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Une inscription bilingue de Hammoukabi.
Ass. Lst,, p. 40, a, 1. 7): Enuma liant la supû manama. «Au commencement, aucun des
» dieux n'avait surgi. » — Ibid., 1. 10 : Ibbanû ma liant.....Lahmu Làhamu ustapû.
« Les dieux furent créés..... Le dieu Lahmu, le dieu Làhamu surgirent. » — Ibid.,
p. 41, c, 1. 3: Emana Ilani ina puhriSunu ibnïï ubasSimu.....uSapû .... «Au
» commencement, les dieux tous ensemble créèrent, formèrent......., ils tirent naître
».....» — On lit dans l'inscription de Nériglissor (WAI, I, 67, col. 2, 1. 31) : Marduk
belu rabû bel Ilani supû nur Ilani abbëma, « j'invoquai Marduk, le grand seigneur, le prince
» des dieux, le créateur1, la lumière des dieux». — Dans la phrase suivante d'un hymne
bilingue (WAI, IV, 9, a, 1. 14) Supû rend le proto-chaldéen GAMNA2: Abu nannar beluv
agë supû ebeli liant. «Père Illuminâteur (Sin), seigneur qui dispenses les couronnes, prince
»des dieux.» — Nous tirons d'une autre tablette bilingue (WAI, II, 19, col. 2, 1. 20):
«S'a Jcima urne nuri supû «qui répand la lumière comme le jour». Comme dans notre
inscription, supû traduit ici le proto-chaldéen UDDU. — Ailleurs, dans un verset d'un hymne
à Istar (Delitzsch, Ass. Lst., p. 35, V°, 1. 2), supû tient la place d'un verbe sous-entendu
par le texte proto-chaldéen : ULGANKU SAR KURKUKRA ZAKKU MUBI = sa ina éumuq
same napJiat ina dadmi zikirSa supû « celle qui se lève dans la profondeur des cieux, dont
» le nom est répandu parmi les peuples. » — Le sens de « élever, établir » que nous donnons
dans notre texte à usepi peut s'appliquer aussi à ce passage d'une inscription de Nabu-
chodonosor (WAI, I, 66, col. 3, 1. 42): paras sarrutti suluh belutiv ina UbbiSa usapav, et
peut-être encore à la même forme usapa dans une phrase de Salmaneser (WAI, III, 7,
1. 49). — C'est le sens de «faire ressortir, faire briller» qui convient aux exemples suivants :
ESAKIL u EZIDA Jcima Saruru samsu usepi «j'ai fait resplendir les temples ESAKIL
et EZIDA comme le lever 3 du soleil» [Grande inscription de Nabuchodonosor, WAI, I, 56,
col. 7, 1. 6) ; — ESAKIL aznun ma sasSis usapâ saruru samsu «j'ai restauré l'ESAKIL,
»et je l'ai fait briller comme un lys au lever du soleil» (WAI, I, 52, n° 3, col. 1, 1. 29).
— Nous trouvons dans un texte bilingue du IVe volume des WAI (p. 18, n° 3, v°, 1. 53):
Abne rabuti abne rabuti Supû (le singulier mis à tort pour le pluriel) rabuti « pierres pré-
» eieuses, pierres précieuses, brillants (?) précieux». Et le même mot proto-chaldéen traduit
ici par supïï, >~-^p>jÈy, ^e retrouve avec cette traduction dans l'hymne à Istar déjà cité
(JDelitzsch, Ass. Lst., p. 34, v°, 1. 20) : sa suhutti subi saknat « celle qui habite les demeures
» brillantes ». — Notons enfin les formes supi ei.sutàpû, la première rencontrée deux fois
dans des phrases que nous n'essaierons pas de traduire: allalli Ilani supl, qualification
de Ninip (WAI, I, 29, 1. 8) et ina suJcbus aramme û qitrub Supl (WAI, I, 39, 1. 15); —
la seconde donnée par un syllabaire parmi différentes lectures du signe ^ (WAI, IV,
p. 69, col. 1, 1. 73).
Usebi est écrit avec pour £|>-. C'est une orthographe fréquente dans les ins-
criptions babyloniennes, qui en offrent, cet exemple frappant : simi sit bitja « écoute la parole
1) Cette traduction est douteuse. Pourtant Marduk avait pris alors à Babylone la place que
tenait Assur à Ninive. Cf. le titre de «père des dieux», abu Ilani, donné à Assur.
2) Lenormànt, Journ. asiat., 1878, 7e série, t. XII, p. 410.
3) Sur sarur «lever d'un astre», voyez Guyard, Notes de lexicographie assyrienne, §. 18 (Journ.
asiat., 1878, 7e série, t. XII, p. 418).
