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PEINTURE. 275

tivc qu'ils exigent) ; il n'y a donc pas lieu de s'étonner que les Egyptiens n'aient
l'ail aussi que colorier des dessins élémentaires.

La peinture égyptienne n'est, en effet, qu'une enluminure sans ombres ni lumières,
et qui tenait inoins de la peinture, comme nous la comprenons, que du décor. Tous
leurs tableaux étaient faits par teintes plates monochromes, étendues entre des traits
rigoureusement accusés, comme celui qui cerne les figures des vases grecs. Les
artistes égytiens ne se départirent jamais de ce système primordial et ne l'amélio-
rèrent à aucune époque, soit par le mélange des couleurs, soit par quelques légères
ombres; un un mot , ils n'y tirent jamais de progrès depuis les temps les plus
reculés (c'est-à-dire l'âge des pyramides), jusqu'à la décadence de la longue mo-
narchie des pharaons.

11 est facile de s'en assurer par le tombeau du plus ancien architecte que
nous connaissions, celui d'Eimaï, constructeur de la grande pyramide, entièrement
peint à l'intérieur, ainsi que par plusieurs tombeaux de la même époque situés
dans la nécropole de lëmphis, aussi bien que par les autres beaux spécimens de
la peinture de l'ancien empire qui se trouvent sur les parois des hypogées de Ber-
cheh et de Bcni-Haçcn ; et, en les comparant, de reconnaître qu'aucunes des pein-
tures, qu'on admire dans les tombeaux du nouvel empire, ne leur sont supérieures,
et (ine, malgré l'adoption de quelques couleurs, peut-être plus brillantes, le faire
artistique est l>ien resté constamment le même, c'est-à-dire figurant une sorte de
coloriage lait par teintes plates, comprises (Mitre des lignes de dessin rarement irré-
prochables ; mais souvent belles, néanmoins, de grâce et de hardiesse.

l'KINTUKK HURALE.

Le technique et l'effet de la peinture murale égyptienne ne peuvent guère se com-
parer, parmi les objets qui nous sont bien connus, qu'à nos cartes à jouer; a celte
différence près, cependant, que les o'iivres égyptiennes olïreiil beaucoup plus de style
et de caractère dans l'ensemble, en même temps que beaucoup plus de fini dans les
détails. Malgré celte différence, on est forcé de reconnaître, eu effet, ([n'étant presque
aussi éclatantes parles couleurs que la peinture murale égyptienne, celles-ci la rappel-
lent, assez exactement, par la crudité de leurs teintes plates et monochromes, en même

temps qu'elles paraissent être une réminiscence du faire conventionnel qui présidail
à la distribution des couleurs sur les hiéroglyphes. Ou en peut donc, ici encore, con-
clure que leurs produits, dès les premiers temps, étaient, bien réellement, des dessins
 
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