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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0023
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PREMIÈRE PARTIE.

DÉCADENCE DE LA SCULPTURE, DEPUIS LE IVe SIÈCLE,
JUSQU'AU XIIIe.

Avant de faire passer sous les yeux du lecteur la série des monumens destinés à lui offrir l'histoire
de la Sculpture, pendant les teins de sa décadence et à l'époque de sa renaissance, j'ai pensé qu'il
était convenable de présenter, sur une même planche, quelques uns des principaux ouvrages qui
attestent l'état de cet art chez les anciens, dans son âge le plus florissant, et sous les divers aspects
sons lesquels je viens de le considérer dans mon Introduction. D'abord la réunion de ces chefs-
d'œuvre pourra justifier, autant que le permet la faiblesse des moyens de la gravure, les éloges
donnés à la Sculpture antique; puis, eu rappelant à notre mémoire les magnifiques collections qui
nous ont conservé un héritage si précieux, et les savantes explications qui en out été données, ce
rapide tableau prouvera combien nous sommes redevables^ l'amour éclairé des Italiens pour les
beaux-arts: enfin, placés ici, comme ils l'ont été à la tête de la partie historique de 1*Architecture,
comme ils le seront encore au commencement de la partie historique de la Peinture, les monumens
de l'Art ancien fournissent, par la seule comparaison, un moyen sûr de connaître ce qu'il perdit à
l'époque de sa décadence et pendant les siècles qui l'ont suivie, et jusqu'à quel point, lors de son
renouvellement, il se rapprocha de ses antiques principes (a).

La première place est occupée par la statue la plus célèbre du monde, celle d'Apollon, N" i.
L'expression de sa tète est au-dessus de toute expression humaine. A la beauté de l'ensemble, à la
fierté de l'attitude, à la tranquillité de la démarche malgré l'action du bras, qui ne s'écriera : C'est
un dieu (b) ! Qui ne croira que ce dieu lui-même a conduit le ciseau de l'artiste ? Il ne fut pas moius
bien inspiré l'auteur de cette admirable statue de Venus, N" iy dont le souvenir vient comme invo-
lontairement s'associer à celui de l'Apollon, toutes les fois que l'imagination cherche à réaliser l'idée
abstraite de la beauté, de la noblesse, et de la grâce. Sans doute les deux traits que je présente
seraient fort insuffisans, si l'on pouvait supposer que tout ami des arts n'a pas souvent contemplé
ces deux chefs-d'œuvre, au moins dans les nombreuses empreintes répandues aujourd'hui dans
l'Europe entière. C'est à la mémoire beaucoup plus qu'aux yeux que je m'adresse : et quelle gravure,
même la plus parfaite, produirait ici des impressions semblables à celles que le plus simple trait
doit rappeler 1

C'est, je le répète, à ce haut point de perfection qu'il importe sur-tout déconsidérer l'Art, et non
dans les essais informes de son enfance.

Tandis que parées admirables productions, et par d'autres semblables, telles que le Jupiter de

{«) Je n m pas besoin de répéter, que les observations qui necompa- rendre grâces au dieu ttilélai

gnent ici la description des monumens, ont pour objet les parties de du nous la conserver, sans lu

l'invention, du l'ordonnance général* ut de l'expression, biun plus marbre du Paros de représent

que celles du destin ut de l'exécution, qui appartiennent h un traité der compte à la nature de c

sur l'Art plutûl qu'à son histoire. D'après la même considération, railles de la terre. Pourquoi

quoique, résistant autant qu'il m'est possible à l'enthousiasme dont de la Gre.ce quelque. \ nm-s .

on ne peut se défendre à la vue des beaux monumens antiques, je comme il lui a |ilu de donner i

ne les croie pas sans défaut, je m'abstiens cependant d'émettre mail Bourbonnais, une carrière d'u

opinion sur un sujet où les professeurs les plus habiles peuvent lus, Antiquités, tom. VI, p. :

seuls prononcer d'une manière convenable. Je laisserai également ParosT Le mémo autour ajouta

celui qui, dans ce siècle, peut tenir la première place parmi les juges connue de- H.muins. Piusse-1

de son art, soupçonner que la statue de l'Apollon du belvédère pour- de quoi l.nii dos copies aussi h
rait bien n'être qu'une copie, d'après la supposition que le marbre (b) Ineeuu palet dais.

dont elle est faite est italien plutôt que grec; et je me contenterai de

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