Une inscription bilingue de Hammoukabi.
Ass. Lst,, p. 40, a, 1. 7): Enuma liant la supû manama. «Au commencement, aucun des
» dieux n'avait surgi. » — Ibid., 1. 10 : Ibbanû ma liant.....Lahmu Làhamu ustapû.
« Les dieux furent créés..... Le dieu Lahmu, le dieu Làhamu surgirent. » — Ibid.,
p. 41, c, 1. 3: Emana Ilani ina puhriSunu ibnïï ubasSimu.....uSapû .... «Au
» commencement, les dieux tous ensemble créèrent, formèrent......., ils tirent naître
».....» — On lit dans l'inscription de Nériglissor (WAI, I, 67, col. 2, 1. 31) : Marduk
belu rabû bel Ilani supû nur Ilani abbëma, « j'invoquai Marduk, le grand seigneur, le prince
» des dieux, le créateur1, la lumière des dieux». — Dans la phrase suivante d'un hymne
bilingue (WAI, IV, 9, a, 1. 14) Supû rend le proto-chaldéen GAMNA2: Abu nannar beluv
agë supû ebeli liant. «Père Illuminâteur (Sin), seigneur qui dispenses les couronnes, prince
»des dieux.» — Nous tirons d'une autre tablette bilingue (WAI, II, 19, col. 2, 1. 20):
«S'a Jcima urne nuri supû «qui répand la lumière comme le jour». Comme dans notre
inscription, supû traduit ici le proto-chaldéen UDDU. — Ailleurs, dans un verset d'un hymne
à Istar (Delitzsch, Ass. Lst., p. 35, V°, 1. 2), supû tient la place d'un verbe sous-entendu
par le texte proto-chaldéen : ULGANKU SAR KURKUKRA ZAKKU MUBI = sa ina éumuq
same napJiat ina dadmi zikirSa supû « celle qui se lève dans la profondeur des cieux, dont
» le nom est répandu parmi les peuples. » — Le sens de « élever, établir » que nous donnons
dans notre texte à usepi peut s'appliquer aussi à ce passage d'une inscription de Nabu-
chodonosor (WAI, I, 66, col. 3, 1. 42): paras sarrutti suluh belutiv ina UbbiSa usapav, et
peut-être encore à la même forme usapa dans une phrase de Salmaneser (WAI, III, 7,
1. 49). — C'est le sens de «faire ressortir, faire briller» qui convient aux exemples suivants :
ESAKIL u EZIDA Jcima Saruru samsu usepi «j'ai fait resplendir les temples ESAKIL
et EZIDA comme le lever 3 du soleil» [Grande inscription de Nabuchodonosor, WAI, I, 56,
col. 7, 1. 6) ; — ESAKIL aznun ma sasSis usapâ saruru samsu «j'ai restauré l'ESAKIL,
»et je l'ai fait briller comme un lys au lever du soleil» (WAI, I, 52, n° 3, col. 1, 1. 29).
— Nous trouvons dans un texte bilingue du IVe volume des WAI (p. 18, n° 3, v°, 1. 53):
Abne rabuti abne rabuti Supû (le singulier mis à tort pour le pluriel) rabuti « pierres pré-
» eieuses, pierres précieuses, brillants (?) précieux». Et le même mot proto-chaldéen traduit
ici par supïï, >~-^p>jÈy, ^e retrouve avec cette traduction dans l'hymne à Istar déjà cité
(JDelitzsch, Ass. Lst., p. 34, v°, 1. 20) : sa suhutti subi saknat « celle qui habite les demeures
» brillantes ». — Notons enfin les formes supi ei.sutàpû, la première rencontrée deux fois
dans des phrases que nous n'essaierons pas de traduire: allalli Ilani supl, qualification
de Ninip (WAI, I, 29, 1. 8) et ina suJcbus aramme û qitrub Supl (WAI, I, 39, 1. 15); —
la seconde donnée par un syllabaire parmi différentes lectures du signe ^ (WAI, IV,
p. 69, col. 1, 1. 73).
Usebi est écrit avec pour £|>-. C'est une orthographe fréquente dans les ins-
criptions babyloniennes, qui en offrent, cet exemple frappant : simi sit bitja « écoute la parole
1) Cette traduction est douteuse. Pourtant Marduk avait pris alors à Babylone la place que
tenait Assur à Ninive. Cf. le titre de «père des dieux», abu Ilani, donné à Assur.
2) Lenormànt, Journ. asiat., 1878, 7e série, t. XII, p. 410.
3) Sur sarur «lever d'un astre», voyez Guyard, Notes de lexicographie assyrienne, §. 18 (Journ.
asiat., 1878, 7e série, t. XII, p. 418).