LA XIP DYNASTIE DE MANÉTHOX
)> rieux, et il avait été mis en pièces par un crocodile'. » Menés avait été de même mis
en pièces par un hippopotame2, et un crocodile magique avait été envoyé par l'un des
héros du Conte de Khéops et des Magiciens pour punir un personnage adultère3 : la
mort par le crocodile était encore l'une des trois morts qui menaçaient le Prince Pré-
destiné''. Le crocodile est un des ressorts communs du roman égyptien, et ce seul trait
suffit à caractériser ce que Manéthon disait d'Akhthoès-Khatouî Ier. Il avait utilisé un
conte populaire où la fin terribie du tyran était représentée comme le châtiment cle sa
férocité; que Khatouî Ier ait été rude à ses sujets, il est possible, mais Manéthon ou ses
auteurs savaient cle lui ce que le roman racontait et rien cle plus.
La XIIe dynastie se présente à nous avec une liste complète, mais lorsqu'on la
compare à la série monumentale, on est forcé cle confesser qu'elle en diffère consi-
dérablement. Mettons en tête l'Amménémès que Manéthon plaçait à la fin de la dy-
nastie précédente, et voici le résultat auquel nous arrivons :
MANETHON MONUMENTS
'A[jl;jl£vÉ|jlt,;, 'AjJt-JLavsar;?, AMANEMHAÎT Ier 1 c^=1 J
ZeaoYXÔNitç, 'Aa^avÉïjtou uloç, SANOUOSRÎT Ier uj
'Apuavéïrrçç, 'AfjtjjtevéfXYiç, AMANEMHAÎT II fw~ï JlJ^I
SéaaxrcpK;, SANOUOSRÎT II Ço $ Sjj
Xy.yior^, Aa;jLaoT,ç, Aàêapiç, SANOUOSRÎT III ^G S> ^"jj^J
'A;jL£pr;ç, 'AjjLjjiepr^, AMANEMHAÎT III ^~G 'ww^ ^J?7
'Ainizvèwç, 'Auevé^ç, A M AN EMH AÎT IV f G | ^> J
SxefxtQcpptç àSeXcprj, SOVKOUNOFRIOU.
La proportion des noms dont la forme est reconnaissable clairement est assez considé-
rable. Les trois Ammanémès ou Amménémès représentent trois des Amenemhaît, le
premier, le second et le quatrième. Skémiophris est une dérivation fautive mais cer-
taine de Sovkounofriou, et Sésôstris pour Sénôstris est un écho légèrement altéré de
Sanouosrît. Les autres diffèrent complètement des équivalents hiéroglyphiques que la
série dynastique nous oblige à leur attribuer : Sésonkhôsis, Lakharès-Lamarès, Amérès-
Ammérès, n'ont rien cle commun pour l'apparence avec les deux Sanouosrît et avec
l'Amenemhaît qui leur correspondent.
Reprenons tous ces noms l'un après l'autre. D'Ammanémès-Amménémès, il n'y
a rien à dire, sinon que la variante en a ne doit pas être un souvenir de la vieille voca-
lisation en usage dans la/.ow, ramesside, Amânou = Amoun = Ammôn, Amanhotpou -
1. Unger, Manetho, p. 107.
2. Unger, Manetho, p. 78.
3. Maspero, Les Contes populaires de l'Egypte, 2'-' cdit., p. 60-63.
4. Maspero, Les Contes populaires de l'Egypte, 2e édit., p. 230, 236-238.
recueil, xxviii. — nouv. sér., xii. 2
)> rieux, et il avait été mis en pièces par un crocodile'. » Menés avait été de même mis
en pièces par un hippopotame2, et un crocodile magique avait été envoyé par l'un des
héros du Conte de Khéops et des Magiciens pour punir un personnage adultère3 : la
mort par le crocodile était encore l'une des trois morts qui menaçaient le Prince Pré-
destiné''. Le crocodile est un des ressorts communs du roman égyptien, et ce seul trait
suffit à caractériser ce que Manéthon disait d'Akhthoès-Khatouî Ier. Il avait utilisé un
conte populaire où la fin terribie du tyran était représentée comme le châtiment cle sa
férocité; que Khatouî Ier ait été rude à ses sujets, il est possible, mais Manéthon ou ses
auteurs savaient cle lui ce que le roman racontait et rien cle plus.
La XIIe dynastie se présente à nous avec une liste complète, mais lorsqu'on la
compare à la série monumentale, on est forcé cle confesser qu'elle en diffère consi-
dérablement. Mettons en tête l'Amménémès que Manéthon plaçait à la fin de la dy-
nastie précédente, et voici le résultat auquel nous arrivons :
MANETHON MONUMENTS
'A[jl;jl£vÉ|jlt,;, 'AjJt-JLavsar;?, AMANEMHAÎT Ier 1 c^=1 J
ZeaoYXÔNitç, 'Aa^avÉïjtou uloç, SANOUOSRÎT Ier uj
'Apuavéïrrçç, 'AfjtjjtevéfXYiç, AMANEMHAÎT II fw~ï JlJ^I
SéaaxrcpK;, SANOUOSRÎT II Ço $ Sjj
Xy.yior^, Aa;jLaoT,ç, Aàêapiç, SANOUOSRÎT III ^G S> ^"jj^J
'A;jL£pr;ç, 'AjjLjjiepr^, AMANEMHAÎT III ^~G 'ww^ ^J?7
'Ainizvèwç, 'Auevé^ç, A M AN EMH AÎT IV f G | ^> J
SxefxtQcpptç àSeXcprj, SOVKOUNOFRIOU.
La proportion des noms dont la forme est reconnaissable clairement est assez considé-
rable. Les trois Ammanémès ou Amménémès représentent trois des Amenemhaît, le
premier, le second et le quatrième. Skémiophris est une dérivation fautive mais cer-
taine de Sovkounofriou, et Sésôstris pour Sénôstris est un écho légèrement altéré de
Sanouosrît. Les autres diffèrent complètement des équivalents hiéroglyphiques que la
série dynastique nous oblige à leur attribuer : Sésonkhôsis, Lakharès-Lamarès, Amérès-
Ammérès, n'ont rien cle commun pour l'apparence avec les deux Sanouosrît et avec
l'Amenemhaît qui leur correspondent.
Reprenons tous ces noms l'un après l'autre. D'Ammanémès-Amménémès, il n'y
a rien à dire, sinon que la variante en a ne doit pas être un souvenir de la vieille voca-
lisation en usage dans la/.ow, ramesside, Amânou = Amoun = Ammôn, Amanhotpou -
1. Unger, Manetho, p. 107.
2. Unger, Manetho, p. 78.
3. Maspero, Les Contes populaires de l'Egypte, 2'-' cdit., p. 60-63.
4. Maspero, Les Contes populaires de l'Egypte, 2e édit., p. 230, 236-238.
recueil, xxviii. — nouv. sér., xii. 2