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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0005
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HISTOIRE DE L'ART

PAR LES MONUMENS,

DEPUIS SA DÉCADENCE AU IVe SIÈCLE
JUSQU'À SON RENOUVELLEMENT AU XVP.

SCULPTURE.

INTRODUCTION.

oi Wînckclinann, pour composer l'histoire des arts du dessin chez les anciens, a pris ses maté-
riaux presque exclusivement dans les productions de la Sculpture, c'est qu'en effet la rareté et l'état
de dégradation des monumens delà Peinture, qui sout parvenus jusqu'à nous, ne lui présentaient
que r'es secours insuffisans; tandis que les ouvrages des sculpteurs anciens, plus nombreux et mieux
eons./rvés, pareequ'ils sout plus durables, en lui permettant de considérer l'Art dans ses parties
esseu'ielles, le conduisaient à en établir la théorie générale. Il a parfaitement senti que les prin-
cipes sur lesquels cette théorie est fondée, s'appliquent également à la Peinture et à la Sculpture;
qu'ils exercent sur les productions de l'une et de l'autre une influence à-peu-près semblable, et que
c'est à déterminer le caractère de cette influence chez les différens peuples et aux diverses époques,
que doit princijîalcment s'attacher l'historien de l'Art.

En traçant le tableau des tems de la décadence, des circonstances tout-à-fait opposées m'ont forcé
de ne donner, aux productions de la Sculpture, ni la même étendue ni la même importance qu'à celles
de la Peinture. Ces dernières, quoique plus périssables, sont restées en bien plus grand nombre;
pareeque, moins précieuses par les matières qu'on y emploie, moins dispendieuses quant.aux pro-
cédés qui les font naître, et plus modestes, si je puis m'cxpriiner ainsi, dans la plupart des usages
auxquels elles sout consacrées, elles devaient offrir un attrait plus général dans des siècles de
décadence, et se multiplier plus facilement sous les mains de l'ignorance. D'ailleurs les travaux de
la Peinture se divisent eu espèces variées qui semblent la reproduire à nos yeux sous autant d'as-
pects ditfércns; et, répétant ainsi de plusieurs manières le spectacle de l'Art, pendant l'époque qui
doit nous occuper, ils nous en présentent une histoire plus complète et plus précise que la Sculp-
ture. Celle-ci, dans les tems de sou infortune, fut réduite à ne produire que des statues maussades,
ou d'insipides bas-reliefs en bois ou en pierre commune; grossières représentations de personnages
ou de faits, que rien ne protégeait contre les outrages du tems, ou contre la main destructrice des
hommes, si l'on en excepte quelques statues ou bustes de saints, et quelques reliquaires le plus
souvent ciselés, que la piété consacrait au service ou à l'embellissement des églises. Je n'ai donc pu,
 
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