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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 4
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Lieblein, Jens: Les récits de récolte datés dans l'ancienne Égypte comme éléments chronologiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0169

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Les récits de récolte.

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Comme une belle et instructive illustration de cette perception, je citerai un endroit
de la lettre bien connue du chef gardien des archives Ameneman au scribe Pentaour 1, où

11 est dit : « Le scribe du port arrive à la station, il perçoit l'impôt ; il y a des agents ayant
»des bâtons, des nègres portant des branches de palmier; ils disent: Donne-nous du blé!
»et l'on ne peut les repousser. Il est lié, et envoyé au canal; ils le poussent avec violence;
» sa femme est liée en sa présence, ses enfants sont dépouillés. Quant à ses voisins, ils sont
» loin et s'occupent de leur propre moisson-».

La phrase soulignée2 indique bien clairement que la perception de l'impôt se faisait
régulièrement pendant la récolte ou, pour parler plus précisément, à la fin de la récolte,
comme il s'ensuit nécessairement de la nature de la chose. Aussi il y a lieu de remarquer,

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que le percepteur, «le scribe du port», était accompagne de l ^ _2^Ti; a^ents

assistants; ce sont probablement, ainsi que j'ai dit plus haut, les mêmes fonctionnaires qui
assistaient le scribe Thotmès de notre papyrus.

J'ai démontré plus haut, que le papyrus, dont nous nous occupons ici, appartient
au règne de Ramsès XIII, ou au moins aux derniers règnes de la XX' dynastie. Aussi
nous avons vu, qu'il présente un tel ensemble des dates et des chiffres suivis et corrects et
une telle connexion des faits qui concordent non seulement entre eux, mais aussi avec
d'autres faits connus, qu'il est impossible de garder aucun doute sur l'actualité des faits et
sur la sincérité des dates de jour.

Xous concluons donc que notre papyrus indique le temps précis de la récolte pendant
les dernières années de la XXe dynastie, ou, selon ma chronologie, en l'an 900 avant J.-Chr.
environ. L'emmagasinage du blé se faisait depuis le 10 + x Athyr (probablement le 17)
jusqu'au 20 Choiak, c'est-à-dire, calculé d'après ma chronologie, depuis le 12 Juin Grégorien
jusqu'au 15 Juillet Grégorien, mais calculé d'après la chronologie de M. Lepsius, qui donne
l'an 1100 environ comme époque de notre papyrus, depuis le 31 Juillet Grégorien jusqu'au
2 Septembre Grégorien. La perception du blé prenait plus d'un mois de temps; rien de
plus naturel, car le scribe Thotmès devait aller chercher son blé dans des endroits différents,
et ce travail demandait un délai assez considérable. Mais c'est le point du commencement
qui nous est particulièrement important, parce qu'il indique l'époque où le blé était récolté,
séché, battu, vanné et prêt à être emmagasiné. En tout cas, il est de beaucoup plus
probable, que la perception et l'emmagasinage du blé se faisaient dans l'intervalle du

12 Juin au 15 Juillet Grégorien, comme je le crois, que dans l'intervalle du 31 Juillet
au 2 Septembre Grégorien, comme il résulte de la chronologie de M. Lepsius.

Je peux donc souligner cet autre résultat obtenu :

D'après le papyrus de Turin, qui débute à la planche 100 dans la publication de

MM. Rossi et Pleyte, l'emmagasinage du grain récolté sur les terres de Pharaon et la perception

1) Pap. Sallier I, pl. VI, î. 1 sqq. et Pap. Anast. V, pl. XV, 1. 6 sqq. Cf. Bévue ardu 1861,
IV, p. 136.

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2) Pap. Anast. V. pl. XVII, 1. 1 donne: « Ses voisins sont partis au loin <rr> \> \ A T\ il

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I pour enlever, mettre à part leur blé ». Le scribe venait probablement à l'aire, aussitôt que le

)lé était battu et vanné, pour percevoir l'impôt. Le sens de la variante du Pap. Anast. V est donc, cpie
les voisins se dépêchaient de mettre à part leur blé, avant que le percepteur vînt leur prendre l'impôt.

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