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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 13.1890

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Nr. 1-2
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Bouriant, Urbain: Une légende de Maqrizi
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Virey, Philippe: Malbrouk dans la musique égyptienne moderne
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https://doi.org/10.11588/diglit.12258#0131

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MALBROUK DANS LA MUSIQUE ÉGYPTIENNE MODERNE

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par le danger, poussaient des cris. « A ce moment, ajoutait Daoud, je pensai au dinar
que j'avais sur moi et qui pouvait bien être la cause de tout cela. Je le tirai de ma poche
et le jetai dans l'eau; aussitôt les poissons sautèrent de la barque dans le fleuve, et il
n'en resta bientôt plus un seul. »

» Et, conclut Maqrizi, un homme cligne de foi m'a, autrefois, assuré qu'il possédait
un talisman de cette nature et m'avait promis de me faire voir les poissons sauter hors
de l'eau, mais Dieu n'a pas permis que je visse cela. »

ShéqalqiL doit-il être cherché aux environs de Méchaïkb, et la trouvaille dont parle
M. Daressy nous mettrait-elle sur les traces de l'hypogée plein de momies de poissons
dont parle Maqrizi?

U. Bouriant.

El-Shéqalqil est situé dans la province de Sioût (Desci-iption de l'Egypte, texte,
t. XVIII, 3e partie, p. 91, et atlas, pl. 13, 4), sur la rive droite du Nil. C'est une localité
qui avait autrefois quelque importance, comme on le voit par les cadastres que S. de
Sacy a publiés (Abdallatif, p. 700, n° 27, où il lit Schaklakil au lieu de Shaqalqil ou
Shéqcdqîl). C'est aujourd'hui un misérable village dont le nom est estropié par la plupart
des voyageurs modernes. Wilkinson l'appelait Shalagleél (Handbook, 1858, p. 297, a),
que les éditions nouvelles de son guide ont lu Shalagéel (édit. de 1880, p. 421, 6).
Isambert-Chauvet donne El-Chilki (p. 278, b), et Maxime Ducamp, El-Cheguel-Guil
(p. 297). ce qui est, en effet, la prononciation locale, q dans le Saïd étant, la plupart du
temps, un g dur. C'est de cet endroit qu'on part pour aller visiter les fameuses grottes
qu'on appelle tantôt Grottes de Samoun, tantôt Grottes de Maâbdéh, et où sont déposées
par milliers les momies de crocodiles. On sait que l'entrée réelle en est encore inconnue :
"n y pénètre par une fente étroite qui s'est produite dans la montagne. Ce n'est certaine-
ment pas des parties de la grotte que nous connaissons que Maqrizi parle, car il dit
poissons et non crocodiles, et la suite du récit prouve que c'étaient bien des poissons que
Daoud-Bey lui avait nommés. Peut-être est-ce un hypogée de poissons qui fut découvert
;dors, peut-être est-ce une ramification aujourd'hui inexplorée de l'hypogée des crocodiles.

G. Maspero.

MALBROUK DANS LA MUSIQUE ÉGYPTIENNE MODERNE

par

Philippe Yirey

On se souvient d'un fait assez curieux, noté par M. Loret, dans son intéressante
étude sur la littérature et la musique populaires de la Haute Egypte1. Pendant son
séjour à Louqsor, il assistait a une représentation des aventures de Karagouz. Celui-ci,

(1) Quelques documents relatifs à la littérature et à la musique populaires de la Haute Égypte, par
V. Loret, dans les Mémoires publiés par las membres de la Mission arcliéologique française au Caire,
sous la direction de M. Maspeuo, p. 364-3G6.
 
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