DOI Heft:
Nr. 3-4
DOI Artikel:Daninos, A.: Notes sur les fouilles d'Aboukir
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Note sue les fouilles d'Aboukib.
servi aux bains dépendant probablement du temple de Vénus Arsinoé. Tout près des rochers
qui entourent ces bains, on aperçoit dans la mer, où ils furent précipités probablement à
l'époque de Théodose, quand fut abolie la religion égyptienne, des blocs énormes de granit
rose, provenant de quelque naos gigantesque, des fragments de statues, parmi lesquels un
pied humain de près d'un mètre de longueur et quatre sphinx mutilés. Ces monuments qui
sont abandonnés là, depuis des siècles, livrés tantôt aux caresses, tantôt à la fureur des
flots, faisaient très probablement partie du temple de Vénus Arsinoé.
C'est à la suite de ces constatations que je fus amené à engager M. Gkébaut, Direc-
teur Général des Fouilles et Musées, à faire exécuter quelques fouilles parmi ces ruines. Il
y consentit et me pria d'en prendre la direction. Il adressa, à cet effet, une lettre officielle
à S. E. le Gouverneur d'Alexandrie, et nous commençâmes aussitôt les travaux qui ont donné,
jusqu'à ce jour, les résultats suivants.
Dans la partie Nord-Est du fort Tewfikieh et des ruines de l'antique Zéphyrion, les
ouvriers déblayèrent, le 23 septembre, (quatre jours après le commencement des fouilles,) une
tombe taillée dans le roc, possédant un couloir incliné avec quarante trois marches, s'enfonçant
à quatorze mètres dans le sol et communiquant avec un puits rectangulaire de douze mètres
de profondeur et de trois mètres de longueur sur lm 10 de largeur. L'entrée du couloir,
tournée vers le Sud, est recouverte de blocs de pierre calcaire jusqu'à 4m 75 de profondeur;
le reste du couloir est taillé dans le roc. Ce couloir a 0m 82 de largeur et deux mètres de
hauteur, sur tout son parcours. Au fond du couloir, communiquant avec le puits, se trouve un
vide de quatre mètres sur lm20, qui paraît avoir contenu un sarcophage. Sur la paroi droite
du rocher qui borne ce vide à l'Est, on voit deux trous dont 1' un a 0m 91 de hauteur sur
0m64 de largeur, et l'autre de 0m 64 de hauteur sur 0m42 de largeur; des stèles y étaient
probablement encastrées. En vidant le puits, plein de sable et de débris de pierres et de
poteries, nous constatâmes la présence de quelques ossements d'animaux, se pulvérisant sous
la pression des doigts. Une ouverture de 0m 60 de largeur et de lm 75 de hauteur, a été
pratiquée dans l'antiquité, sur la paroi gauche du fond du couloir. Elle donne accès à un
couloir horizontal de même dimension, qui s'étend du Nord au Sud, parallèlement au couloir
incliné, sur une longueur de quarante quatre mètres en ligne droite, de seize mètres, en
commençant, et en quatre lignes brisées de quatre mètres sur trois, en finissant. Ce couloir
qui contient actuellement, sur tout son parcours, près d'un mètre d'eau d'infiltration, provenant
du lac d'Aboukir qui n'existait pas dans l'antiquité, semble avoir été creusé, postérieurement
au couloir incliné et au puits, pour servir de catacombes. La présence de cette eau, et la
difficulté pour les ouvriers de travailler dans un espace si étroit, nous ont contraint d'aban-
donner pour le moment les fouilles dans cette partie-là.
Dans une tranchée ouverte dans la partie Sud-Est des ruines, sur la route qui conduit
au fort Tewfikieh et à 145 mètres de l'entrée de ce fort, nous découvrîmes, le 28 septembre,
(le troisième jour des fouilles dans cet endroit-là,) à lm 50, au-dessous du niveau du sol actuel,
une maçonnerie en blocs de calcaire recouverte d'un crépi blanc, s'enfonçant à quatre mètres
dans le sol et s'étendant de l'Est à l'Ouest, sur une largeur de onze mètres. Ce mur, inter-
rompu aux deux extrémités, nous conduisit, en élargissant la tranchée,, sur un dallage de
marbre blanc, en partie détruit et qui s'étend, jusqu'à présent, à dix-neuf mètres au Nord et
à vingt et un mètres de l'Est à l'Ouest. Sur ce dallage, qui paraît faire partie de la cour
Note sue les fouilles d'Aboukib.
