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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 9.1887

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Nr. 3-4
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Piehl, Karl: Observations sur plusieurs points d'un article intitulé "Zu der sogenannten saitischen Formel"
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https://doi.org/10.11588/diglit.12256#0202
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192

Observations.

letzt geflihlt liât, dass ich (Wiedemann) zwei Inschriften, welche er selbst zuerst heraus-
gegeben batte, auch meinerseits edirte». (Il est vrai, que j'ai trouvé inutile de republier ces
textes in extenso, puisqu'il aurait suffi d'en corrige]1 les quelques points légèrement fautifs; les
textes se retrouvant dans des années antérieures du même journal.) Non, ce qui m'a surpris
— je ne me suis point senti blessé! — c'est que, en republiant des textes dans ces circons-
tances, on a pu les accompagner de traductions qui forment un pas en arrière sur ce qui
était la position de la science, il y a un lustre, c'est-à-dire à l'époque, où mes interprétations
ont été données. C'est cela que j'ai voulu dire par l'expression : « M. Wiedemann n'a en aucun
point réussi à mieux rendre les textes en question que nous l'avions fait.» M. Wiedemann
n'a pas su le sens «iibersetzen, wiedergeben» du mot «rendre», qu'il traduit (p. 144) par
«geben», à peu près comme si j'avais employé le mot français reproduire, et ce malentendu
du savant critique m'a valu une petite leçon d'une page et demie, où je me vois frappé par
une arme à deux tranchants — en bois et qui par conséquent me laisse absolument froid.

Il n'est pas exact, lorsque M. Wiedemann (p. 145) prétend, (pie Piehl «behauptet,
Sprachgefuge und Logik seien von einander unabhângige, ja sehr oft diamétral entgegen-
gesetzte Dinge». Mes paroles furent celles-ci : «Pourtant, le langage et la logique, étant deux
choses indépendantes, quelquefois et très souvent même, deux choses diamétralement opposées.»
Chaque Allemand qui connaît un peu le français, sait fort bien, que le mot langage ne signifie
nullement «Sprachgefuge» (— syntaxe!), mais «Sprache», ce dernier mot pris à peu près dans le
sens qu'il a dans le mot composé « Sprachwissenschaft » (science du langage). Donc la leçon
n" 2, débitée pour mon compte par l'habile critique, me trouve tout à fait sourd d'oreille.
Toutefois, au profit de M. Wiedemann — docendo non disputando eruitur veritas — je prendrai
la liberté de montrer par un exemple — qui n'est peut-être pas le plus populaire qu'on puisse
choisir, mais qui tout de même ici est de mise — ce que j'ai voulu dire par l'observation
qu'a tout à fait mésinterprétée1 M. Wiedemann : L'auteur me reproche (p. 148) d'avoir traduit
le groupe Kt^- par «.mit im Sinne von enthaltend», car suivant lui, dans l'expression «le
naos avec son image » ^ ® J=^-j le mot « avec » a nécessairement une pareille signifi-
cation. Mais dans ce cas, un exemple comme le suivant «l'enfant avec son joujou» (est devant
le père) doit évidemment dire que «l'enfant a avalé son joujou». Pourquoi? Parce que avec
ici = «mit im Sinne von enthaltend!» Voilà une petite preuve du danger qu'il y a à mêler
des questions de langage à celles de la logique.

II n'est pas exact, que Piehl a employé le mot dans le sens de «mit im Sinne
von enthaltend» (Wiedemann, p. 148), et il n'est, par conséquent, pas non plus exact que —
connue le dit «triumphirend» le savant critique — Piehl «diesen letzteren Sinn eingefuhrt
bat». J'ai dit, comme le fait très bien remarquer M. Wiedemann (p. 148, note 2), que le mot
en question signifie «avec, à côté de», mais à cette traduction, comme au sens général du
mot il est complètement indifférent, (pie «das Osirisbild hier nicht neben, sondern in
dem Naos dargestellt ist». Il aurait été sans doute plus logique (!) de traduire ici, comme le
veut M. Wiedemann, le mot arec dans le sens de «enthaltend», mais comme je viens de le

1) Quoique je n'aie pas prétendu que «SprachgefUge und Logik von einander unabhiingige, ja sehr
oft diamétral entgegengesetzte Dinge sind», je ne veux point dissimuler à M. Wiedemann, que cette thèse
peut se soutenir sous un certain point de vue. Que notre critique s'adresse à un professeur de logique, et
il va sans doute être enseigné sur une matière qu'il ne semble pas bien comprendre.
 
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