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258 L'ART ÉGYPTIEN.

Certes, l'on peut affirmer, aujourd'hui, sans redouter les démentis, que ce sont
bien réellement les artistes égyptiens qui, les premiers, résolurent le difficile pro-
blème de l'union de la sculpture à l'architecture ; et que c'est surtout dans l'application
de la statuaire aux monuments qu'il est impossible de ne pas le reconnaître.

En effet, leurs statues sont toutes éminemment monumentales; elles ont ce
caractère qui doit appartenir exclusivement, à notre sens, à la sculpture extérieure,
c'est-à-dire à celle qui est tenue d'entrer en harmonie avec l'architecture. N'avons-
nous pas le droit d'apporter, comme preuve à l'appui de notre opinion, l'heureux
résultat de l'imitation de son style sévère, toutes les fois que les modernes l'ont
employée.

Il est utile de rappeler aussi qu'on remarque dans l'Art Égyptien trois grandes
époques, correspondant aux trois phases principales de la civilisation égyptienne, au
moyen desquelles ou peut facilement, en conséquence, résumer les différents styles
de la sculpture, qui sont :

1° Le Style Archaïque, qui comprend les plus anciens monuments depuis la
me dynastie jusqu'à la lin de la xuc.

Le canon des proportions de cette époque primitive donne, pour hauteur totale
de la ligure humaine, 0 longueurs de pied, subdivisées (m 18 parties; plus un
écart composé d'une partie qui est, quelquefois, entièrement remplie. Les che-
veux, divisés sur le sommet de la tète, descendent, de chaque côté, eu nue
masse épaisse divisée en mèches verticales, ou dessinant le contour de la tète par
de petites boucles trapézoïdales cl symétriquement étagées. La fête est énorme, la
face est large et grossière, la bouche mal dessinée, les mains et les pieds sont
larges et disproportionnés : de plus l'exécution est généralement rude, même dans
les détails; enfin les bas-reliefs sonl ordinairement très-plats; quoique les muscles,
surtout ceux du mollet, soient assez bien accusés.

On peut citer parmi les plus beaux spécimens de cette époque la statue ico-
nique de Chaire et celle de Ranofré que l'on conserve au musée du Kaire : nous
devons mentionner, également, les bas-reliefs des tombeaux de Teï et de Ilou.

Ce style continua, mais en s'améliorant, jusqu'à la m" dynastie, époque où
l'on s'aperçoit que les formes deviennent plus pures et plus élégantes, en même
temps que les détails acquièrent, quelquefois, la délicatesse et le fini d'exécu-
tion des camées.

2° Le Style de la Restauration, qui va de la xvir" à la xxi" dynastie.

Le canon des proportions pendant cette période, qui dure jusqu'à la Renais-
sance sous les Saïlea, y esl, exactement, toujours le même : il divise la hauteur totale
 
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