DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.3739#0188
ARCHITECTURE. 185
colonnes qui en faisaient le principal ornement et qui offrent l'aspect le plus impo-
sant et le plus religieux que l'on puisse voir : Aussi, même sous les Césars, alors
que la voûle était employée constamment à Rome, les Égyptiens continuèrent-ils à
édifier leurs monuments comme par le passé.
Peut-on affirmer toutefois, (pie les anciens Égyptiens connussent la statique des
voûtes, l'effet en môme temps que la coupe des claveaux et des voussoirs, dès avant
l'époque de Psammétik II, c'est-à-dire environ six cents ans avant J.-C. ? Nous ne crai-
gnons pas de le soutenir, parce qu'il existe à Sakkara, une tombe voûtée en pierres
de cette époque qui vient corroborer la célèbre'tombe découverte par le colonel Wyse,
dans la nécropole des Pyramides, et qu'on a nommée, pour cette raison, la tombe
de Campbell. Cette nouvelle tombe retrouvée prouve, au plus incrédule, que les prin-
cipes statiques dé la voûte étaient si bien connus, à l'époque de Psammétik II, que le
Cartouche de Celui-ci se lit dans une inscription gravée, non plus sur le sarcophage
Seulement, mais sur la construction elle-même.
Mais ne Irouve-l-on pas en Egypte d'autres voûtes en pierre, construites scienti-
fiquement, (c'est-à-dire par voussoirs et claveaux) en dehors de ces deux lombes voû-
tées du temps des Psammétik? Les autres spécimens en briques, qui démontrent
également que les Égyptiens primitifs connaissaient la manière d'en édifier, sont deux
vbltes de'décharge, construites l'une sous un àménophis, l'autre sous Thoutmès III ;
elles sont formées de briques crues de 18 centimètres sur 13.
Cependant l'on est obligé d'admettre, par les spécimens qu'on retrouve à Tbè-
bes, <pie les Égyptiens, en construisant les voûtes statiquemenf, n'eurent pas
l'intention de les l'aire servir comme membre utile d'architecture; qu'ils ne les
apprécièrent qu'à un seul point de vue; au point de vue de l'ornement architec-
tural : En effet l'on ne petit se défendre de celle pensée en voyant à El-Assacif la
voûte (vn berceau taillée dans des pierres posées en encorbellement, et à Beni-
llaçen, ainsi que dans certains tombeaux hypogéens, les plafonds découpés en ber-
ceaux : Mentionnons aussi, sur la roule du Memnonium à El-Assacif, construit, sur
nu rocher, un petit tombeau peint <|iii est également voûté : Il y existe deux-
voûtes; une d'elles repose sur une saillie des parois dn rocher, l'autre, (voûle inté-
rieure) s'aperçoit dans un petit réduit situé au pied du tombeau qui est revêtu d'un
enduit, sur lequel se voient encore des vestiges «le peinture; et porte sur l'un des
jambages les titres et le prénom de ThonImes III : On y pénètre aujourd'hui par une
ouverture pratiquée dans son plafond, dont nue partie supporte un autre tombeau; ce
qui peiniel d'étudier la construction de la voûle, et de se rendre compte du motif
qui l'a fait Construire'. Ici celle voûle n'avait pas d'autre but utile que celui de parer
u
colonnes qui en faisaient le principal ornement et qui offrent l'aspect le plus impo-
sant et le plus religieux que l'on puisse voir : Aussi, même sous les Césars, alors
que la voûle était employée constamment à Rome, les Égyptiens continuèrent-ils à
édifier leurs monuments comme par le passé.
Peut-on affirmer toutefois, (pie les anciens Égyptiens connussent la statique des
voûtes, l'effet en môme temps que la coupe des claveaux et des voussoirs, dès avant
l'époque de Psammétik II, c'est-à-dire environ six cents ans avant J.-C. ? Nous ne crai-
gnons pas de le soutenir, parce qu'il existe à Sakkara, une tombe voûtée en pierres
de cette époque qui vient corroborer la célèbre'tombe découverte par le colonel Wyse,
dans la nécropole des Pyramides, et qu'on a nommée, pour cette raison, la tombe
de Campbell. Cette nouvelle tombe retrouvée prouve, au plus incrédule, que les prin-
cipes statiques dé la voûte étaient si bien connus, à l'époque de Psammétik II, que le
Cartouche de Celui-ci se lit dans une inscription gravée, non plus sur le sarcophage
Seulement, mais sur la construction elle-même.
Mais ne Irouve-l-on pas en Egypte d'autres voûtes en pierre, construites scienti-
fiquement, (c'est-à-dire par voussoirs et claveaux) en dehors de ces deux lombes voû-
tées du temps des Psammétik? Les autres spécimens en briques, qui démontrent
également que les Égyptiens primitifs connaissaient la manière d'en édifier, sont deux
vbltes de'décharge, construites l'une sous un àménophis, l'autre sous Thoutmès III ;
elles sont formées de briques crues de 18 centimètres sur 13.
Cependant l'on est obligé d'admettre, par les spécimens qu'on retrouve à Tbè-
bes, <pie les Égyptiens, en construisant les voûtes statiquemenf, n'eurent pas
l'intention de les l'aire servir comme membre utile d'architecture; qu'ils ne les
apprécièrent qu'à un seul point de vue; au point de vue de l'ornement architec-
tural : En effet l'on ne petit se défendre de celle pensée en voyant à El-Assacif la
voûte (vn berceau taillée dans des pierres posées en encorbellement, et à Beni-
llaçen, ainsi que dans certains tombeaux hypogéens, les plafonds découpés en ber-
ceaux : Mentionnons aussi, sur la roule du Memnonium à El-Assacif, construit, sur
nu rocher, un petit tombeau peint <|iii est également voûté : Il y existe deux-
voûtes; une d'elles repose sur une saillie des parois dn rocher, l'autre, (voûle inté-
rieure) s'aperçoit dans un petit réduit situé au pied du tombeau qui est revêtu d'un
enduit, sur lequel se voient encore des vestiges «le peinture; et porte sur l'un des
jambages les titres et le prénom de ThonImes III : On y pénètre aujourd'hui par une
ouverture pratiquée dans son plafond, dont nue partie supporte un autre tombeau; ce
qui peiniel d'étudier la construction de la voûle, et de se rendre compte du motif
qui l'a fait Construire'. Ici celle voûle n'avait pas d'autre but utile que celui de parer
u