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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0093
PROGRÈS DU RENOUVELLEMENT. 89
mérite le plus nos regrets, est sans doute la statue (le Jules II, qu'il fit pour être placée à Bologne,
et que le mécontentement du peuple détruisit. Le style de l'artiste était en harmonie avec le carac-
tère du prince; c'était également macstîi,Jbrza, terribîlità (a).
Si l'on convient qu'une pareille habileté à traiter les parties essentielles et constitutives de la
Sculpture, doit nécessairement marquer l'époque de son entier renouvellement, on ne sera pas
surpris que j'en attribue tout l'honneur à Michel-Ange; et on n'aura pas été fâché de trouver ici le
détail des preuves déjà indiquées dans l'histoire de l'Architecture, qui constatent le dernier pas
que cet homme si justement célèbre fit faire à l'Art en général, en le portant à un point auquel, et
certainement au-delà duquel, personne n'est parvenu depuis.
Ce serait aussi là que je terminerais le cours de mes observations historiques sur la Sculpture,
depuis sa décadence jusqu'à son renouvellement, si, pour suppléer à la disette des monumens dont
j'ai eu plusieurs fois occasion de me plaindre, je ne croyais utile d'appeler encore l'attention du
lecteur sur une branche de cet art, dont les produits, moins imporlans sans doute par la propor-
tion, ne sont pas moins intéressans que les statues elles-mêmes, par les objets qu'ils représentent
et par les lumières de tout genre qu'ils fournissent.
RÉSUMÉ GÉNÉRAL DE L'HISTOIRE DE LA SCULPTURE,
PAR LES MÉDAILLES ET LES PIERRES GRAVÉES.
In arctum coacta.....Artis majestas. (Pus. lib. sxsvn.)
La planche XLVIII est formée de médailles et de pierres gravées, rangées dans un ordre chro- Pl.XLVUT
nologiquc d'après les dates ou le style de ces productions, afin que l'on puisse y reconnaître ce
que fut aussi celte partie de l'Art, dans son état de perfection, pendant sa décadence, cl au moment
de son renouvellement.
Nous nous contenterons d'indiquer ici les objets principaux qui se rapportent à ces trois époques,
et nous renverrons, pour les autres, à la Table raisonnée des planches, dans laquelle nous avons
fait entrer tous les détails qui, dans celle-ci, nous ont paru susceptibles de quelque intérêt.
Ce fut par le travail le plus ingénieux, que l'antiquité sut confier à de très petites portions de
métal ou de pierre, le souvenir de tant de pensées, de sentimens et de faits divers.
MÉDAILLES.
Quand on pense qu'il nous reste des médailles à-peu-près de tous les tems, et que, pour la plupart,
elles'portent avec elles la certitude de leurs dates, on est d'abord tenté de croire que l'on y trou-
vera, pour l'histoire de celte branche de l'art de la Sculpture, une suite chronologique de maté-
riaux plus claire et plus authentique que ce qui nous reste pour les autres. Mais, si l'on entreprend
de former celle suite, on ne tarde pas à se convaincre, qu'à moins d'avoir à sa disposition des collec-
tions complètes de médailles dans tous les métaux, et de pouvoir les représenter, avec une fidélité
parfaite et suivant un ordre rigoureux de classification, sur un nombre presque infini de planches,
on aura bien de la peine it reconnaître et à expliquer les différences qu'elles présentent dans le
cours de tant de siècles.
Ces différences tiennent à plusieurs causes dont l'influence est plus ou moins sensible:
i° La variété des matières, telles que l'or, l'argent, le bronze, dont la pureté, la ductilité et le
moelleux donnent plus ou moins de facilité à l'Art qui les emploie, et de prise au tems qui les dé-
grade (b) ;
(a)Vasair, vie de Michel-Ange, jiresnui! ini'alfiiliililri. Eu l'il'ei, ijiiiiml, el.nis Li ■jr.ivurc du coin d'une
(J>) Les tuitci tic; celle différence dons Ici tmttieri-> cmployei/s, suiu méd.iille, l'artiste a douué aux parties d'une tûic ou d'une figura ta
mérite le plus nos regrets, est sans doute la statue (le Jules II, qu'il fit pour être placée à Bologne,
et que le mécontentement du peuple détruisit. Le style de l'artiste était en harmonie avec le carac-
tère du prince; c'était également macstîi,Jbrza, terribîlità (a).
