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25-4 L'ART ÉGYPTIEN.

I] nous reste à parler /les habitations particulières, cette enveloppe rie l'indi-
vidualité humaine, ordinairement si intéressante à étudier pour pénétrer dans la vie
intime de la famille, pour connaître les jouissances, le luxe ou la simplicité d'une
nation : les bas-reliefs et les peintures des hypogées ayant permis d'entrer dans des
détails assez circonstanciés, il nous sera heureusement possible de suppléer au silence
gardé, à cet égard, par les anciens auteurs, en reproduisant en partie, ce qu'en a dit
M. Jules Gailhabaud, dans son ouvrage sur les monuments anciens et modernes.

« De toutes les villes égyptiennes, la seule qui puisse nous donner aujourd'hui
une idée assez nette de la disposition d'une ville, de l'arrangement de ses mai-
sons et de la distribution de ses rues, est l'ancienne Psinaulà, située dans l'ïïepta-
nomide, entre les villages modernes de Tell el-Aniarna et de Iladji-Gandyl. En ajoutant
ii tous les renseignements qu'on peut recueillir dans 'ses ruines, les observations
faites en d'autres lieux, nous verrons qu'en général les villes égyptiennes étaient
divisées par des rues tracées régulièrement, assez étroites, et (excepté les principales)
pouvant à peine suffire au passage de deux chariots.

Les maisons étaient en général conligues; elles formaient les côtés des rues
et des ruelles, et avaient rarement plus de deux étages, excepté à Thèbes, où elles
en avaient quelquefois quatre à cinq. Elles étaient disposées avec art et parfaite-
ment appropriées aux exigences du climat.

Les petites maisons consistaient en une cour el un édifice présentant trois ou
quatre chambres au rez-dc-ebaussée, avec une ou deux chambres à l'étage supérieur,
dont une partie servait de terrasse; on y arrivait de la 'coin* par nue rampe d'esca-
lier. Cette disposition est encore à peu près celle de la plupart des maisons dans
les villages d'aujourd'hui.

Dans les maisons plus vastes, les chambres, en plus ou moins grand nombre,
étaient rangées autour d'une cour et régulièrement distribuées sur les deux côtés,
ou placées le long d'un corridor. Celles du rez-de-chaussée servaient aux besoins du
ménage, tandis que celles des étages supérieurs étaient habitées par la famille. Au
sommet de l'édifice régnait une terrasse où l'on pouvait jouir de la fraîcheur le
soir, et où probablement on passait la nuit dans la saison dès grandes chaleurs.
Cette terrasse était quelquefois garantie du soleil par un toit léger, soutenu par des
colonnettes de bois, peint de couleurs brillantes. La partie de la terrasse qui n'était
pas couverte portait un large auvent en planches dans le genre des mulcafs arabes,
et qui servait comme eux à établir un large courant d'air dans la maison. Quel-
quefois une partie de la maison excédait en élévation le resté de l'édifice, et pre-
nait la forme d'une tOur.Enfin certaines habitations étaient couronnées par un parapet
 
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