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Wiatrzyk, Agnieszka: Les strates d'un palimpseste - entre Leon Battista Alberti et l'architecture venitienne de la première renaissance
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14577#0063
LES STRATES D'UN PALIMPSESTE - ENTRE LEON BATTISTA ALBERTI ET L'ARCHITECTURE VENITIENNE.
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2. Venise, Sanla Maria dei Miracoli, campanile
Vénitiens pour l'antiquité ravennate, il est possible de se demander si Lombardo put s'inspirer aussi de la
forme des sarcophages paléochrétiens de Ravenne82. L'importance accordée au marbre pourrait aussi être
inspirée par l'art de l'Islam.
Dès lors, la perception de chaque bâtiment ainsi décorée en tant que provenant du passé lointain, voire
antique, permet de comprendre mieux l'admiration de Pietro Dolfin pour l'église analysée : exprimés en
termes de nouvelle magnificence [nova magnificentia], le respect pour le prestige de la ville et le rapport
avec le modèle de la В as i l i q и e Saint-Marc se réunissent83. Une fusion de ces deux sources principales,
ravennate et orientale, serait donc probable et conforme à la sensibilité et au goût des Vénitiens.
Il faut souligner aussi l'importance de la division systématique de la façade par le revêtement coloré84
pour laquelle on trouve des analogies dans les descriptions des monuments grecs issues des recherches
archéologiques de Cyriaque d'Ancone et dans le traité d'Alberti85. C'est le revêtement qui organise l'articu-
lation du bâtiment, comme le prouve l'analyse de corrélation entre la structure de la façade et ses éléments
82 С о n с i n a, Tempo novo.... Les influences du style de l'antiquité ravennate pourraient aussi bien concerner l'élévation que
le détail ornemental de l'église vénitienne. С oncina, A History ofVenetian Architecture..., p. 133, 136 (voir note 20).
83 Cité d'après L. О 1 i v a t о et L. P u p p i, Mauro Codussi, Electa, Milan 1994, p. 28.
84 C'est une solution unique à Venise, à une exception près : il s'agit évidemment de la Basilique Saint-Marc et de la chapelle
Mascoli Cependant, les revêtements ainsi traités étaient fort présents dans les décorations occasionnelles des presbytères, des
chapelles particulières et des tombeaux.
85 Wolt ers, Una bellissima chiesa..., p. 51.
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2. Venise, Sanla Maria dei Miracoli, campanile
Vénitiens pour l'antiquité ravennate, il est possible de se demander si Lombardo put s'inspirer aussi de la
forme des sarcophages paléochrétiens de Ravenne82. L'importance accordée au marbre pourrait aussi être
inspirée par l'art de l'Islam.
Dès lors, la perception de chaque bâtiment ainsi décorée en tant que provenant du passé lointain, voire
antique, permet de comprendre mieux l'admiration de Pietro Dolfin pour l'église analysée : exprimés en
termes de nouvelle magnificence [nova magnificentia], le respect pour le prestige de la ville et le rapport
avec le modèle de la В as i l i q и e Saint-Marc se réunissent83. Une fusion de ces deux sources principales,
ravennate et orientale, serait donc probable et conforme à la sensibilité et au goût des Vénitiens.
Il faut souligner aussi l'importance de la division systématique de la façade par le revêtement coloré84
pour laquelle on trouve des analogies dans les descriptions des monuments grecs issues des recherches
archéologiques de Cyriaque d'Ancone et dans le traité d'Alberti85. C'est le revêtement qui organise l'articu-
lation du bâtiment, comme le prouve l'analyse de corrélation entre la structure de la façade et ses éléments
82 С о n с i n a, Tempo novo.... Les influences du style de l'antiquité ravennate pourraient aussi bien concerner l'élévation que
le détail ornemental de l'église vénitienne. С oncina, A History ofVenetian Architecture..., p. 133, 136 (voir note 20).
83 Cité d'après L. О 1 i v a t о et L. P u p p i, Mauro Codussi, Electa, Milan 1994, p. 28.
84 C'est une solution unique à Venise, à une exception près : il s'agit évidemment de la Basilique Saint-Marc et de la chapelle
Mascoli Cependant, les revêtements ainsi traités étaient fort présents dans les décorations occasionnelles des presbytères, des
chapelles particulières et des tombeaux.
85 Wolt ers, Una bellissima chiesa..., p. 51.