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Rocznik Historii Sztuki — 9.1973

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I. Rozprawy
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Polak-Trajdos, Ewa: Twórczość Mistrza Maciejowickiego na tle malarstwa rejonu sądeckiego XV wieku
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https://doi.org/10.11588/diglit.13397#0152
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EWA POLAK-TRAJDOS

cza, les deux du type in throno, offrant des traits du canon ,,hiëratigue" de Nowy Sącz, manifesté déjà antérieurement dans les
triptyques de Zarzecze et de Sasova. Parmi les oeuvres de l'école de Nowy Sącz issues de l'atelier du Maître de Maciejowice,
il y a encore le triptyque de sainte Sophie du Musée National de Varsovie. Cette représentation se rapproche sensiblement de
celle de Sasova par les traits de la sainte et par ceux de ses filles. Saint Barthélémy des volets de ce triptyque évoque les saints
de ceux du retable de saint Antoine de Kosice, et le Martyre des Dix Mille de l'autre volet du triptyque de sainte Sophie du
Musée National de Varsovie se rapproche par son style du tableau de Rokito, considéré comme un ouvrage du Maître de Macie-
jowice (actuellement au Musée de Bardiów).

La thèse soutenant l'existence de l'école de peinture de Nowy Sącz a été vivement critiquée par le professeur Dobrowolski
qui admet l'existence d'un seul centre de cet art et le situe à Cracovie. Il allègue entre autres que les artistes dont on complétait
le nom par celui de Nowy Sącz étaient natifs de cette ville mais n'y travaillaient pas. Comme exemple, il cite le frère Anioł de
Sącz travaillant à Chęciny et Jakub de Sącz exerçant à Cracovie. Bien qu'il soit vrai que le nom de localité ajouté au prénom de
l'artiste n'indique que son origine, le cas de Jakub de Sącz offre précisément une preuve du contraire. En sa qualité de citoyen
de Cracovie et en même temps de Nowy Sącz, Jakub travailla pendant de longues années à l'exécution d'une commande impor-
tante de l'église paroissiale de Nowy Sącz, ce dont une lettre du Conseil Municipal de cette ville à celui de Bardiów de mai 1466
est le témoignage. Par là-même nous disposons d'un argument valable témoignant de l'existence à Nowy Sącz d'un important
atelier ou d'une succursale de l'atelier cracovien de Jakub. Il se peut également que Jakub utilisât simplement l'ancien atelier de
Nowy Sącz légué par la génération précédente d'artistes qui y avaient travaillé dans les années quarante ou cinquante du XVe
siècle. La majorité des travaux de Nowy Sącz se concentrent dans la région sud-est de la Petite Pologne et, plus au sud, dans cel-
les de Spis et de Saris. Il est difficilement concevable qu'à l'époque du baroque tous ces ouvrages de peinture fussent relégués en
province, hors des grandes villes, surtout de Cracovie. Ces monuments de peinture du XVe siècle se concentrent autour des voies
de communication, des châteaux seigneuriaux et royaux sur les rives du Dunajec, du Poprad, de la Topla et du Wag et surtout
aux environs de Nowy Sącz. Cela peut s'expliquer par l'explosion artistique de l'école de Nowy Sącz stimulée par les commandes
des seigneurs, propriétaires de ces localités. Il est encore plus probable qu'une partie au moins de ces ouvrages aient été mis en
dépôt dans les localités environnantes après le grand incendie de Nowy Sącz en 1486 et y restèrent pour toujours, l'oubli et le
changement de goût n'ayant guère favorisé leur retour aux églises d'origine.

Les ouvrages de Spis du Maître de Maciejowice témoignent que ce peintre, appartenant aux meilleurs artistes de Nowy
Sącz, devait avoir son atelier à Nowy Sącz, ville ouverte sur le Sud par les voies qui y conduisaient et que ses oeuvres empruntaient
de préférence. La promotion en 1448 de l'église Sainte Marguerite de Nowy Sącz au rang d'église collégiale renforça la ville dans
sa position de centre autonome de la région. Le soutien accordé à la ville de Nowy Sącz par l'évêché de Cracovie, à l'époque de
l'anarchie favorisée d'abord par l'absence du roi Ladislas III, ensuite, après sa mort dans la bataille de Varna, par l'interrègne,
permit à cette ville subcarpatique de se distinguer également sur le plan culturel. Il faut tout de même tenir compte du fait que
Nowy Sącz n'était guère à l'époque une petite ville mais que, dans cette région, il se plaçait deuxième, après Sandomierz, quant au
nombre d'habitants. De plus, c'était une ville sise dans la vallée la plus peuplée de la Petite Pologne. L'isolement relatif de cette
vallée stimulait une activité commerciale et culturelle spontanée et autonome.
 
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