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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 4
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Loret, Victor; Piehl, Karl: Varia
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0211

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Va ei a.

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Les écrivains grecs et latins 1 nous ont laissé, sur ces plantes, une quantité de ren-
seignements fort précieux et très intéressants, mais qu'il me paraît superflu de reproduire
ici. — Il me suffira de donner une courte description de ces plantes.

Les lotus sont de la famille des Nymphseacées, tribu des Nymphaeées 2. Les lotus
blancs3 et les lotus bleus4 rappellent assez, pour la forme, les nénuphars de nos étangs;
quant au lotus rose 5, il est beaucoup plus grand que les précédents, et répand une agréable
odeur d'anis. Les feuilles des deux premières espèces sont larges, arrondies, échancrées en
cœur et longuement pétiolées; celles des lotus roses sont entières et un peu creusées, de
sorte qu'elles ressemblent assez à de larges coupes6.

Étudions maintenant les noms anciens de ces différentes espèces de lotus.

M. Bkugsch, dans son Dictionnaire hiéroglyphique, donne le sens de lotus aux groupes

suiYan,s: . 1 }et M J î> T-sb> S «et A V; je ne connais I,as

d'autres mots qu'on ait, depuis, traduits par lotus. ^

Le groupe r-vrn ' se rattache aux formes : \&w, ^^-w, ujwujtn, wûaov; susinum,
qui toutes désignent le lis blanc. De plus, ^^«-tu sert aussi à désigner le Pancratium mari-
timum Linn. 8 ; et le mot jœnp, dans un passage de la description des colonnes du palais de
Salomon9, me semble désigner non la fleur du lis, mais celle du lotus, dont les chapitaux
empruntaient si souvent la forme.

D'après le sens de ces formes sémitiques, le mot r~?rn semblerait désigner le lis
blanc, ou tout au moins une plante liliacée à fleurs blanches. Cependant il n'en est rien,
car les textes égyptiens nous montrent que le csn^| était une plante aquatique.

www v

En effet, nous lisons dans le grand papyrus Harris:

1 J\ " ^ (V, 3). J'ai creusé devant eux

1.

I I I U r-~—i <=> \\ ( I I I

e sesen

(les jardins) un bassin couvert c

M. Brugsch dans son Dictionnaire hiéroglyphique, p. 659 et 1169, cite la phrase
suivante tirée de Dûmichen, Edfou :

menh, serped, sesen, toutes plantes croissant dans le Nil.

1) Herod., Hist. II, 92; Theophr., Bîst. plant. IV, 8, §§ 7 à 11, et Oaus. plant. II, 19, § 1; Strab.,
Géogr., XVII, 1, § 15, p. 1151; Diod. Sic, Bibl. hist, I, 10, 1; Dioscor., Mat. medic, II, 128 et IV, 112;
Plin., Hist. nat., XIII, 32, XVIII, 30 et XXII, 28; Athénée, Deipn., III, 1 à 3, et XV, 21.

2) Conf. H. Bâillon, Histoire des plantes, tome III.

3) Nymphcea Lotus Linn.

4) N. cœrulea Savigny.

5) N. Nélumbo Linn., Nelumbium speciosum Willd.

6) Voir, dans la description de l'Egypte (Hist. nat., tome II bis), les ppl. 60 et 61 qui représentent
les trois lotus égyptiens; lire aussi l'explication des plantes gravées (Hist. nat., texte, tome II, pp. 303 et
suiv. de la grande édition).

7) J'ai rencontré de ce mot une forme _^) (Mariette, Denderah, III, 50, k). Peut-être est-

elle fautive.

8) Sorte d'Amarylliotée, à fleurs blanches, allongées, très odorantes (Cf. Kunth, Enum. plant., V, 658.

9) I Rois, VII, 19, 22.

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