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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 13.1890

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Nr. 3-4
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Wilbour, E.-C.: Canalizing the cataract
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https://doi.org/10.11588/diglit.12258#0229

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204

CAXALIZING THE CATARACT

cataracte à ces bateaux; mais pourquoi fit-il pratiquer cinq canaux au lieu de l'unique
canal qui suffisait aux rois de la xueet de la xvme dynastie? Mon impression est qu'il ne
faut pas prendre les cinq canaux dont il parle comme autant de canaux se poursuivant à
travers les rochers d'un bout à l'autre de la cataracte, mais de cinq chenaux qu'il fit
creuser ou élargir sur le parcours d'un seul des bras de la cataracte en cinq endroits où
les rochers auraient gêné ou empêché la navigation. Les cinq canaux d'Ouni seraient
seulement cinq passages, ouverts ou agrandis par lui, sur le trajet du même canal unique
par lequel les Pharaons de la xnp et de la xvni" dynastie se rendaient d'Égypte en Etbiopie.

C'est peut-être à ces travaux d'Ouni que se rattache l'inscription gravée sur un
rocher de la route entre Syène et Phila> et publiée par Pétrie d'après laquelle le roi

Mimiri lui-même \ ZnïT^i ^\ JL^h*^ « serait allé et

» revenu, se levant sur le pays et voyant ce qu'il y a dans le pays ». La date de l'an VIII
que donne l'inscription d'Ousirtasen III nous montre que le curage exécuté sous ce roi
fut entrepris à l'occasion de la campagne contre les Éthiopiens à la suite de laquelle il fil
graver à Scmnéh un décret défendant aux navires des Nègres de franchir la seconde
cataracte5. Les travaux du chenal faisaient d'ailleurs partie d'un grand ensemble de
travaux publics que le Pharaon conçut vers la même époque. Une stèle de l'an VIII,
troisième mois de Shomou, découverte à Éléphantine en 1861 et conservée au British
Muséum \ raconte que Sa Majesté, passant par Éléphantine pour aller écraser Kaoushou
la ville, ordonna au conseiller d'État \ i Amoni d'exécuter quelques améliorations
au port de cette île. Cette campagne de l'an VIII dont nous ne soupçonnions pas l'im-
portance semble avoir été, comme on voit, de grand moment pour le règne d'Ousirtasen III.

On sait que la route entre Assouân et Philas est protégée d'un long mur en briques
dont le tracé se suit encore de façon non interrompue, malgré l'invasion des sables. On
l'attribue ordinairement à Dioctétien depuis Letronne, mais plusieurs circonstances et
surtout la ressemblance que les briques employées à la construction ont en certains
endroits avec les briques d'El-Kab et d'Abydos m'ont fait douter de l'exactitude de cette
assertion. Le mur est évidemment une œuvre d'époque pharaonique, comme le Hait el-
Agouz dont on trouve tant de ruines dans la Haute-Égypte, et si Diocléticn y a réelle-
ment travaillé, —ce qui est possible, — ce n'est que pour le réparer : les portions en
briques plus petites, plus friables, et mal moulées, qu'on observe çà et là, appartiennent
sans doute à ces restaurations. Peut-être la construction première remonte-t-elle à cette
campagne de l'an VIII d'Ousirtasen III, qui fut signalée par des travaux de diverse
nature, tous conçus en vue de faire d'Eléphantine et du pays de la cataracte une base
d'opérations solide contre l'Ethiopie. G. Maspero.

(1) Pétrie, A Scason in Eyypt, 188", pl. xm, n° 338. — (2) Lepsius, Denl.m., II, pl. 136 ('. — (3) Bincn,
Tablcts of t/ie Xllth Dynasty, dans la Xeitscliri/t, 1875, p. 50-51.

Les caractères arabes, syriaques, cunéiformes et quelques-uns des liiéroglyplies cmjiloyés clans l'imprcssioi
de ce colume ont été gracieusement prêtés par l'Imprimerie Nationale.

chalon-sur-saône, IMP. française et orientale de l. marceau.
 
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