
sublime qu'en vertu d'un effort gigantesque de la pensée.

Et si les arts en Egypte ne tendirent pas à cette perfection, c'est qu'ils ne
Paraissent pas avoir eu pour but spécial la représentation des belles formes de la
nature; qu'ils ne visaient, évidemment, qu'à l'expression d'un certain ordre d'idées,
et voulaient seulement perpétuer, non le souvenir des formes, mais celui même
des personnes et des choses.

Aussi en Egypte l'écriture, le dessin, l'architecture, la sculpture, la peinture
marchèrent-ils, constamment, de front vers un même but ; et si l'on ne considère
 
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