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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 28.1906

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Nr. 1-2
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Goleniščev, Vladimir S.: Le papyrus n° 1115 de l'Ermitage impérial de Saint-Pétersbourg
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https://doi.org/10.11588/diglit.12675#0081
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LE PAPYRUS N° 1115 DE L'ERMITAGE IMPÉRIAL

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LE PAPYRUS N° 1115 DE L'ERMITAGE IMPÉRIAL

DE SAINT-PÉTERSBOURG

PAU

W. golénischeff

Malgré le grand désir que depuis de longues années j'ai toujours eu de publier en
fac-similé les principaux manuscrits égyptiens de l'Ermitage Impérial de Saint-Péters-
bourg, je n'ai pas réussi jusqu'à présent à mettre mon projeta exécution, vu que, par
suite de différentes difficultés techniques, il m'a été impossible d'arriver à obtenir une
bonne reproduction phototypique d'un des plus importants manuscrits de la collection,
le papyrus n° 1116. Comme maintenant encore je ne prévois pas le moment où mes
tentatives pourront être couronnées de succès, je me décide à livrer à l'examen des
savants mes transcriptions des manuscrits égyptiens de l'Ermitage Impérial, car ces
textes doivent, surtout en ce moment où se prépare à Berlin le grand dictionnaire
égyptien, leur être incontestablement d'une grande utilité.

Je commence aujourd'hui par le manuscrit n° 1115, le plus ancien de la collection,
celui qui contient un conte dont j'ai donné une traduction dans les Actes du Congrès
des Orientalistes de Berlin (Abhandhmgen und Vortrâge des fùnften Internationalen
Orientalisten-Congr esses gehalten zu Berlin im September 1881. Erste Hâlfte. III,
Africanische Section, pp. 100-106.) La nouvelle traduction, que je mets ici en regard
du texte transcrit, corrige sur bien des points ma première traduction, ainsi que celle
que, depuis, j'ai insérée dans mon Inventaire de la Collection égyptienne de VErmitage
Impérial, pp. 177-181. Quant aux rapprochements que j'ai faits lors du Congrès de
Berlin (Abhandl. and Vortrâge, etc., pp. 106-122) entre le conte égyptien et notre
papyrus d'un côté, et les contes de Sindbad le Marin et un épisode de l'Odyssée de
l'autre, je suis loin d'avoir changé d'opinion, malgré les idées contraires que M. Mas-
pero a énoncées à ce sujet dans sa très intéressante introduction aux Contes populaires
de l'Égypte ancienne (2e édit., p. lxxii).

« L'orage, le naufragé qui survit seul à tout un équipage, l'île habitée par des
» monstres parlants, le retour inespéré avec une cargaison de richesses, » — ce ne sont
pas là les seuls points, comme semble le croire mon aimable contradicteur, qui m'ont
conduit à faire mes comparaisons entre les différents contes mentionnés. A côté de
l'analogie dans le thème fondamental de tous ces contes, qui consiste en ce qu'un nau-
fragé arrive à une île riche en produits naturels, où il est reçu par un bon roi qui le re-
tient quelque temps auprès de lui tout en lui témoignant de l'amitié et qui le renvoie
dans sa patrie chargé de riches cadeaux, nous rencontrons dans le conte égyptien
certains détails qui me paraissent suffisants pour démontrer sa parenté avec les contes
que j'ai cru pouvoir lui comparer. C'est dans les annotations insérées à la suite de ma
traduction que j'examine de près ces détails.

RECUEIL, XXVIII. — NOUV. SÉR., XII. 10
 
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