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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 4
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Amiaud, Arthur: Une inscription bilingue de Hammourabi, roi de Babylone: (du XVe au XXe siècle avant J. -Chr.)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0209

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Une inscbiption bilingue de Hammoubabi.

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236, 28; 258, 113; 264, 47 — WAI, I, 13, 50; etc.). Mais les mots kima salam titiv ne
laissent pas de doute dans notre cas, et le français peut nous donner l'exemple d'une
déviation analogue dans le verbe « saccager » pris au sens familier.
Muqtabli et salam sont bien connus.

Titiv est « la boue, l'argile », en hébreu tanp- On a plusieurs exemples de ce mot
dont le sens a depuis longtemps été reconnu dans quelques passages. L'un est à la colonne 3
de la tablette du déluge (WAI, IV, 50), 1. 25 : ïï kullat teniMti itura ana titti « et toute
l'humanité était changée en boue » 1. — Un autre est dans la descente d'Istar aux enfers
(WA I, IV, 31, r°, 1. 8) ; asar epru (?) bubussunu akaUunu tittu — nûru ul immaru ina
etuti aëba — labsu ma kima issuri subat kappi. « Le lieu où ils ont la poussière pour aliment,
» pour nourriture la boue ; où ils ne voient pas la lumière, où ils demeurent dans l'obscurité ;
» où ils sont vêtus, comme les oiseaux, d'un voile d'ailes ». — La phrase suivante des inscrip-
tions de Sennachérib (WAI, I, 44, 1. 79; cf. III, 13, col. 4, 1. 24), qui n'a pas encore
été comprise, à notre connaissance, emploie titi dans son sens d'« argile». Kl teim lli zi'pi
titi (var. titti) dbnî ma erd qiribëu aspuk (var. astappaka). «Selon l'ordre du dieu, je fis
» faire un moule d'argile et j'y coulai du bronze». Zi'pi ne paraît pas douteux, quoique sa
racine me soit inconnue. Les sens du verbe assyrien rjatt? ont été fixés par M. Guyard dans
l'une de ses Notes de lexicographie assyrienne -.

Ll. 16, 17. Mu-bi-it-ti bu-ihs-qi.

Nous ne nous arrêterons pas à raubitti pour mupitti. Il est clair que c'est un nom
d'agent de la forme pael du verbe nra «ouvrir», en usage dans toutes les langues sémitiques
et fréquent en assyrien, où il est devenu nna.

Il n'en va pas de même de busqi, dont le sens demeure douteux. Nous avons
noté un second exemple de ce mot dans une phrase obscure de la légende prétendue de la chute
(Delitzsch, Ass. Lst., p. 42, 1. 9). M. Oppert l'explique dans cette phrase par «forêts».
D'autre part un syllabaire (WAI, IV, 70, col. 4, 1. 43) donne la forme du nominatif, busqu,
comme lecture assyrienne du groupe et la fait suivre (1. 44) d'une seconde lecture

dont il ne reste que le premier et le dernier signe §||||f§|^ >^\> ^e Slg*ne intermédiaire
étant effacé et illisible. Mais il faut certainement restituer buridu, que nous retrouvons
comme traduction de dans un passage d'un texte bilingue, WAI, IV, 5, col. 2,

I. 47. Il ressort évidemment de ce passage que buridu avait en assyrien, comme en arabe

Jo^j, le sens de «messager, courrier». Nusku amat belisu itta'id ma ana Ea ina apsl
buridu illak. « Nusku se conforme3 à l'ordre de son maître et va vers Ea dans l'océan
» comme messager». Busqu (peut-être pusqu) devait être un synonyme de buridu, car un
fragment de tablette lexicographique semble réunir encore ces deux mots comme équivalents
d'un nouveau groupe proto-chaldéen: ZA-HA-AS = buridu; ZA-HA-AS = bus .... (WAI,

II, 38, g h, 11. 78, 79).

1) M. Oppert, à son cours du Collège de France.

2) Joum. asiat., 1878, 7e série, t. xii, p. 445.

3) IttaHd, héb. Tip, ar. J>Lê. Cf. Smith, History of Assurbanipal, p. 4, 1. 9.
 
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