servi aux bains dépendant probablement du temple de Vénus Arsinoé. Tout près des rochers
qui entourent ces bains, on aperçoit dans la mer, où ils furent précipités probablement à
l'époque de Théodose, quand fut abolie la religion égyptienne, des blocs énormes de granit
rose, provenant de quelque naos gigantesque, des fragments de statues, parmi lesquels un
pied humain de près d'un mètre de longueur et quatre sphinx mutilés. Ces monuments qui
sont abandonnés là, depuis des siècles, livrés tantôt aux caresses, tantôt à la fureur des
flots, faisaient très probablement partie du temple de Vénus Arsinoé.
C'est à la suite de ces constatations que je fus amené à engager M. Gkébaut, Direc-
teur Général des Fouilles et Musées, à faire exécuter quelques fouilles parmi ces ruines. Il
y consentit et me pria d'en prendre la direction. Il adressa, à cet effet, une lettre officielle
à S. E. le Gouverneur d'Alexandrie, et nous commençâmes aussitôt les travaux qui ont donné,
jusqu'à ce jour, les résultats suivants.
Dans la partie Nord-Est du fort Tewfikieh et des ruines de l'antique Zéphyrion, les
ouvriers déblayèrent, le 23 septembre, (quatre jours après le commencement des fouilles,) une
tombe taillée dans le roc, possédant un couloir incliné avec quarante trois marches, s'enfonçant
à quatorze mètres dans le sol et communiquant avec un puits rectangulaire de douze mètres
de profondeur et de trois mètres de longueur sur lm 10 de largeur. L'entrée du couloir,
tournée vers le Sud, est recouverte de blocs de pierre calcaire jusqu'à 4m 75 de profondeur;
le reste du couloir est taillé dans le roc. Ce couloir a 0m 82 de largeur et deux mètres de
hauteur, sur tout son parcours. Au fond du couloir, communiquant avec le puits, se trouve un
vide de quatre mètres sur lm20, qui paraît avoir contenu un sarcophage. Sur la paroi droite
du rocher qui borne ce vide à l'Est, on voit deux trous dont 1' un a 0m 91 de hauteur sur
0m64 de largeur, et l'autre de 0m 64 de hauteur sur 0m42 de largeur; des stèles y étaient
probablement encastrées. En vidant le puits, plein de sable et de débris de pierres et de
poteries, nous constatâmes la présence de quelques ossements d'animaux, se pulvérisant sous
la pression des doigts. Une ouverture de 0m 60 de largeur et de lm 75 de hauteur, a été
pratiquée dans l'antiquité, sur la paroi gauche du fond du couloir. Elle donne accès à un
couloir horizontal de même dimension, qui s'étend du Nord au Sud, parallèlement au couloir
incliné, sur une longueur de quarante quatre mètres en ligne droite, de seize mètres, en
commençant, et en quatre lignes brisées de quatre mètres sur trois, en finissant. Ce couloir
qui contient actuellement, sur tout son parcours, près d'un mètre d'eau d'infiltration, provenant
du lac d'Aboukir qui n'existait pas dans l'antiquité, semble avoir été creusé, postérieurement
au couloir incliné et au puits, pour servir de catacombes. La présence de cette eau, et la
difficulté pour les ouvriers de travailler dans un espace si étroit, nous ont contraint d'aban-
donner pour le moment les fouilles dans cette partie-là.
Dans une tranchée ouverte dans la partie Sud-Est des ruines, sur la route qui conduit
au fort Tewfikieh et à 145 mètres de l'entrée de ce fort, nous découvrîmes, le 28 septembre,
(le troisième jour des fouilles dans cet endroit-là,) à lm 50, au-dessous du niveau du sol actuel,
une maçonnerie en blocs de calcaire recouverte d'un crépi blanc, s'enfonçant à quatre mètres
dans le sol et s'étendant de l'Est à l'Ouest, sur une largeur de onze mètres. Ce mur, inter-
rompu aux deux extrémités, nous conduisit, en élargissant la tranchée,, sur un dallage de
marbre blanc, en partie détruit et qui s'étend, jusqu'à présent, à dix-neuf mètres au Nord et
à vingt et un mètres de l'Est à l'Ouest. Sur ce dallage, qui paraît faire partie de la cour