Si l'on convient qu'une pareille habileté à traiter les parties essentielles et constitutives de la
Sculpture, doit nécessairement marquer l'époque de son entier renouvellement, on ne sera pas
surpris que j'en attribue tout l'honneur à Michel-Ange; et on n'aura pas été fâché de trouver ici le
détail des preuves déjà indiquées dans l'histoire de l'Architecture, qui constatent le dernier pas
que cet homme si justement célèbre fit faire à l'Art en général, en le portant à un point auquel, et
certainement au-delà duquel, personne n'est parvenu depuis.
Ce serait aussi là que je terminerais le cours de mes observations historiques sur la Sculpture,
depuis sa décadence jusqu'à son renouvellement, si, pour suppléer à la disette des monumens dont
j'ai eu plusieurs fois occasion de me plaindre, je ne croyais utile d'appeler encore l'attention du
lecteur sur une branche de cet art, dont les produits, moins imporlans sans doute par la propor-
tion, ne sont pas moins intéressans que les statues elles-mêmes, par les objets qu'ils représentent
et par les lumières de tout genre qu'ils fournissent.
RÉSUMÉ GÉNÉRAL DE L'HISTOIRE DE LA SCULPTURE,
PAR LES MÉDAILLES ET LES PIERRES GRAVÉES.
In arctum coacta.....Artis majestas. (Pus. lib. sxsvn.)
La planche XLVIII est formée de médailles et de pierres gravées, rangées dans un ordre chro- Pl.XLVUT
nologiquc d'après les dates ou le style de ces productions, afin que l'on puisse y reconnaître ce
que fut aussi celte partie de l'Art, dans son état de perfection, pendant sa décadence, cl au moment
de son renouvellement.
Nous nous contenterons d'indiquer ici les objets principaux qui se rapportent à ces trois époques,
et nous renverrons, pour les autres, à la Table raisonnée des planches, dans laquelle nous avons
fait entrer tous les détails qui, dans celle-ci, nous ont paru susceptibles de quelque intérêt.
Ce fut par le travail le plus ingénieux, que l'antiquité sut confier à de très petites portions de
métal ou de pierre, le souvenir de tant de pensées, de sentimens et de faits divers.
MÉDAILLES.
Quand on pense qu'il nous reste des médailles à-peu-près de tous les tems, et que, pour la plupart,
elles'portent avec elles la certitude de leurs dates, on est d'abord tenté de croire que l'on y trou-
vera, pour l'histoire de celte branche de l'art de la Sculpture, une suite chronologique de maté-
riaux plus claire et plus authentique que ce qui nous reste pour les autres. Mais, si l'on entreprend
de former celle suite, on ne tarde pas à se convaincre, qu'à moins d'avoir à sa disposition des collec-
tions complètes de médailles dans tous les métaux, et de pouvoir les représenter, avec une fidélité
parfaite et suivant un ordre rigoureux de classification, sur un nombre presque infini de planches,
on aura bien de la peine it reconnaître et à expliquer les différences qu'elles présentent dans le
cours de tant de siècles.
Ces différences tiennent à plusieurs causes dont l'influence est plus ou moins sensible:
i° La variété des matières, telles que l'or, l'argent, le bronze, dont la pureté, la ductilité et le
moelleux donnent plus ou moins de facilité à l'Art qui les emploie, et de prise au tems qui les dé-
grade (b) ;
(a)Vasair, vie de Michel-Ange, jiresnui! ini'alfiiliililri. Eu l'il'ei, ijiiiiml, el.nis Li ■jr.ivurc du coin d'une
(J>) Les tuitci tic; celle différence dons Ici tmttieri-> cmployei/s, suiu méd.iille, l'artiste a douué aux parties d'une tûic ou d'une figura ta