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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 12.1890

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Nr. 3-4
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Amélineau, Émile: Lettre à M. Maspero sur la prononciation et la vocalisation du copte et de l'ancien égyptien, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12262#0118
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108

Lettre a M. Maspero, etc.

LETTRE A M. MASPERO

sue

la prononciation et la vocalisation du copte et de l'ancien égyptien.

pae

E. Amélineau.

(Fin.)

II. — Orthographie paléographique des scribes coptes.

J'ai sur ce point des idées que je demande la permission de vous soumettre. Ainsi
que je l'ai dit, au commencement de cette lettre, je crois que les Coptes au moment où ils
adoptèrent l'alphabet grec, additionné de certains signes, pour écrire leur langue, reproduisirent
lettre pour lettre l'orthographe hiéroglyphique, hiératique ou démotique, telle qu'on la pro-
nonçait à cette époque, c'est-à-dire qu'au lieu de reproduire l'orthographe type des anciens
temps, sans tenir compte de la prononciation actuelle, comme faisaient les scribes se servant
de l'écriture démotique (car tout le monde admet aujourd'hui que vous étiez dans le vrai
quand vous avez énoncé cette théorie pour la première fois), ils tinrent compte de la pro-
nonciation et ne reproduisirent que les lettres qui se prononçaient. Ils y étaient en quelque
sorte obligés par l'abandon qu'ils faisaient de l'écriture idéographique avec ses syllabiques
et ses déterminatifs. Ceci admis, et je crois que personne ne le peut contester, j'ajoute qu'on
commença par n'écrire que les consonnes. Je m'explique. Je ne prétends pas le moins du
monde affirmer que les Coptes n'écrivaient pas les voyelles, puisque j'ai soutenu un peu
plus haut que l'écriture hiéroglyphique connaissait de vraies voyelles et les employait : je
veux seulement dire que les Coptes, comme les anciens Egyptiens, n'écrivaient les voyelles
que dans des cas déterminés. Il est bien évident que dans des mots qui ne se composaient
que de voyelles, ils ne pouvaient pas ne pas écrire les voyelles, sous peine de ne pas écrire le
mot lui-même, comme dans eooT, otfco, ^tfco, etc. Quand la voyelle s'appuyait sur
une consonne, ils ne l'ont écrite que très rarement dans les commencements, ils se sont
contentés de transcrire lettre pour lettre les mots de l'ancienne langue, ainsi ktk pour
Q , ujpn pour <j , pc pour | p y> &p&p pour <J=><A=> > etc. On ne peut objecter
que ces formes soient relativement rares; elles ne sont pas si rares qu'on pourrait le penser
et le fait seul de leur existence est une preuve que les commencements de la transcription
de la langue égyptienne en lettres grecques se firent ainsi, ce qui est d'ailleurs tout-à-fait
vraisemblable. Mais cette manière de faire ne dut pas être en usage pendant bien long-
temps, car on s'aperçut bientôt qu'on se trouvait en présence d'un nombre considérable de
mots se composant de la même manière, c'est-à-dire de consonnes identiques et se pronon-
çant autrement. Ainsi le mot épi gwc en thébain s'écrivait absolument de la même manière
que le verbe s'asseoir £.m.c; mais il se prononçait différemment hems ou peut-être liemes au
lieu de ehmoos pour s'asseoir. Ou fut donc naturellement amené à les différencier pour rendre
l'intelligence et la lecture des livres plus facile. Or, il n'y avait qu'un moyen de les diffé-
rencier, c'était l'adjonction de la voyelle qui les différenciait dans la prononciation; c'est
pourquoi l'on écrivait o.uc ou pe.uc épi et o.w.ooc s'asseoir. Cependant il fallait pour que
cette écriture abrégée fût possible que la racine fut à l'état trilittère : si elle n'était que
 
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