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https://doi.org/10.11588/diglit.3739#0446
ART INDUSTRIEL. 443
Vases en or émaillé, six vases. — xix° et xx" dynasties.
Les n0' 1 et 3 sont tirés d'un hypogée de Thèbes, décoré sous le règne de Ramsès III. Les
autres vases ont été copiés également à Thèbes, sur les parois du tombeau d'Aïchesi.
Les n01 2 et 6 sont aujourd'hui entièrement effacés.
Offrandes de Séti I" et de Ramsès II. — Thèbes. — xixc dynastie.
Cette planche représente une collection de vases copiés isolément, et partout où j'en rencontrais
présentant des formes nouvelles, mais particulièrement parmi les offrandes figurées dans le grand
temple d'Amon, à Karnac.
Les n0' 1, 2, 3, h, 5, 8, 9, 10,11 appartiennent au règne de Séti I"; les n"' 3, 6 et 7 à celui
de son fils, Ramsès II.
Aucune terminologie ne peut rendre la variété innombrable des formes de vases, souvent
très-étranges, qu'on remarque à certaines époques sur les monuments égyptiens. C'est avec les
pharaons de la xix" dynastie que commencent à s'abâtardir les formes pures et élégantes de la
xviii" dynastie, et particulièrement celles des vases du règne de Tboutmès III : le galbe en est
bien encore généralement de bon goût; mais les ornements hétérogènes dont ils sont surchargés,
les allourdissent sans leur donner meilleure grâce. En outre, ils pèchent toujours par la base,
qui est trop maigre pour porter une panse aussi volumineuse.
On attribue, généralement, ces vases aux peuples vaincus; rien ne prouve cependant que ce
soient réellement des dépouilles opimes, ni des œuvres d'artistes étrangers. Ils ont dû être
faits, sans aucun doute, avec l'or et l'argent conquis par les pharaons, mais après que ces
métaux eurent été fondus pour les purifier : je crois en outre qu'ils ont été fabriqués par des
artistes égyptiens qui se plurent certaineaient à créer du nouveau dans le seul travail artistique
où il leur était permis d'innover.
En effet, Tboutmès III, qui avait vaincu tant de peuples, n'offrit jamais aux dieux aucun
des vases conquis sur l'étranger au retour de ses conquêtes, dont il nous a laissé un récit fort
détaillé. Ne voit-on pas, sur les vases qui nous occupent, des prisonniers implorant la clémence
des pharaons ou des dieux? Cène sont certes pas les vaincus qui se sont placés eux-mêmes dans
l'attitude de suppliants, ou garrottés au pied de vases en forme de Tau sacré, comme ils sont
représentés sur les planches des vases des règnes de Séti I", Ramsès II, Ramsès VII ou IX.
Une des meilleures preuves que ces produits sont bien égyptiens, c'est que la reine Tmauh-
mot ou Semtmaut, épouse d'Horus, représentée sous la forme d'un sphinx aux ailes déployées
sur le trône d'une statue du musée de Turin, est le modèle des figurines sculptées sur les vases
offerts par Séti et son fils dans le temple de Karnac. Et si l'on rencontre, sur ces offrandes,
divers ornements étranges, tels que des têtes d'oiseaux empanachées, c'est qu'ils avaient été
adoptés par les Égytiens comme caractérisant une contrée soumise aux pharaons. Enfin, parmi
les antiquités, originales ou figurées, ninivites, babyloniennes ou perses, on ne voit aucun vase
qui ressemble à ceux des offrandes.
Vases en or émaillé, six vases. — xix° et xx" dynasties.
Les n0' 1 et 3 sont tirés d'un hypogée de Thèbes, décoré sous le règne de Ramsès III. Les
autres vases ont été copiés également à Thèbes, sur les parois du tombeau d'Aïchesi.
Les n01 2 et 6 sont aujourd'hui entièrement effacés.
Offrandes de Séti I" et de Ramsès II. — Thèbes. — xixc dynastie.
Cette planche représente une collection de vases copiés isolément, et partout où j'en rencontrais
présentant des formes nouvelles, mais particulièrement parmi les offrandes figurées dans le grand
temple d'Amon, à Karnac.
Les n0' 1, 2, 3, h, 5, 8, 9, 10,11 appartiennent au règne de Séti I"; les n"' 3, 6 et 7 à celui
de son fils, Ramsès II.
Aucune terminologie ne peut rendre la variété innombrable des formes de vases, souvent
très-étranges, qu'on remarque à certaines époques sur les monuments égyptiens. C'est avec les
pharaons de la xix" dynastie que commencent à s'abâtardir les formes pures et élégantes de la
xviii" dynastie, et particulièrement celles des vases du règne de Tboutmès III : le galbe en est
bien encore généralement de bon goût; mais les ornements hétérogènes dont ils sont surchargés,
les allourdissent sans leur donner meilleure grâce. En outre, ils pèchent toujours par la base,
qui est trop maigre pour porter une panse aussi volumineuse.
On attribue, généralement, ces vases aux peuples vaincus; rien ne prouve cependant que ce
soient réellement des dépouilles opimes, ni des œuvres d'artistes étrangers. Ils ont dû être
faits, sans aucun doute, avec l'or et l'argent conquis par les pharaons, mais après que ces
métaux eurent été fondus pour les purifier : je crois en outre qu'ils ont été fabriqués par des
artistes égyptiens qui se plurent certaineaient à créer du nouveau dans le seul travail artistique
où il leur était permis d'innover.
En effet, Tboutmès III, qui avait vaincu tant de peuples, n'offrit jamais aux dieux aucun
des vases conquis sur l'étranger au retour de ses conquêtes, dont il nous a laissé un récit fort
détaillé. Ne voit-on pas, sur les vases qui nous occupent, des prisonniers implorant la clémence
des pharaons ou des dieux? Cène sont certes pas les vaincus qui se sont placés eux-mêmes dans
l'attitude de suppliants, ou garrottés au pied de vases en forme de Tau sacré, comme ils sont
représentés sur les planches des vases des règnes de Séti I", Ramsès II, Ramsès VII ou IX.
Une des meilleures preuves que ces produits sont bien égyptiens, c'est que la reine Tmauh-
mot ou Semtmaut, épouse d'Horus, représentée sous la forme d'un sphinx aux ailes déployées
sur le trône d'une statue du musée de Turin, est le modèle des figurines sculptées sur les vases
offerts par Séti et son fils dans le temple de Karnac. Et si l'on rencontre, sur ces offrandes,
divers ornements étranges, tels que des têtes d'oiseaux empanachées, c'est qu'ils avaient été
adoptés par les Égytiens comme caractérisant une contrée soumise aux pharaons. Enfin, parmi
les antiquités, originales ou figurées, ninivites, babyloniennes ou perses, on ne voit aucun vase
qui ressemble à ceux des offrandes.