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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 4
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Amiaud, Arthur: Une inscription bilingue de Hammourabi, roi de Babylone: (du XVe au XXe siècle avant J. -Chr.)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0204

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184

Une inscription bilingue de Hammoukabi.

Ass. Lst,, p. 40, a, 1. 7): Enuma liant la supû manama. «Au commencement, aucun des

» dieux n'avait surgi. » — Ibid., 1. 10 : Ibbanû ma liant.....Lahmu Làhamu ustapû.

« Les dieux furent créés..... Le dieu Lahmu, le dieu Làhamu surgirent. » — Ibid.,

p. 41, c, 1. 3: Emana Ilani ina puhriSunu ibnïï ubasSimu.....uSapû .... «Au

» commencement, les dieux tous ensemble créèrent, formèrent......., ils tirent naître

».....» — On lit dans l'inscription de Nériglissor (WAI, I, 67, col. 2, 1. 31) : Marduk

belu rabû bel Ilani supû nur Ilani abbëma, « j'invoquai Marduk, le grand seigneur, le prince
» des dieux, le créateur1, la lumière des dieux». — Dans la phrase suivante d'un hymne
bilingue (WAI, IV, 9, a, 1. 14) Supû rend le proto-chaldéen GAMNA2: Abu nannar beluv
agë supû ebeli liant. «Père Illuminâteur (Sin), seigneur qui dispenses les couronnes, prince
»des dieux.» — Nous tirons d'une autre tablette bilingue (WAI, II, 19, col. 2, 1. 20):
«S'a Jcima urne nuri supû «qui répand la lumière comme le jour». Comme dans notre
inscription, supû traduit ici le proto-chaldéen UDDU. — Ailleurs, dans un verset d'un hymne
à Istar (Delitzsch, Ass. Lst., p. 35, V°, 1. 2), supû tient la place d'un verbe sous-entendu
par le texte proto-chaldéen : ULGANKU SAR KURKUKRA ZAKKU MUBI = sa ina éumuq
same napJiat ina dadmi zikirSa supû « celle qui se lève dans la profondeur des cieux, dont
» le nom est répandu parmi les peuples. » — Le sens de « élever, établir » que nous donnons
dans notre texte à usepi peut s'appliquer aussi à ce passage d'une inscription de Nabu-
chodonosor (WAI, I, 66, col. 3, 1. 42): paras sarrutti suluh belutiv ina UbbiSa usapav, et
peut-être encore à la même forme usapa dans une phrase de Salmaneser (WAI, III, 7,
1. 49). — C'est le sens de «faire ressortir, faire briller» qui convient aux exemples suivants :
ESAKIL u EZIDA Jcima Saruru samsu usepi «j'ai fait resplendir les temples ESAKIL
et EZIDA comme le lever 3 du soleil» [Grande inscription de Nabuchodonosor, WAI, I, 56,
col. 7, 1. 6) ; — ESAKIL aznun ma sasSis usapâ saruru samsu «j'ai restauré l'ESAKIL,
»et je l'ai fait briller comme un lys au lever du soleil» (WAI, I, 52, n° 3, col. 1, 1. 29).
— Nous trouvons dans un texte bilingue du IVe volume des WAI (p. 18, n° 3, v°, 1. 53):
Abne rabuti abne rabuti Supû (le singulier mis à tort pour le pluriel) rabuti « pierres pré-
» eieuses, pierres précieuses, brillants (?) précieux». Et le même mot proto-chaldéen traduit
ici par supïï, >~-^p>jÈy, ^e retrouve avec cette traduction dans l'hymne à Istar déjà cité
(JDelitzsch, Ass. Lst., p. 34, v°, 1. 20) : sa suhutti subi saknat « celle qui habite les demeures
» brillantes ». — Notons enfin les formes supi ei.sutàpû, la première rencontrée deux fois
dans des phrases que nous n'essaierons pas de traduire: allalli Ilani supl, qualification
de Ninip (WAI, I, 29, 1. 8) et ina suJcbus aramme û qitrub Supl (WAI, I, 39, 1. 15); —
la seconde donnée par un syllabaire parmi différentes lectures du signe ^ (WAI, IV,
p. 69, col. 1, 1. 73).

Usebi est écrit avec pour £|>-. C'est une orthographe fréquente dans les ins-
criptions babyloniennes, qui en offrent, cet exemple frappant : simi sit bitja « écoute la parole

1) Cette traduction est douteuse. Pourtant Marduk avait pris alors à Babylone la place que
tenait Assur à Ninive. Cf. le titre de «père des dieux», abu Ilani, donné à Assur.

2) Lenormànt, Journ. asiat., 1878, 7e série, t. XII, p. 410.

3) Sur sarur «lever d'un astre», voyez Guyard, Notes de lexicographie assyrienne, §. 18 (Journ.
asiat., 1878, 7e série, t. XII, p. 418).
 
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