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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0061
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SECONDE PARTIE.

RENAISSANCE DE LA SCULPTURE, AU XIIIe SIÈCLE.

Le titre que j'ai donné à cette seconde partie, indique d'aranee au lecteur quel sera le caractère
principal des ouvrages qui y seront compris. On y verra que l'Art a cessé de déchoir, et qu'il cher-
che à se relever: mais ses premiers progros sont lents, ses pas sout mal assurés, et souvent il nous
nous offre plutôt une tendance à s'améliorer qu'une véritable amélioration.

Il faut reconnaître ces efforts, malgré le peu de succès qu'ils ont encore, dans le bas-relief, Nu i,
exécuté à Pistoie, vers la fin du XIIe siècle. Au milieu de détails d'un style à-peu-près pareil à ce que
nous avons vu sur les planches précédentes, il porte un caractère général beaucoup moins barbare :
peut-être est-ce pareequ'il fut exécuté dans cette Toscane qui sortit la première du long sommeil
de l'ignorance.

J'ai eu déjà, et j'aurai encore par la suite l'occasion d'observer, qu'une des causes qui secondèrent
le plus efficacement le mouvement qui commençait alors à s'opérer dans les esprits, fut le carac-
tère particulier de l'empereur Frédéric II, son goût pour les lettres et pour les arts, l'intérêt vif et
l'utile protection qu'il leur accorda pendant tout le cours de son règne (a). Le sentiment d'une juste
reconnaissance m'aurait donc déterminé à placer ici, sous IeNû4, nue statue de ce prince, exécutée
vers la fin de son règne, et que Ton voit encore sur uuc des portes de Capouc, lors même que ce
monument mériterait moins d'occuper une place parmi ceux de cette époque. Si cette figure offre
peu de correction dans sa forme générale, on y trouve, dans le maintien, un repos, une sorte de
majesté tranquille qui n'est pas indigne d'attention.

Les monnaies que Frédéric II fit frapper, nous présentent, sous le rapport de l'Art, des progrès
beaucoup plus sensibles. Non seulement les artistes qui furent chargés de les graver, cherchèrent à
représenter avec vérité la figure de l'empereur, qui était fort belle, mais ils saisirent en même tems
une occasion de lui plaire, en imitant les médailles antiques des Augustes; et ils y réussirent assez,
pour que celles de Frédéric fussent appelées siugustales. C'est par cette raison que, sous le N° 5,
j'en offre plusieurs, en or, classées chronologiquement.

Le grand bas-relief, N° i, qu'entraîné par l'autorité des noms qu'il porte, j'ai placé au bas de cette
planche, pour démontrer la supériorité que le XrV1 siècle avait acquise sur le XIIIe, ne remplit pas
cet objet d'une manière assez complète, pour que je me dispense d'ajouter ici quelques détails sur
cette production. C'est une de celles qui, dans .la cathédrale d'Arezzo, ornent le mausolée du fa-
meux Guido Tarlati de Pietra-Mala, évéque et seigneur de cette ville. Ce prélat y est représenté
faisant, à Milan, dans l'église de S' Ambroise, le couronnement de L'empereur Louis de Bavière et
de l'impératrice. Sans doute l'ordonnance générale du bas relief n'est pas absolument mal conçue :
le sujet est bien indiqué, et l'attitude des trois personnages prùncipaux est simple, sans manquer
d'une certaine dignité; mais les témoins de la cérémonie, ecclésiastiques et laïcs, les uns aussi gau-
chement drapés que les autres sont lourdement armés, ne donneraient pas une idée favorable du
talent des auteurs, les deux frères Agostino et Agnolo de Sienne, réputés les plus habiles sculpteurs
de leur tems, si ces défauts ne pouvaient naturellement s'excuser, en considérant que ces artistes,
trop occupés d'ailleurs et déjà trop âgés pour eutx'eprcndre seuls un monument dans lequel on

PI. XXVII.

Statues, bas-reliefs e

miklnillos,

des

xir, xiii- et xiv

(a) Kous voyons, dana les Zaltcrc Sancsl, que M. Danieli, savant aux orts. Une dos lettres de ce recueil contient déjà uno de

historiographe (lu roi dus Deux-Sicile*, prépaie une histoire parlicu- iiitcïi'ssaiile du l'une des maisons île campagne bâties sur ksi

Iière du vbffw, de cet empereur, qui mettra dans tout son jour l'cITct sous la direction do ce prince. Lcttere Sanesi, loin, t, pay- i
de la protection qu'il accorda aux scicuces, qu'il cultivait lui-même, et
 
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