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Sur un nouvel argument chronologique.
103
jours. Quant aux mots: à la fin de l'année, on observera que l'année des Hébreux, dans ces
temps reculés, commençait, sans aucun doute, par le mois Msan qui correspondait à notre
mois d'Avril.
J'ai présenté au lecteur une série des faits qui semblent donner un nouvel appui
au système chronologique que j'ai proposé depuis long-temps et que j'ai trouvé depuis lors
confirmé par une foule des preuves. Mais les preuves seules ne suffisent pas, il faut aussi,
il me semble, une certaine autorité pour faire prévaloir une opinion contre une autre autorité.
Christiania, le 26 Octobre.
RECHERCHES PHILOLOGIQUES
SUE QUELQUES EXPRESSIONS ACCADIENNES ET ASSYRIENNES.
IL
<K*ÏÏT
La lecture accadienne pâ (pa-a^ est assurée à ce signe par la glose de W. A. 1.
II, 7, 1. 36, g, h. Elle produit une valeur purement phonétique pâ, dont nous avons quelques
rares exemples dans les textes assyriens, comme dans W. A. I. I, 52, 3, 1. 9, où le nom de
Borsippa est écrit ^Y^YT<Y .-TJ^ <^^TTT <T^f Barzipâ, au lieu de l'habituel
^11^ t^1 Barzipâ. La lecture para, que j'avais adoptée jusqu'ici, à la suite de
M. Oppert, n'est pas justifiée et doit être laissée de côté.
Mais le radical verbal pâ est du nombre de ceux qui, lorsqu'ils se présentent isolé-
ment, sont incomplets, qui ont laissé tomber une consonne finale de leur racine et ne la
retrouvent que lorsqu'ils sont suivis d'un suffixe. En effet, s'il est pâ à l'infinitif et au
singulier du prétérit, il devient pânes au pluriel du prétérit, pâne au présent '. La racine
est donc pân, et, si le radical s'altère par la perte du n final à l'état absolu, l'addition des
suffixes es et e fait reparaître cette articulation, ou mieux la conserve, et c'est seulement
dans ce cas qu'il est complet. Il est très important de noter tous les exemples de ce fait
essentiellement altaïque, et même spécialement ougro-finnois, dans lequel les suffixes, au lieu
d'être un élément d'altération, jouent un rôle conservateur inconnu aux autres familles
de langues.
W. A. I. II, 11, 1. 18—29, g, h, nous offre un paradigme de conjugaison, avec
différentes explications, non du simple pâ, mais de son dérivé duplicatif pâpâ:
inpâpâ] = yntu;
inpâpâ = isqur;
1) Il est vrai que, comme toujours eu pareil cas et par suite du génie essentiel de l'écriture, à
côté de l'orthographe qui reproduit la prononciation, nous avons celle où le scribe se borne à placer à la
suite de l'idéogramme le e qui constitue la désinence du présent, laissant à l'intelligence du lecteur le soin
de modifier le radical de pâ en pân comme le commandait la grammaire. Mais il est clair que, lorsque
l'on rencontre (W. A. I. II, 33, 1. 4, e, f,) ►J^yff yT^^TTT in-idéogr.-e, on doit lire inpâne, et non
inpâe, d'après l'orthographe plus conforme à la prononciation ^£E^^ ^^^JU J^^^f (in-idéogr.-ne).
Sur un nouvel argument chronologique.
103
jours. Quant aux mots: à la fin de l'année, on observera que l'année des Hébreux, dans ces
temps reculés, commençait, sans aucun doute, par le mois Msan qui correspondait à notre
mois d'Avril.
J'ai présenté au lecteur une série des faits qui semblent donner un nouvel appui
au système chronologique que j'ai proposé depuis long-temps et que j'ai trouvé depuis lors
confirmé par une foule des preuves. Mais les preuves seules ne suffisent pas, il faut aussi,
il me semble, une certaine autorité pour faire prévaloir une opinion contre une autre autorité.
Christiania, le 26 Octobre.
RECHERCHES PHILOLOGIQUES
SUE QUELQUES EXPRESSIONS ACCADIENNES ET ASSYRIENNES.
IL
<K*ÏÏT
La lecture accadienne pâ (pa-a^ est assurée à ce signe par la glose de W. A. 1.
II, 7, 1. 36, g, h. Elle produit une valeur purement phonétique pâ, dont nous avons quelques
rares exemples dans les textes assyriens, comme dans W. A. I. I, 52, 3, 1. 9, où le nom de
Borsippa est écrit ^Y^YT<Y .-TJ^ <^^TTT <T^f Barzipâ, au lieu de l'habituel
^11^ t^1 Barzipâ. La lecture para, que j'avais adoptée jusqu'ici, à la suite de
M. Oppert, n'est pas justifiée et doit être laissée de côté.
Mais le radical verbal pâ est du nombre de ceux qui, lorsqu'ils se présentent isolé-
ment, sont incomplets, qui ont laissé tomber une consonne finale de leur racine et ne la
retrouvent que lorsqu'ils sont suivis d'un suffixe. En effet, s'il est pâ à l'infinitif et au
singulier du prétérit, il devient pânes au pluriel du prétérit, pâne au présent '. La racine
est donc pân, et, si le radical s'altère par la perte du n final à l'état absolu, l'addition des
suffixes es et e fait reparaître cette articulation, ou mieux la conserve, et c'est seulement
dans ce cas qu'il est complet. Il est très important de noter tous les exemples de ce fait
essentiellement altaïque, et même spécialement ougro-finnois, dans lequel les suffixes, au lieu
d'être un élément d'altération, jouent un rôle conservateur inconnu aux autres familles
de langues.
W. A. I. II, 11, 1. 18—29, g, h, nous offre un paradigme de conjugaison, avec
différentes explications, non du simple pâ, mais de son dérivé duplicatif pâpâ:
inpâpâ] = yntu;
inpâpâ = isqur;
1) Il est vrai que, comme toujours eu pareil cas et par suite du génie essentiel de l'écriture, à
côté de l'orthographe qui reproduit la prononciation, nous avons celle où le scribe se borne à placer à la
suite de l'idéogramme le e qui constitue la désinence du présent, laissant à l'intelligence du lecteur le soin
de modifier le radical de pâ en pân comme le commandait la grammaire. Mais il est clair que, lorsque
l'on rencontre (W. A. I. II, 33, 1. 4, e, f,) ►J^yff yT^^TTT in-idéogr.-e, on doit lire inpâne, et non
inpâe, d'après l'orthographe plus conforme à la prononciation ^£E^^ ^^^JU J^^^f (in-idéogr.-ne).