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230 L'ART KGYl'TTKN.

eût préservé ces peuples du joug des Hyksos, des Persans, des Grecs et des Romains,
on les aurait vu raser les montagnes de la Thébaïde plutôt que de rester à ne rien
produire.

On sait que c'est, surtout, dans les travaux, exigés par les monolithes, que les
Egyptiens ont surpassé tous les autres peuples de la terre, non-seulement dans les
proportions démesurées de leurs blocs, ou la dureté et la beauté de la matière
employée, mais encore par le nombre incroyable, on devrait dire, incalculable
des spécimens produits: on pourra s'en l'aire une idée approximative, en consultant
les témoignages des écrivains anciens, (de Pline, entre autres), qui racontent qu'il
existait dans la seule ville de Itomc, de son temps, réservées aux usages du bain,
plus de quatre mille cuves, d'une seule pierre, qui toutes avaient été des sarcophages
qu'on avait recueillis dans la Thébaïde.

Ils aimaient, aussi, à construire des murailles d'une épaisseur prodigieuse, dont
les moindres excédaient, ordinairement, vingt-quatre pieds; ou des colonnes dépas-
sant trente pieds de circonférence, mais s'il est quelque chose qui puisse se comparer
aux bâtiments considérables qu'ils ont édifiés, en si grand nombre, à la surface
du sol, ce sont, précisément, les constructions exécutées* par eux, sous terre : ainsi
il aurait existé, d'après des documents dignes de loi, au-dessous de la base des
pyramides de Memphis, des appartements qui communiquaient les uns avec les
autres, par ces rameaux auxquels les historiens ont donné le nom de syriîujex;
ainsi le terrain, sur lequel avait son assise la ville de Thèbes, aurait été tellement
excavé, dans loule son étendue, que les rameaux des cryptes passaient jusque
sous le lit du Nil.

Rien dans les Touilles exécutées jusqu'à ce jour n'a encore justifié les assertions
de Pline à l'égard de Thèbes; quant à ce qu'il faut croire au sujet des subslruc-
tions qui concernent les grandes pyramides, voici le l'ail, qui se serait passé en 1585.
Quoiqu'il n'y eût plus à cette époque qu'un seul des syringes (celui qui passe par
le pied de la plus septentrionale de toutes les pyramides) qui ne fût pas comblé par
le sable, on y lit descendre un homme avec une boussole; il parvint, jusqu'à un en-
droit où il constata que le chemin Couvert se partageait en deux branches ; ce qui
confirmait, pleinement, le récit d'Hérodote qui prétend qu'on pouvait, remonter jusque
dans la chambre de la pyramide du Labyrinthe par un de ces syringes. On sait que
d'après Slrabon, qui eu a indiqué la position, au milieu des sables mouvants à l'oc-
cident de Memphis, un sérapéum, ou chapelle de Sérapis, aurait été le point
central des issues de galeries par lesquelles on pénétrait jusqu'aux plus grandes

profondeurs des pyramides de (iizeh.
 
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