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Varia.
Enfin, un texte de Denderah nous donne :
AAAAAA
3. ^ j |—^—■0 w ^ (Mariette, Denderah, L 9). L'odeur de ses cheveux
est comme celle du sesen (au temps) de l'inondation.
Le seul moyen de faire accorder le sens que donnent les phrases égyptiennes avec
celui des mots sémitiques est de traduire c3o^] par «lis d'eau».
Or, c'est ainsi que, de tout temps, on nomme vulgairement les nénuphars; nous
lisons même dans Hérodote : « Lorsque le fleuve est en plein débordement et que les cam-
> pagnes sont inondées, il croît dans l'eau une quantité de lis que les Égyptiens appellent
» lotus » 2.
Une seconde preuve à ajouter à la précédente est la forme même du csrzi^ soit
AAAAAA l
dans les hiéroglyphes soit dans les représentations monumentales. — Le signe ordinairement
employé, , représente aussi bien un lis qu'un nénuphar, mais la forme , que nous
rencontrons fort souvent dans Denderah est évidemment celle du lotus. De plus, la feuille
qui, sur les monuments, accompagne toujours le r^n ^\ est une feuille de nénuphar
AAAAAA \
et non une feuille de lis.
Il nous reste à trouver quelle variété de lotus désignait r^n *-\
AAAAAA V
Les mots sémitiques dérivés de cette forme désignent tous des fleurs blanches (lis
blanc, panerais maritime), ce qui, a priori, peut nous porter à voir dans le r~^~i le lotus
AAAAAA 11
blanc. Cette interprétation est d'ailleurs pleinement confirmée par la phrase suivante du
papyrus Ebers.
Il s'agit d'un remède pour guérir les aines ; dans l'énumération des différentes plantes
employées à cet usage on lit:
AAAAAA
A
i l i
$ ^QÛmfejA/^lx 1)^' ' 'QÛV"^~în~l (LI, 15 à 17). Plante dont
le nom est sennuti. — Elle croît sur son « ventre » comme les qad, et pousse une fleur
semblable au sesen de sorte que ses pétales 3 ressemblent à du bois blanc 4.
Le mot nndésignant un «lis d'eau à fleurs blanches», nous pouvons en toute
AAAAAA [
certitude le traduire par lotus blanc, Nymphœa Lotus L.
AAAAAA n Ç--^
Le groupe ^ ( nayant Pas laissé de traces dans les langues sémitiques, on
est obligé de l'étudier exclusivement d'après les textes égyptiens; il est vrai qu'il s'y ren-
contre fréquemment. — Les différents déterminatifs ainsi que les représentations de fleurs
au-dessus desquelles on le rencontre 6, nous montrent qu'il désignait une sorte de nénuphar.
1) Le dernier mot est à moitié détruit dans l'original : je l'ai restitué d'après une phrase analogue
du même volume, pl. 13.
2) Hist. II, 92.
3) Le mot û^J appliqué à une fleur, signifie pétale. (Voir Mariette, Denderah, III, 20.)
4) Litt. : « sont trouvés comme du bois blanc ».
5) Ces deux formes proviennent de l'échange, fréquent en égyptien, des aspirées @ et 8. A la
AAAAAA n A
basse époque on rencontre souvent ]
6) Voir Mariette, Denderah, I, 15 b, col. 3; 55 b; II, 23 1; 47 b; III, 54 v; IV, 65, etc.
Varia.
Enfin, un texte de Denderah nous donne :
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3. ^ j |—^—■0 w ^ (Mariette, Denderah, L 9). L'odeur de ses cheveux
est comme celle du sesen (au temps) de l'inondation.
Le seul moyen de faire accorder le sens que donnent les phrases égyptiennes avec
celui des mots sémitiques est de traduire c3o^] par «lis d'eau».
Or, c'est ainsi que, de tout temps, on nomme vulgairement les nénuphars; nous
lisons même dans Hérodote : « Lorsque le fleuve est en plein débordement et que les cam-
> pagnes sont inondées, il croît dans l'eau une quantité de lis que les Égyptiens appellent
» lotus » 2.
Une seconde preuve à ajouter à la précédente est la forme même du csrzi^ soit
AAAAAA l
dans les hiéroglyphes soit dans les représentations monumentales. — Le signe ordinairement
employé, , représente aussi bien un lis qu'un nénuphar, mais la forme , que nous
rencontrons fort souvent dans Denderah est évidemment celle du lotus. De plus, la feuille
qui, sur les monuments, accompagne toujours le r^n ^\ est une feuille de nénuphar
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et non une feuille de lis.
Il nous reste à trouver quelle variété de lotus désignait r^n *-\
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Les mots sémitiques dérivés de cette forme désignent tous des fleurs blanches (lis
blanc, panerais maritime), ce qui, a priori, peut nous porter à voir dans le r~^~i le lotus
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blanc. Cette interprétation est d'ailleurs pleinement confirmée par la phrase suivante du
papyrus Ebers.
Il s'agit d'un remède pour guérir les aines ; dans l'énumération des différentes plantes
employées à cet usage on lit:
AAAAAA
A
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$ ^QÛmfejA/^lx 1)^' ' 'QÛV"^~în~l (LI, 15 à 17). Plante dont
le nom est sennuti. — Elle croît sur son « ventre » comme les qad, et pousse une fleur
semblable au sesen de sorte que ses pétales 3 ressemblent à du bois blanc 4.
Le mot nndésignant un «lis d'eau à fleurs blanches», nous pouvons en toute
AAAAAA [
certitude le traduire par lotus blanc, Nymphœa Lotus L.
AAAAAA n Ç--^
Le groupe ^ ( nayant Pas laissé de traces dans les langues sémitiques, on
est obligé de l'étudier exclusivement d'après les textes égyptiens; il est vrai qu'il s'y ren-
contre fréquemment. — Les différents déterminatifs ainsi que les représentations de fleurs
au-dessus desquelles on le rencontre 6, nous montrent qu'il désignait une sorte de nénuphar.
1) Le dernier mot est à moitié détruit dans l'original : je l'ai restitué d'après une phrase analogue
du même volume, pl. 13.
2) Hist. II, 92.
3) Le mot û^J appliqué à une fleur, signifie pétale. (Voir Mariette, Denderah, III, 20.)
4) Litt. : « sont trouvés comme du bois blanc ».
5) Ces deux formes proviennent de l'échange, fréquent en égyptien, des aspirées @ et 8. A la
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basse époque on rencontre souvent ]
6) Voir Mariette, Denderah, I, 15 b, col. 3; 55 b; II, 23 1; 47 b; III, 54 v; IV, 65, etc.