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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 3
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Lenormant, François: Recherches philologiques sur quelques expressions accadiennes et assyriennes, [2]
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Naville, Edouard: Un fonctionnaire de la XIIIe dynastie, d'après un monument appartenant au musée de Marseille
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0123

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SUR QUELQUES EXPRESSIONS ACCADIENNES ET ASSYRIENNES.

107

Assyr. : asaridu gasru sa libbasu rûquti manman la yuttû

Chef inébranlable1 qui son cœur vaste 2 de nul non il se souvient.
« Chef inébranlable; dont le cœur est vaste et n'oublie personne. »

Et un peu plus loin (W. A. I. IV, 9, col. 2, 1. 7—8; E. A. II, 1, p. 144—145, 1. 7—8):

Accad.: zae eneakazu ana munsududda3 kiâ munsikâka

Toi ! volonté -f- ta le ciel étendu la terre couverte,
name numunpâdaene

de nul non -j- ( ils) de lui -f- se souviennent.

Assyr.: hâtav! amatka same ruquti irsitiv îcatimtav sa

Toi! ta volonté les deux . lointains la terre cachée qui
manman la yuttû
de nul non ils se souviennent.

«Toi! ta volonté ce sont les cieux étendus et la terre qu'ils recouvrent, qui n'oublient
personne ».

A la fin d'une grande incantation magique contre Sept dénions mauvais issus de
l'Abîme, (W. A. I. IV, 2, col. 5, 1. 50—60,) nous trouvons, au lieu de la formule conjura-
toire ordinaire, une variante qui me paraît fort intéressante au point de vue philologique :
zi ana ganpânes zi kîa ganpânes. ganpânes est la forme régulière du pluriel du premier
précatif, comme ganpâ est celle du singulier; il n'y a donc pas moyen de traduire autrement
que: «Esprit du ciel, qu'ils soient conjurés! Esprit de la terre, qu'ils soient conjurés!» D'où
résulte que pâ s'employait quelquefois au sens passif d'«étre conjuré», au lieu de l'actif
« conjurer ».

François Lenormant.

UN FONCTIONNAIRE DE LA XIIIe DYNASTIE,

D'APEÈS UN MONUMENT APPARTENANT AU MUSÉE DE MARSEILLE.

(Avec une planche.)

Au Musée de Marseille, dans l'intéressante collection qui est déposée au château
Borély4, se trouve une petite statuette de granit noir, représentant un homme accroupi, qui
tient à la main une fleur de lotus. Cette statuette, haute d'environ 40 centimètres, est l'un
des plus anciens monuments de la collection, car, à en juger par le nom et les emplois du
défunt qu'elle représente, elle doit remonter à la XIIIe dynastie.

1) Le sens de ce mot est certain, (Norris, A. D., p. 199,) mais les affinités philologiques dans les
antres langues de Sein demeurent fort douteuses. Xorris conjecture que gasru est pour qasru et qu'il faut
comparer l'arabe ^wj>.

2) Mot à mot «de vastitude».

3) sududda est un composé de sud «reculer, étendre» et de udda «sortir».

4) Que MM. Penon et Augier, les savants conservateurs du Musée Borély, reçoivent ici mes
reniercîments des facilités qu'ils m'ont accordées pour y travailler, ainsi que des estampages qu'ils ont bien
voulu me fournir.

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