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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 13.1890

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Nr. 1-2
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Goleniščev, Vladimir S.: Une excursion à Bérénice
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https://doi.org/10.11588/diglit.12258#0086

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une excursion a bérénice

75

UNE EXCURSION A BÉRÉNICE

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W. GoLÉNISCIIEFF

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\Pa/i. lie Saint-Pétersbourg. \

Depuis que j'ai eu l'occasion de dérouler à l'Ermitage Impérial de Saint-Pétersbourg
le papyrus qui contient le curieux récit des aventures fantastiques d'un Égyptien sur
l'ile enchantée du prince de Poun-t, mon attention a été attirée vivement vers tout ce
qui concerne les rapports entre les anciens Égyptiens et les habitants du pays éloigné
d'où, depuis une très haute antiquité, les habitants de la vallée du Nil tiraient des
aromates et un assez grand nombre d'autres objets exotiques.

Les routes anciennes entre la vallée du Nil et la mer Rouge m'intéressaient surtout,
car, très fréquentées par les Égyptiens à certaines époques de l'histoire, elles devaient
recéler maintes traces de leur passage. Sans doute, plusieurs voyageurs avaient croisé
en différents sens le désert arabique, mais il y en avait peu dans le nombre qui fussent
assez au courant de nos études pour apprécier à sa juste valeur tout ce qui se présentait
à eux d'intéressant au point de vue archéologique. Aussi les riches collections d'inscrip-
tions égyptiennes rapportées tant par Burton que par Nestor Lhôte et par Lepsius de
leurs excursions ne paraissaient pas épuiser les trésors archéologiques cachés dans le
désert : au contraire, elles nous donnaient le droit de supposer que maint autre endroit,
non visité par les voyageurs, devait, par d'autres inscriptions, encore inconnues, récom-
penser les fatigues de l'archéologue qui voudrait aller à leur recherche. La récente
trouvaille d'une curieuse inscription dans un coin peu visité, à l'Ouàdi Gasoils, par
Sciiweinfurth, les descriptions parfois contradictoires des voyages de Cailuaud et de
Belzoni, qui, au commencement de ce siècle, avaient vu beaucoup de ruines antiques
en allant de la vallée du Nil au mont Zâbârâ et à Bérénice, enfin l'incertitude qui
subsistait dans l'identification des ruines avec les anciennes stations connues par les
écrits de Pline cl l'Itinéraire d'Antonin, — tout me poussait à tenter l'exploration
archéologique dé quelques parties, au moins, du désert arabique. Aussi, lors de mes
deux derniers voyages dans la Haute Égypte en 1885-188(5 et 1888-1889, je me décidai
à entreprendre deux excursions, dont l'une avait pour objectif YOuâdi Hammamât, à
mi-chemin entre Kouft et Kosséir, et dont l'autre me conduisit de Rédésieh, en face
d'Edfou, a l'emplacement de l'ancienne Bérénice et de là à Assouân.

La récolte d'inscriptions que je rapportai de VOtiàdi Hammamât et une courte
relation de ma première excursion font le sujet d'une notice écrite en russe et parue
en 1888 dans les Mémoires de la section orientale de la Société archéologique de Saint-
 
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