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4 ARCHITECTURE.

ration de l'autre, sauf quelques changemens que la séparation des deux peuples et la translation d<
artistes grecs liors du pays qui avait fourni le modèle, rendaient presque inévitables.

Toutefois, sans donner à l'ordre toscan une origine grecque, et d'un autre côté, sans porter ]a
prévention en faveur des Etrusques, comme quelques écrivains l'ont fait dans ces derniers [Cms
jusqu'à penser que ce soient les Grecs qui aient profité de leurs lumières, on voit que les formes d
l'ordre toscan, où toutes les parties out pour but d'assurer aux édifices une parfaite solidité, son
tellement simples, que l'idée première peut facilement en avoir été conçue par les Etrusques eux
mêmes, et que tout peuple civilisé pourrait facilement s'y élever sans recourir à l'imitation d'une
architecture étrangère.

Quoi qu'il en soit, eu ne prenant en considération les connaissances des Etrusques et leurs
en architecture qu'à dater de l'époque à laquelle ils parvinrent au degré de perfection où
avons dit qu'il convient à l'histoire de s'occuper des beaux-arts, nous verrons qu'ils n'oublièren
rien de ce qui pouvait contribuer à la hardiesse comme à la solidité des édifices, et à l'utilité de
toutes leurs parties. Nous ne trouvons, il est vrai, point de preuves de ce fait dans les pays
à leur domination. Quelque puissante qu'ait été la nation étrusque, quelque étendues que soien
les contrées de l'Italie où elle a régné, il ne subsiste pas un seul de ses monumens: le tems ou les
hommes, peut-être plus jaloux encore de sa gloire que le teras lui-même, n'en ont épargné aucun
mais Rome nous en fournit; c'est chez ces mêmes Romains accusés d'ingratitude envers les Etrus-
ques, qu'on peut voir des constructions toscanes.

Les successeurs de Romulus plus occupés, ainsi que lui, des travaux de la guerre que de la cul
ture des arts, lorsqu'ils voulurent fortifier le lieu de leur résidence, y appelèrent des arclniecti
étrusques. Tarquin chargea des maîtres de cette nation de construire les murailles qui formaient
de son tems l'enceinte de Rome, la citadelle dont il fortifia le moût Palatin, le temple qu'il consacra
à Jupiter au milieu de cette forteresse, et enfin la Cloaca Maxima, cet égout encore existant, dont
la prodigieuse étendue et la solidité attestée par tant de siècles, semblent moins convenir à fêlai
d'une ville naissante qu'à l'ambition prévoyante des fondateurs d'un grand empire. Ce monument
étonnant démontre encore aujourd'hui que l'art de la coupe et de l'union des pierres, et celui delà
construction des voûtes, parties principales de l'Architecture, étaient familiers aux Etrusques ou
Toscans, à l'époque du premier âge de Rome.

De l'Architecmre C'est aux Grecs, à qui tous les genres de gloire étaient réservés, que toutes les nations des tems

postérieurs ont l'obligation d'avoir ajouté à tout ce que l'autiquité a inventé pour la solidité et la
commodité des édifices, les connaissances qui font tout à la fois de l'Architecture une science
un art: ce sont eux qui ont élevé cette branche de l'industrie humaine au plus haut degré de perfec-
tion, en joignant à l'utile l'agréable et le beau.

Le premier objet de l'Architecture fut entièrement rempli chez les Grecs par les perfectionne-
mens qu'ils apportèrent à l'ordre dorique, lorsque le dégageant de sa pesanteur primitive, il» 'Ul
donnèrent des proportions qui sans en diminuer la solidité, ne lui laissèrent que des formes simple
et nobles, image du caractère des Doriens eux-mêmes. C'est là le premier âge de l'Architecture
grecque, et c'est là aussi le genre de construction où, en supposaut que l'Architecture égyptiens
ait exercé quelque iuflucuce sur le génie des Grecs, cette action primitive peut être reconnu'
sable.

L'invention de l'ordre ionique est le fruit d'un second âge, le produit d'une civilisation et dune
instruction plus avancées. On attribue l'invention de cet ordre aux colonies grecques établies dans
l'Asie mineure, pays où la beauté du ciel et l'heureuse disposition des sites donnaient aux habitai"
une vive propension vers toutes les jouissances propres à embellir la vie. Les Grecs établis dans ces
contrées y avaient apporté l'ordre dorique. Voulant ensuite ajouter de nouvelles beautés à cet 0T0&
par de plus grands espacemens et par des chapiteaux d'une forme et d'un effet plus agréableSj '"
imaginèrent les orueruens, et déterminèrent les proportions qui constituent cet ordre appelé loni'p"'-
 
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