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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 1): Texte. Tableau historique. Architecture — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1302#0142
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G ARCHITECTURE.

portèrent ensuite dans la Grèce pour étudier l'Art et pour l'exercer, et Yitruve nous apprend cm
ce fut un citoyen romain qui fut choisi par le roi Antiochus pour achever au sein même d'Athènes
le temple de Jupiter olympien.

Ces connaissances se répandirent plus généralement dans Rome, lorsque la Grèce ayant été
réduite en province romaine, ses vainqueurs apprirent à jouir des chefs-d'œuvre dont elle était
ornée. Après ce grand changement, des architectes grecs suivirent eu Italie les consuls victorien*
et de nouveaux monumens, dignes de ces mains habiles, enrichirent la cité qui dictait des lois à h
Grèce. Auguste ayant substitué le pouvoir impérial au gouvernement républicain, voulut que ]a
magnificence des édifices publics z-épondît à la puissance de la capitale du monde. Rome alors chan
o-ea d'aspect. La beauté de ses monumens attesta, et ou peut dire accrut sa grandeur. Secondé par
des citoyens riches qui étaient devenus ses courtisans, Auguste vit s'élever à côté des édifices con.
struîts par ses soins, des temples, des thermes, des portiques, que de simples particuliers consacrè-
rent à l'utilité publique, et où l'Architecture déploya des richesses de tous les genres.

Cette magnificence s'accrut encore après le règne de cet empereur, et fut bîeutot portée au-delà
des limites marquées par les convenances et par le goût. Néron voulant enchérir sur ses prédéces-
seurs daus les embellissémeus de la ville de Rome, employa, si l'on en croit quelques historiens
un moyen exécrable pour avoir occasion de la rebâtir. Il porta pour lui-même la somptuosité de ses
palais jusqu'à l'extravagance, et montra sur-tout sa folie dans l'immensité et le faste de sa Maison
dorée. Vespasien, Titus, Domitien, Nerva, ïrajan, ajoutant encore à cet édifice de nouveaux agran
dissemens, lui donnèrent une étendue prodigieuse; mais du moins ces princes curent-ils le bon
esprit de construire auprès de cette immense habitation des monumens d'une utilité générale, di
basiliques, desjbrum^ des aqueducs, des cirques, des arcs de triomphe, un amphithéâtre dont l'ai
embrasse à peine dans ses ruines imposantes l'élévation et l'étendue, une colonne que l'on peu
considérer à la fois comme un chef-d'oeuvre de deux arts réunis, et comme un monument de l'histoire,

Au-dehors de Rome furent construits pour sa commodité et sa sûreté des ponts, des forteresses,
des chaussées dites encore aujourd'hui voies romaijtes. Des ports furent creusés par-tout où l'exi-
geaient les besoins de la marine militaire et de la marine commerçante. Les Romains ne se bor*
naient pas à établir des ports dans les lieux où la nature en marquait la place: depuis Centum-Cella
ou Ch'ita Veccliia jusqu'à Terracina, l'antique Anxiir, j'en ai visité sept. Les mêmes soins veillè-
rent à l'élévation d'un nombre infini d'édifices dans nos Gaules, en Espagne, en Germanie, et
dans les autres colonies romaines, où il en subsiste encore des ruines considérables.

Dans ces différens pays, mais principalement à Rome, se faisait remarquer un genre particulier
de monumens que lerir antiquité rend encore aujourd'hui plus curieux et plus inté'ressans : ce sont
les mausolées élevés aux empereurs, ou à des hommes recommanda blés (à). Celui d'Adrien fut le
plus magnifique de tous.

Ce prince se passionna tellement pour l'Architecture, qu'il eut, comme on le sait, la prétention
de se placer lui-même au rang des architectes. Sous son règne, toutes les parties de l'empù-e se cou-
vrirent de monumens; mais ce prince s'écartant des premiers principes de l'Art, qui sont la pro-
priété et la convenance, accumula quelquefois dans la même enceinte tant de constructions de gen-,
res différens et extraordinaires, comme par exemple à sa Villa de Tivoli, et il adopta un tel mé-
lange de formes et de style, qu'on peut, ainsi que nous l'avons dit, lui reprocher d'avoir commente
la décadence du goût.

Une invention dont nous allons parler semble avoir été aussi-un des avant-coureurs de cette cor-
ruption.

(a) Tel est celui de la famille Plautia, qu'on voit encore près de PoptiUque jussu Locus.....publicb datus est. Je pourrais cirer au.»

Tivoli.Suivant le contenu de l'inscription, il fut éleva aux frais du su"- le tombeau de Pkneus, fondateur do Lyon. construit en iunue *

nat, ofi rcs beno gestas. Un „utro monument de ee genre, plus an- tour, et qui e\isto près de Gaete, le mausolée d'Auguste, ce une fuulf

cien, «aujourd'hui trop peu connu, subsiste dausuu quartier obscur d'autres ni.municu, sembla].],-.. plu- uu im.im liches, <[ui eïaieol »

de Home: Hnicription porte ces mots bonorabtes ctiouchaus: C.Po- ves près do voies romain», et doni le. bas-reliefs et les inscription»

blioio. L. F. Bibuio. Honoris, -virtutisque caussa, sartaïusconsulto, offraient souvent de proçioux doctunona historiques.
 
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