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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 40.1923

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Sottas, Henri: Notes de grammaire égyptienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.12747#0085
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[3] NOTES DE GRAMMAIRE ÉGYPTIENNE. 75

énoncée par Steindorff (§§ 46; 231) et élargie par Spiegelherg [Rec. de trav., XXXI,
p. i5/t-i55)(1). Les conséquences seraient alors bien différentes^, mais il est plus
prudent d'observer que la réduplication des III. inf. ayant disparu en néo-égyptien
et en démotique, on ne doit pas trop s'attendre à en trouver clairement l'explication
dans le copte.

Toujours d'après M. Erman, les mêmes verbes II. gem. qui fournissent des formes
au III. inf.W emprunteraient la forme de leur qualitatif aux à rad. (§ 33o), lesquels
seraient eux-mêmes pour la plupart d'anciennes formes trilitères (§ 2 55). On ne s'y
reconnaît plus très bien.

La distinction des formes sdm-^f et sd±mf suppose l'application, étendue à toutes
les classes de verbes, des règles touchant la vocalisation et l'accentuation, établies
grâce à des cas particuliers. Ce postulat généralisateur est la base même de toute la
théorie d'Erman. Or, on relève dans le § 022 de la grammaire les deux exemples
^K, v-i et fl m J J jj, donnés comme types du passif sdmwf pour les //. gem. et caas.
H. gem. Ils ne sont pas interprétés selon l'hypothèse sdm±wf qui vient d'être indiquée.
Et pourquoi Erman donne-t-il la transcription skb±bw- presque au bas de la page 169
et évite-t-il d'écrire imjjnw- en haut? Est-ce parce qu'il se produirait un voisinage
fâcheux avec hsfj-wh, qui romprait la belle harmonie supposée entre les diverses classes?

On voit ce qu'il y a dans tout cela d'un peu flottant. D'ailleurs je ne discute pas
ces questions au fond et ne m'inscris pas formellement en faux contre les assertions
de M. Erman. Je me borne à prétendre que quand l'explication d'un phénomène
n'est pas entièrement satisfaisante, on doit l'exclure impitoyablement d'un traité élé-
mentaire et se contenter de la constatation des faits.

Je retrouve d'ailleurs le même avis exprimé dans le compte rendu de W. Max
Mûller [0 L Z, XV, col. /i5o et seq.), que la guerre m'avait fait perdre de vue. En
outre, n'est-il pas piquant de voir un groupe de savants préconiser la méthode pure-
ment empirique et réclamer la preuve directe en matière de religion égyptienne (4>,
alors qu'ils ne s'interdisent pas eux-mêmes de combler les lacunes des informations
ni de bâtir des systèmes sur le terrain linguistique?

(J> Cf., maintenant, sur cette question, i'opinion divergente de Sethe (A Z, LIV, p. i2g-i3i).

(S) Je vois là une hypothèse logiquement défendahle et rien de plus. Le redoublement ne se montre plus
guère en copte que pour les sonantes b, m, n, x, r (et aussi pour les voyelles), alors que la 2' rad. des
III. inf. peut être une sonante ou une consonne. Il faudrait admettre une généralisation qui ne serait en rien
plus arbitraire que celle que nécessite l'établissement de la règle relative à IValeph prosthétique». Remar-
quons en passant que sur les onze verbes //. gem. cités dans le Glossaire d'Erman, on compte comme 2" rad. :

1 i; s t»; Un; 2 r, 1 <, 1 c, ces deux dernières lettres invisibles en copte.

(1) On admettrait plus volontiers la formation analogique du thème simo des //. gem. d'après celui des

2 rad. auxquels ils empruntent déjà le qualitatif. Selon Erman lui-même (S 287), le soi-disant thème
*sdom est antérieur à sdmo.

(1) Exemples : Erman, Die âgyplische Religion, 9.' éd., p. v-vi et p. 187, n. 5; Steindorff, A Z, XLVI1I,
p. 157; RoKCiiARDT, Salixtre, II, p. 8-9.

10.
 
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