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Notes de grammaire assyrienne.
lui-même en 3 sous l'influence de la dentale : amdahkis pour amtahhis, mais muntahsi pour
mumtahsi; umdanallû pour umtanaïlû, mais muntalku pour mumtalku. A la basse époque
il arrive que dans notre même cas le Û se change d'abord en 3 sous l'influence du fi, puis que
ce 3 s'assimile lui-même au fi : attahar pour aniahar pour amtahar ; utaSera pour untaëera
pour umtasera.
6° Devant une autre dentale ("1 ta) le Û se change en 3 : hantiS pour fyamfië, uéandil
pour uSamdil.
7° Un Û non vocalisé devant la faucale emphatique (p) se change en 3 : w«gw pour
umqu; dunqu pour dumqu.
8° De même un Î5 non vocalisé devant une chuintante se change en 3 : liansu pour
hamsu «cinquième».
Chap. IV. — Particularités phonétiques du dialecte babylonien.
Le dialecte babylonien présente certaines particularités :
Le t û y est quelquefois t fi : Hammurabi mu-ti-ib pour mutib; I, 65, 6, 25 tu-ub pour fw&.1
Le 2£ y est souvent ï : irzitim pour irsiti; azû pour asû; zîri pour sîn.
Le p souvent 3 surtout devant a : gagada pour qaqqada; damgatîm pour damqâtim;
qagar pour qaqqar; igabbi pour iqabbi.
Le ttf y est souvent D satnim pour saoe; hursaniS pour hurëaniS; musarê (Nabon.) pour
Le D y est 1 (dans l'ancien babylonien), après une deutale, dans les suffixes : sirra-
zina; zapin pour sapin; zahmaiatim pour sahmasatim. — On trouve Bar-zi-pa et Barsip en
assyrien.
Le D y est pour 2£ : usallâ I, 66, c. 43.
Le M s'emploie pour pi : sïbïk iy^B) 1, 65, b, 20 (Je verbe aStappaksu suit) : uëebië
I, 65, a, 51 ; Ma I, 65, b, 30 = pilâ I, 65, a, 19; nabiiti I, 65, b, 15; bitluhu Norris 75 BDL;
Ji-ya I, 66, c, 46; ebêsu I, 67, a, 4, 7; libit (var. KpO I, 51, 2, b, 16. — N. Eêku (babyl.)
serait-il pour rûqui qu rendu en babyl. par ku est certain : J^J = sukuru = Suquru.
1) Il ne faut pas voir là un fait d'écriture, pouvant se produire pour toute racine indifféremment,
mais une réelle transformation phonétique particulière à certaines racines. A la racine 3113 on pourrait
peut-être en effet ajouter la racine DJ>ta, s'il faut voir cette racine, comme il est probable, dans les formes
verbales uta'ama (permansif paël de DJ7t3) et mutaime, mute'ivie, mute'eme des inscriptions Achéménides (Soiikil).
(Sera continué.)
Notes de grammaire assyrienne.
lui-même en 3 sous l'influence de la dentale : amdahkis pour amtahhis, mais muntahsi pour
mumtahsi; umdanallû pour umtanaïlû, mais muntalku pour mumtalku. A la basse époque
il arrive que dans notre même cas le Û se change d'abord en 3 sous l'influence du fi, puis que
ce 3 s'assimile lui-même au fi : attahar pour aniahar pour amtahar ; utaSera pour untaëera
pour umtasera.
6° Devant une autre dentale ("1 ta) le Û se change en 3 : hantiS pour fyamfië, uéandil
pour uSamdil.
7° Un Û non vocalisé devant la faucale emphatique (p) se change en 3 : w«gw pour
umqu; dunqu pour dumqu.
8° De même un Î5 non vocalisé devant une chuintante se change en 3 : liansu pour
hamsu «cinquième».
Chap. IV. — Particularités phonétiques du dialecte babylonien.
Le dialecte babylonien présente certaines particularités :
Le t û y est quelquefois t fi : Hammurabi mu-ti-ib pour mutib; I, 65, 6, 25 tu-ub pour fw&.1
Le 2£ y est souvent ï : irzitim pour irsiti; azû pour asû; zîri pour sîn.
Le p souvent 3 surtout devant a : gagada pour qaqqada; damgatîm pour damqâtim;
qagar pour qaqqar; igabbi pour iqabbi.
Le ttf y est souvent D satnim pour saoe; hursaniS pour hurëaniS; musarê (Nabon.) pour
Le D y est 1 (dans l'ancien babylonien), après une deutale, dans les suffixes : sirra-
zina; zapin pour sapin; zahmaiatim pour sahmasatim. — On trouve Bar-zi-pa et Barsip en
assyrien.
Le D y est pour 2£ : usallâ I, 66, c. 43.
Le M s'emploie pour pi : sïbïk iy^B) 1, 65, b, 20 (Je verbe aStappaksu suit) : uëebië
I, 65, a, 51 ; Ma I, 65, b, 30 = pilâ I, 65, a, 19; nabiiti I, 65, b, 15; bitluhu Norris 75 BDL;
Ji-ya I, 66, c, 46; ebêsu I, 67, a, 4, 7; libit (var. KpO I, 51, 2, b, 16. — N. Eêku (babyl.)
serait-il pour rûqui qu rendu en babyl. par ku est certain : J^J = sukuru = Suquru.
1) Il ne faut pas voir là un fait d'écriture, pouvant se produire pour toute racine indifféremment,
mais une réelle transformation phonétique particulière à certaines racines. A la racine 3113 on pourrait
peut-être en effet ajouter la racine DJ>ta, s'il faut voir cette racine, comme il est probable, dans les formes
verbales uta'ama (permansif paël de DJ7t3) et mutaime, mute'ivie, mute'eme des inscriptions Achéménides (Soiikil).
(Sera continué.)