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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0207
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XIV siècle.

SECONDE PARTIE.

RENAISSANCE DE LA PEINTURE.

PREMIÈRE ÉPOQUE.

XI'Y" SIÈCLE.

Ce mélange de style de l'Ecole Grecque et de l'Ecole Italienne, et cette indécision des maîtres PI.C
entre les deux manières, produits de l'ignorance qui avait corrompu les deux nations, ne cessèrent .
nue dans les premières années du XIVe sièclc} entre les mains de Giotlo di lïondone, à qui la gloire V's"1'
de fonder une Ecole nouvelle était réservée (a). Giouo.

Cet habile peintre reconnut que, loin d'imiter le style des maîtres grecs modernes, même da
ce qu'il pouvait offrir de supportable, c'était à l'imitation seule de la nature qu'il fallait s'attacher,
comme avaient l'ait les premiers inventeurs de l'Art, et ceux qui l'avaient conduit à sa perfection.

Né en 1276, dans la même contrée où trois autres Florentins célèbres, Cimabué, L.-Ii. Albcrti,
et Michel-Ange, jouirent de tous les avantages d'une naissance et d'une éducation distinguées,
Giotto, au contraire, appartenait à des parens obscurs et de la plus humble condition. La nature
sembla vouloir le former dans le silence, et elle réunit eu lui les talens les plus propres à lui faire
obtenir de brillans succès.

II s'occupait de la garde d'un troupeau, dans une des riantes campagnes de la Toscane. Le Dieu
qui, suivant les récits poétiques de l'antiquité, ne dédaigna pas de se livrer aux mêmes soins chez
Admète, dirigeait sa main, qui traçait sur le sable l'image de ses moulons. Cimabué l'ayant surpris
tandis qu'il dessinait une de ces figures l'emmena dans sou école; il guida son génie naïf, et bientôt
le jeune élève surpassa tous ses compagnons d'étude.

Nous allons le voir, dans ses ouvrages les plus importans, mettre en pratique le grand principe
qu'il avait retrouvé.

Son talent ne parvint point à la plus grande hauteur qu'il lui fut douné d'atteindre, sans avoir dsssib,bxfbbss
paye un tribut inévitable au goiit des maîtres qui l'avaient précédé, et à cette manière qui s'était
perpétuée dans les ouvrages mêmes de son maitre, eu un mot, au style de la vieille Ecole
Grecque.

Giotto y sacrifia lui-même dans ses premières productions. Les formes de la tète de la Vierge
couronnée de la main du Christ, planche CX1V, N° 4 > que jc reproduis d'après des calques sous
le N" 6 , en sont une preuve.

Mais bientôt rappelé à l'imitation de la nature par les habitudes de son enfance, il reconnut
que ce n'était qu'en suivant simplement et fidèlement les modèles qu'elle lui présentait qu'il lui

(a) Ce meYite a 0"ic recouim par les écrivains, contemporains de Boccnec, dan! le Vîlion amôureuie, dît de Gîoito;

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Non occulta.......

Eue-!! Silviiis l'iiTolonmii, pape Son

chtmi amenèrent titterœ ; poil Joctum surrcxc'rc pictoru
3UC Poliiicu lui fuit dire a tui-mtoe •■

pic- III" ego mm per quant pictitru extincta rcrixit.

Pins ticuit nullipingerc, nec malins.

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abue rutila pintara

Tencr la campo : vil am ha Giotto ilgrïdo,

Si che lafam

adieoUdoscura.



P<ugai.,e»ut.ii1i«n.s4l9S,j|6.

Pe"irar<pie,en lais!

ant à François de Carrare, sei^nc.

ir son [estai ne ni, or

:o Madone de Giouo, ajouta ; Ope,

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upent.


 
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