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COMMENT DOIT-ON ÉTABLIR UNE GÉNÉALOGIE ÉGYPTIENNE?
)) d'un arbre, de soccus soulier, dont le sens primordial doit avoir été « base, fonde-
» ment. »
Pourquoi donc fait-on les généalogies comme saint Matthieu et met-on les souches,
les bases et les fondements en haut et les rameaux en bas1?
Quant à moi, je trouve cette méthode fort incommode en égyptologie, et je me
permettrai quelques critiques à ce sujet.
Je prendrai pour thème un texte quelconque inédit, par exemple, celui de B de
la statuette 237 de la cachette de Karnak.
r) /ww\a aaaaaa l"
Les Égyptiens n'écrivaient pas : •¥• © • 5; Ankhefnikhonsou fut le père et
1 ^ ----- aa/wv.
] lu Nsikhonsou fut la mère de "Vs Bisenmaout, mais a\
Bisenmaout, fils d'Ankhefnikhonsou, fait (ou en-
fanté III I ou sa mère cA\*l=^_) Par Nsikhonsou.
Ajoutons que les titres, quand il y en a, précèdent presque toujours le nom du
personnage et ne le suivent presque jamais.
La difficulté s'accentue encore si nous traduisons notre texte à la moderne :
À aaaaaa V_y (") ©U oin iiÀoP^Uif^iJîL U <5 i è o °Wsfc n □ tu î n il
aaaaa/v .
I
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0 Q ^—. a—q J. D
1 § 0 DDO
niiiim,
a/ww\ /wvnaa
■ I 11 Mil II i j aa/v\aa
^ n
d a_a
aww\ n v aa/v'aa -h- v aa/wv
I
Nous trouvons tout d'abord le groupe ^"^o^' c^Ul nous Pr<^sente une difficulté
assez grande : il signifie d'ordinaire : « fils ayant les mêmes titres que son père ».
M. Lieblein s'est, voici longtemps, heurté à cette difficulté lorsqu'il a voulu trans-
poser un texte égyptien à la moderne. Dans ses Etudes sur la place chronologique
de la XXIIe dynastie (Revue archéologique, 1868, t. XVIII, p. 274), par exemple,
nous trouvons la mise en série généalogique de la stèle d'Apis du Louvre 2254, où
dix-huit personnages sont — ^-j- d'un \ □ |. Le rédacteur de la stèle, plutôt que
de répéter ce titre à satiété, a mis -v-^-j-; comme nous mettrions idem ou des guille-
ue. La transposition oblige M. Lieblein à
mets » » » » )) » sous une rubique quelconc
prévenir en note que « est ici pour
Plus loin, ]). 282, pour cette même stè
e 1959 du Sérapéum, citée plus haut, nous
lisons
s
( 1^. y| j ^ <^^ \ Parce (lue Namrod est l'aïeul du n° 9, =^ ^
Ne serait-il pas beaucoup plus simple de suivre la marche du texte et de lire
n »
1. Voir, par exemple, la mise en série généalogique de la stèle 1959 du Sérapéum, faite par Lepsius dans
son mimoire Uber die XXII. Àgyptische Kôntgsdynastie, p. 267-269. Ce n'est pas la seule. Je cite au hasard.
COMMENT DOIT-ON ÉTABLIR UNE GÉNÉALOGIE ÉGYPTIENNE?
)) d'un arbre, de soccus soulier, dont le sens primordial doit avoir été « base, fonde-
» ment. »
Pourquoi donc fait-on les généalogies comme saint Matthieu et met-on les souches,
les bases et les fondements en haut et les rameaux en bas1?
Quant à moi, je trouve cette méthode fort incommode en égyptologie, et je me
permettrai quelques critiques à ce sujet.
Je prendrai pour thème un texte quelconque inédit, par exemple, celui de B de
la statuette 237 de la cachette de Karnak.
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Les Égyptiens n'écrivaient pas : •¥• © • 5; Ankhefnikhonsou fut le père et
1 ^ ----- aa/wv.
] lu Nsikhonsou fut la mère de "Vs Bisenmaout, mais a\
Bisenmaout, fils d'Ankhefnikhonsou, fait (ou en-
fanté III I ou sa mère cA\*l=^_) Par Nsikhonsou.
Ajoutons que les titres, quand il y en a, précèdent presque toujours le nom du
personnage et ne le suivent presque jamais.
La difficulté s'accentue encore si nous traduisons notre texte à la moderne :
À aaaaaa V_y (") ©U oin iiÀoP^Uif^iJîL U <5 i è o °Wsfc n □ tu î n il
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Nous trouvons tout d'abord le groupe ^"^o^' c^Ul nous Pr<^sente une difficulté
assez grande : il signifie d'ordinaire : « fils ayant les mêmes titres que son père ».
M. Lieblein s'est, voici longtemps, heurté à cette difficulté lorsqu'il a voulu trans-
poser un texte égyptien à la moderne. Dans ses Etudes sur la place chronologique
de la XXIIe dynastie (Revue archéologique, 1868, t. XVIII, p. 274), par exemple,
nous trouvons la mise en série généalogique de la stèle d'Apis du Louvre 2254, où
dix-huit personnages sont — ^-j- d'un \ □ |. Le rédacteur de la stèle, plutôt que
de répéter ce titre à satiété, a mis -v-^-j-; comme nous mettrions idem ou des guille-
ue. La transposition oblige M. Lieblein à
mets » » » » )) » sous une rubique quelconc
prévenir en note que « est ici pour
Plus loin, ]). 282, pour cette même stè
e 1959 du Sérapéum, citée plus haut, nous
lisons
s
( 1^. y| j ^ <^^ \ Parce (lue Namrod est l'aïeul du n° 9, =^ ^
Ne serait-il pas beaucoup plus simple de suivre la marche du texte et de lire
n »
1. Voir, par exemple, la mise en série généalogique de la stèle 1959 du Sérapéum, faite par Lepsius dans
son mimoire Uber die XXII. Àgyptische Kôntgsdynastie, p. 267-269. Ce n'est pas la seule. Je cite au hasard.