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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 24.1980

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Starożytność
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Bieliński, Piotr: Deux sceaux chypriotes au Musée National de Varsovie
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https://doi.org/10.11588/diglit.19586#0080
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Les deux sceaux ici etudies illustrent un certain courant dans l’evolution de la glyptiąue
andąue qu’on pourrait appeler populaire. Ce courant est represente par ces sceaux dont le niveau
de realisation, relativement modeste, enlevait pour les savants toute valeur artistiąue. Aussi,
ils n’etaient analyses plus en detail que quand ils pouvaient fournir d’importantes informations
pour la stratigraphie et la chronologie. Dans le cas de la glyptique mitanienne et chypriote, ce
courant est bien defini par le terme, introduit par E. Porada, de „common style”. II est pourtant
probable que de tels courants sont possibles a saisir en d’autres groupes de sceaux de 1’Orient
Ancien. Citons en exemple la glyptique neoassyrienne, ou de nombreux cylindres en faience
presentent justements des traits du „common style”22. Ce style se caracterise comme presque
tous les domaines d’art populaire, par un certain conservatisme et se prete difficilement a une
analyse du style, enfin une datation precise est extremement difficile. Peut-etre est-ce la raison
de leur omission dans les monographies.

Enfin, on peut enoncer certaines remarques sur la fonction du cachet du Musee National
de Varsovie et de tout le groupe, assez reduit d’ailłeurs. Les dimensions relativement importantes
ainsi que la formę des cachets temoignent d’une predominance du role sphragistique sur celui
d’amulette23. Egalement le modele de la decoration prouve nettement que ce timbre etait destine
a imprimer sur une matiere molle, p.ex. 1’argile ou la cire. II reste le probleme difficile sur quels
types d’objets le cachet etait imprime. L’absence d’empreintes connues de timbres chypriotes
nous oblige aux hypotheses. Tout indique qu’il faut exclure 1’utilisation de sceau d’une telle taille
pour des tablettes inscrites, d’ailleurs nous manquons de toute indication sur l’existence de
1’usage de marquer ainsi les textes a Chypre. Une seconde categorie d’objets, dont on peut tenir
compte, sont les recipients en ceramique. Mais cette hypothese aussi est discutable. II est vrai
que nous conaissons a Chypre certains exemples d’empreintes de cylindres sur des recipients de
magasin, mais il s’agit d’une utilisation secondaire des sceaux, a Porigine destines a d’autres buts.
En ce cas, les cylindres furent utilises pour la decoration des vases24. II faut aussi tenit compte
du fait, que les sceaux, plats ou cylindriques, imprimes sur les recipients n’etaient pas courant
a Chypre, vu le nombre important de ceramique chypriote de la periode du bronze, en entier
ou en fragments, et le nombre tres faible d’empreintes.

Enfin, E. Porada a propose encore un autre emploi, pour un grand sceau en terre-cuite de-
couvert a Bamboula25. Cet objet est decore d’une representation d’un griffon et d’un symbole,

22 Cf. A. Moortgat, Yorderasiatische Rollsiegel. Berlin 1940, pl. 82, n° 689—698, pl. 83, n° 699—-

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23 Ce dualisme de fonction est particulierement visible dans le cas des cylindres chypriotes et des sceaux coni-
ques. cf. K e n n a, The Swedish Cyprus Expedition IV, 1 D, p. 626.

24 Cf. H. W. C a 11 i n g, V. Karageorghis, Minoika in Cyprus. BSA 55, 1960, pp. 122—124;
J. L. Benson, The Aegean and The Near East: Studies presented to Hetty Goldman. New York 1956, pp.
59 sq.

23 Cf. J. L. Benson, E. P o r a d a et al., Bamboula at Kourion. Philadelphia 1972, p. 147.

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