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Rocznik Historii Sztuki — 19.1992

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Pasierb, Janusz St.: Życie, męka i chwała św. Stanisława w "Legendarium andegaweńskim": (bav vat. lat. 8541)
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https://doi.org/10.11588/diglit.13597#0067
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ŻYCIE, MĘKA I CHWAŁA ŚW. STANISŁAWA

63

Tak przedstawia się skonfrontowany z wcześniejszymi źródłami dziejopisarskimi pierwszy cykl, uka-
zujący życie, męczeństwo i chwałę św. Stanisława. Na następny przyjdzie poczekać... przeszło sto łat76.
Tak oto na dwóch kartach Legendarium narodziła się pierwsza wielka synteza słowa i obrazu, dokonało
się stopienie historii, legendy, toposów hagiograficznych i ikonograficznych schematów w obszerną
plastyczną narrację o świętym biskupie krakowskim. W wiekach następnych dojdzie raczej do redukcji
cyklu. Będzie się on składał często z 8 scen; zabytki polskie od XVI wieku począwszy będą rozpoczynały
narrację od kupna wsi lub wskrzeszenia rycerza Piotra, a kończyły przedstawieniem kanonizacji. Słuszne
jest traktowanie Legendarium jako przykładu „wczesnej" ikonografii77, nb. jedynego, jaki się zachował
wobec faktu nieprzetrwania sarkofagu, uważanego za dar błogosławionej Kingi. Istniejące we wczesnej,
a zredukowane w późniejszej ikonografii sceny, ukazujące pośmiertne cuda Świętego, zostaną przywołane
na bokach wykonanej przez gdańszczanina Piotra von der Rennen srebrnej tumby z 1671 roku.

LA VIE, LE MARTYRE ET LA GLOIRE DE SAINT STANISLAS
D'APRÈS LE «LÉGENDAIRE ANGEVIN»

Résumé

Le sujet de la présente étude est le cycle de 8 miniatures consacrées à saint Stanislas, évêque cracovien (t 1079), contenues dans le
manuscrit de la Bibliothèque de Vatican (Vat. lat. 8541) initulé Acta sanctorum pictis imaginabus adornata. Il fut créé env. en 1330 et
les miniatures furent exécutées, selon l'hypothèse de Ference Lavardy, par le pictor régis Hortulan. C'est à Lavardy que nous
devons la reconstruction du code presque complet dont 105 folios se trouvent au Vatican, 4 à Morgan Library de New York et
5 à l'Ermitage de Leningrad. Ce qui décida d'un grand volume de ce cycle, le plus ancien parmis les existants car le suivant se fit
attendre jusque 100 ans, ce fut le fait que l'épouse du roi de la Hongrie — Charles Robert d'Anjou — fut la fille du roi polonais
Ladislas Łokietek — Elisabeth. Les thèmes des miniatures — revêties des inscriptions dont chacune composée d'une seule phrase
— les lemmes sont sur les folios 64r: 1. Le sacre épiscopal de Stanislas (quomodo fuit electus in episcopum), 2. La ressuscitation du
chevalier Pierre (quomodo resuscitauit petrum militem), 3. L'assassinat de l'évêque par le roi Boleslas le Hardi pendant la messe
(quomodo celebrabat missam et fuit mactatus in capite cum gladio), et 4. L'écartèlement du corps (quomodo corpus suum diuisum et
incisum fuit per frustra), et sur le folio suivant 65v: 5. Les aigles gardent le corps écartélé (quomodo aquile diuisum corpus
custodiebant), 6. Les obsèques de Stanislas (quomodo fuit sepultus), 7. Son apparition aux fidèles (quomodo postmodum manifestauit se
populo), et 8. La ressuscitation d'un garçon hongrois (quomodo resuscitauit fdium unius hungari). Ces scènes ont été soumises à une
analyse iconographique bien détaillée avec la prise en considération des éléments historio-liturgiques, des costumes etc. d'après les
sources littéraires et les textes des historiographes parmi lesquels ceux qui méritent une attention particulière sont: les Chroniques de
Gall dit Anonyme (I, 27) et celles du Maître Wincenty Kadłubek (II, 16 — 21), ainsi que Vita minor (après 1242) et Vita maior (env.
1260) de Wincenty de Kielce liées à la canonisation de Stanislas par le pape Innocent IV en 1253. Les deux biographies trouvèrent la
place dans la Legenda aurea — la première en date du 8 mai, la seconde — 27 septembre pendant la fête de la Translatio des reliques.
Le „scćnario" du cycle contenu dans le Légendaire semble être directement basé sur l'oeuvre de Jacques de Voragine.

