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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 9.1887

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Nr. 1-2
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Virey, Philippe: Le tombeau d'un Seigneur de Thini dans la Nécropole de Thèbes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12256#0033
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Le tombeau d'un seigneur de Thini, etc.

27

LE

TOMBEAU D'UN SEIGNEUR DE THINI

DANS

Ij A. NÉCBOPOLE 13 B THÈBES.

PAR

Philippe Virey.

=a%" □ —^ T ) est tellement

ruiné que j'aurais renoncé à le publier, si je n'avais* cru devoir signaler cette particularité
d'un seigneur du nome Thinite, contemporain de Thoutmès III, enseveli à Thèbes. C'est dans
le nome Thinite môme, à Abydos, que se trouvait le tombeau d'Osiris; de toutes les pro-
vinces les Egyptiens y consacraient des stèles pour que leur mémoire fût conservée après
eux sur la terre sacrée; comment un seigneur de ce pays privilégié est-il allé au contraire
établir sa tombe loin de sa patrie et loin d'Osiris ? Pour s'exiler ainsi après sa mort, Khem
s'était exilé durant sa vie, puisqu'il dut diriger lui-même, comme les autres Égyptiens, la
construction de sa tombe. 11 faudrait donc croire que Thoutmès III avait réussi à attirer à
sa cour et à fixer dans sa capitale les chefs les plus illustres de la féodalité des provinces.
Il les comblait d'honneurs et de marques de confiance; il paraît avoir remis aux soins de
Khem la personne du prince royal ; mais les honneurs même dont il les décorait prouvaient
leur subordination à son autorité souveraine. C'est ainsi que Khem se pare des titres de

font de lui un fonctionnaire, de l'ordre le plus élevé sans doute, mais encore un fonctionnaire.
Et s'il se garde bien d'oublier sa patrie Thinite, s'il rappelle qu'il exerçait le sacerdoce au
nom d'un dieu de Thini, Anhour, c'est que les successeurs de Ménès, courtisans des rois
thébains, devaient se faire gloire d'une origine qui les plaçait au premier rang de la noblesse
provinciale groupée autour de Pharaon.

Ce tombeau est situé au pied de la colline de Cheik abd-el-Gournah,1 dans la direction
du Nord-Est. Il est ainsi placé entre la colline au Sud-Ouest, Déïr-el-Bahari au Nord-Ouest,
l'Assassif au Nord-Est, et le Eamesséion au Sud-Est.

Champollion l'avait visité et classé sous le n° 34, 0'; mais il ne lui consacre qu'une
très courte mention,2 où le nom du défunt n'est pas indiqué :

1) Toutefois, par la nature de la roche où il est creusé, il se rattacherait plutôt au groupe de l'As-
sassif. Il est entièrement sculpté, tandis que dans les tomheaux de la même époque, qui s'étagent sur les
pentes de Cheik abd-el-Gournah, les inscriptions et les tableaux sont peints sur un enduit de stuc. C'est
que la pierre de la colline est difficile à travailler et n'est pas blanche-, ainsi les inscriptions sculptées à
l'entrée du tombeau d'Am-n-t'eh (voir le Recueil, volume VU, p. 34) sont d'une lecture malaisée et d'un
mauvais aspect. Ce n'est pas que les Égyptiens fussent incapables de travailler les pierres les plus ingrates,
et la colline même de Cheik abd-el-Gournah offre des exemples de sculptures bien exécutées; mais on pré-
féra presque constamment la peinture sur enduit qui exigeait moins d'efforts et de dépenses. Au contraire
la pierre tendre et blanche de l'Assassif se prêtait admirablement à la sculpture.

2) Voir les Notices, p. 525.

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