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Revue égyptologique — 13.1911

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Nr. 4
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Revillout, Eugène: Essai sur la vocalisation hébrai͏̈que, [1]
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Revillout, Eugène: Lettre à M. Clermont Ganneau de l'Institut sur les monnaies mentionnées dans les papyrus araméens d'Éléphantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.11502#0168
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Eugène Revillout.

la vocalisation d'une syllabe, ou du moins fixer les conditions nécessaires que cette voca-
lisation doit remplir. Il faudra donc successivement étudier d'abord toutes ces influences,
en analyser les ressources, en comprendre la valeur. C'est ainsi seulement que nous pourrons
embrasser les règles essentielles de l'euphonie hébraïque. Ces règles forment le fond même
de la langue et toutes inertes et passives qu'elles paraissent, c'est de ce corpus mortuum que
doit jaillir la force et la vie, ce sont ces règles qui doivent nous guider dans le labyrinthe
des modifications actives qu'exige la grammaire elle-même, dans ses formes, ses paradigmes
et ses conjugaisons.

(La suite prochainement.)

LETTRE A M. CLERMONT G ANNEAU DE L'INSTITUT

sue

LES MONNAIES MENTIONNÉES DANS LES PAPYBUS ARAMÉENS

D'ÉLÉPÏÏANTINE.

par

Eugène Revillout.

Cher Monsieur,

Je suis en train de donner la dernière main à un mémoire qui a pour titre : «Nou-
velles recherches sur les origines égyptiennes du droit civil romain». Pour ce travail, j'ai
dû examiner soigneusement à nouveau tous les textes juridiques de la vallée du Nil, y com-
pris les plus récemment découverts et particulièrement ceux des époques éthiopienne et per-
sane, ayant précédé ou suivi immédiatement la grande réforme juridique d'Amasis qu'ont
copiée les auteurs de la loi des XII tables.1 J'ai été obligé à ce propos d'étudier plus à
fond ces contrats araméens d'Eléphantine dont vous avez été le plus remarquable interprète,
et j'ai assisté, pour ainsi dire, avec quelque étonnement à la discussion métrologique à
laquelle ces contrats ou documents divers ont donné lieu.

Disons-le de suite, je crois avec vous que le "i^PI (faisant songer au mot chaldaïque
rmbn et au mot arabe ^a. désignant une fève, tout autant qu'à l'assyrien Ithatturu relatif à
une monnaie) répond en définitive au chalque 48e de la drachme pour les Grecs et dont
j'ai trouvé aussi la mention dans des textes égyptiens.

Mais quelle est la proportion de valeur de cette monnaie avec le bpiî} des textes
araméens dont il s'agit? Ici, j'ai le regret d'être en désaccord avec vous, tout autant qu'avec
vos contradicteurs anglais. Depuis bien longtemps, en effet, j'ai démontré — et Renan avait
été frappé de ma démonstration2 — qu'antérieurement aux Ptolémées le bpVf hébréo-ara-

1 Voir déjà mon «Précis du droit égyptien».

2 Journal asiatique, Rapports annuels de 1882, p. 46 et de 1883, p. 69—70. M. Renan rendait compte
alors de ma note sur les plus anciennes monnaies hébraïques, qui a paru d'abord dans ma Bévue égypto-
logique, p. 234 et suiv. avant d'avoir été reproduite en 1884 par la Bévue de numismatique. Il dit : «Il (M. Re-
villout) met en lumière les rapports de l'ancien système monétaire des Hébreux avec le système devenu
général en Asie occidentale et en Grèce par l'intermédiaire des Phéniciens.» Rien de plus exact que ce
résumé de mon travail.
 
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