La plus intéressante est la scène 1 qui disparaîtra dans les cycles postérieurs. C'est le sacre épiscopal de Stanislas et non
l'investiture; y sont présents exclusivement les ecclésiastiques. Ce qui se fait remarquer c'est l'absence de tels éléments de l'investiture
faite par le souverain comme la crosse et l'anneau pastoral. Le pallium sur les épaules de Stanislas peut exprimé l'aspiration de
Cracovie de devenir un archevêché ce qui est confirmé par les sources écrites. La scène dont les détails diffèrent des récits
hagiographiques — celle de ressuscitation de Pierre — deviendra emblématique pour les représentations de saint Stanislas: le défunt
se levant de sa tombe sera son attribut principal. La scène 3 associe la mort de Stanislas à l'offrande de la messe: le saint est tué au
moment de l'élévation bien qu'il ait pu pratiquer seulement elevatio minor après le canon. Le comportement des fidèles regardant
l'hostie est le signe de la pratique de piété propre à l'époque de la création des miniatures. L'écartèlement de la dépouille mortelle
auquel fut condamné le corps de l'évêque traditor — donc celui qui se fut opposé à l'autorité royale — est déjà mentionné chez Gall
Anonim. Le truncatio membrorum présenté dans cette scène fut nécessaire en tant que la prophétie concernant la destinée politique
de la Pologne: morcelée pour le meurtre commis par son roi, elle se ressoudera, conformément à ce que dit la légende comme le corps
de saint Stanislas (le thème de la scène 5). Le Légendaire accentue surtout les scènes des obsèques. Il en est de même dans le cas de
Stanislas (scène 6) étant enterré dans l'église Saint Nicolas à Skałka. Vita maior mentionne quelques apparitions de l'évêque revenu
de l'autre monde et réclamant le transfert de sa dépoille mortelle dans «une plus grande église» — la cathédrale Saint Wacław
a Wawel — ce qui est le thème de la scène 7. La ressuscitation d'un garçon hongrois (la dernière scène) se trove dans le Légendaire
comme une agrafe attachant la vie de l'évêque polonais à la Hongrie où l'oeuvre fut créée. Les reliques du saint reposent déjà —
après elevatio — dans un sarcophage (soulevé au-dessus du sol) sur lequel les parents du garçon ressuscité déposent les dons votifs.
Le sarcophage correspond, uniquement par sa forme et non par la décoration, aux descriptions de la première tombe du saint.

Ainsi sur deux folios du Légendaire se fit — créant le premier cycle racontant la vie, le martyre et la gloire posthume de l'évêque
Stanislas — une synthèse de la parole et de l'image, un soudage de l'histoire et de la légende, des topos hagiographiques et des
formules iconographiques. Les cycles postérieurs polonais commenceront la narration par l'achat d'un village au chevalier Pierre
soit par sa ressuscitation. Avec le temps augmentera l'attention pour le personnage du roi dont la légende fera un saint pénitent.

Traduit par Stanisław Rościcki

76 Zob. Karłowska-Kamzowa, op. cit., s. 353.

77 Śnieżyńska-Stolot, op. cit., s. 179.
 
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