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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0066
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6a SCULPTURE.

Sil'épitaphe de Kobert n'est pas d'une latinité fort élégante, elle a du moins le mérite d'être concis,

et vraie-

Le bas-relief N° 9, fait partie d'un monument que l'amour paternel cl les regrets des peuples ç
consacré à la mémoire de Charles, duc de Calabre, mort en i328,àràge de trente ans. Reconnaissai
en lui les heureuses dispositions qui forment les princes vertueux, le roi Robert, son père >
rétait associé, dès sa première jeunesse, dans les principaux soins du gouvernement. Il justifia
pleinement cette confiance, et déploya, dans l'exercice du pouvoir, un caractère de bonté et u
esprit de justice dont Masuccio, sculpteur qui fut chargé de l'exécution de son tombeau, a indiqi
assez ingénieusement les effets dans le bas-relief que j'offre ici. Aux pieds du prince recevant 1
hommages des principaux ordres de l'état, on voit un loup et un agneau qui, sous la protection d
son épée, s'abreuvent en même tems à la même source.

La médaille d'argent N° 2, est une de ces monnaies que les papes, à la suite des soulèvemei
contre leur puissance temporelle, si fréquens à Rome depuis le XJÏr siècle, laissèrent frapper ;
nom du peuple et du sénat romain (a). Celle-ci date de l'époque où Charles 1" d'Anjou, devem
roi de JVaples, accepta pour la seconde fois le titre de sénateur dcRome. Sur la face, une figure d
femme assise, tenant un globe d'une main et une palme de l'autre, représente Rome; sur le revei
on voit un lion, devise du parti Guelfe que suivaient les Romains. La fleur de lis placée au-dess
du lion, et la légende Carolus rex senator urbis, ne laissent pas de doute sur la date et l'occasio:
de cette médaille. Si elle n'eut pas de cours comme monnaie, on peut croire qu'elle fut du non
de celles qui se distribuaient en pareille circonstance, et qu'on appelait Missiles.

La pièce N" 3, plus proprement médaille, est aussi relative à la dignité sénatoriale. Elle est d'o:
et représente sur la face, S' Pierre, remettant le vexitlum entre les mains d'un personnage ag
nouille devant lui;.c'est le sénateur de Rome, qui porte encore aujourd'hui parmi ses titres ce
de Ecclcsiœ liomanœ T^exillifer.

Le médaillon d'argent, ou la monnaie du roi Robert, que l'on voit sous le NQ 6, est d'une ]
leure fabrication que les deux pièces précédentes, et son style se ressent un peu des progrès 1
l'Art avait faits. La légende autour de la croix fleurdelisée, exprime l'équité qui caractérisait <
excellent prince (b),

La réunion sur une même planche de ces diverses productions de la Sculpture pendant près d'i
siècle, à partir du milieu du XIIIe, peut donner quelque idée de ce que cet art dut, tant à Roix
qu'à Naples, aux princes de la première maison de France-Anjou. Leur dynastie se montra tou-
jours disposée à en encourager lés travaux, comme elle s'occupa constamment du soin de raninici
la culture des sciences et des lettres. Les historiens napolitains lui rendent unanimement justice à
cet égard (c).

Nous verrons, dans le Discours sur la Peinture, comment Charles I" s'unit aux Florentins pom
honorer les premiers essais des talens de Ciinabué, et comment le goût pour les beaux-arts qui!
avait puisé chez les Toscans, le suivit dans ses nouveaux, état s, où il se plut à les favoriser. Son fils,
Charles II, marchant sur ses traces, décora la ville de Naples d'un grand nombre d'édifices sacrt
et profanes. Robert se montra, dans tous les genres, supérieur à ses prédécesseurs: son goût pour If
productions de l'Art, son zèle pour les bonnes études, et la faveur constante qu'il accorda à tous c
qui se distinguaient par leurs talens, ajoutèrent encore à l'éclat que ses vertus répandirent sur soi
règne. Il rechercha et connut Danfcp, et fut constamment le protecteur et l'ami des deux autres bcaùs

u» couvent. IV-irui-ijnc lui-même, un mourant, «lisait de S' François:
Ad ijucm sic afjicior quasi unus c.c online Mo situ.

{"■) Muratori, Dissertazioni sopra le Antichith itatiane, loin. I,
port. Il', Dissertaxiona XXXVU, paç. a66\

(l>) On peut voir, «»■ ces espèces de monnaies, Ducango, Glossa-
rium ad scriptoros mcd. et inf. latinitaiis ; Leblanc, Dissertation
historique sur lus monnaie* de Charlemugnc ; Voigara, Monctc dcl
regno dîNapoli; Uomn, 17 l 5, in—4*; Flora va nie Antiipiiromanor.
poutijicùm denarii, etc.; llomse, 17^Hf in-i*.

(«) l'ouï- ne citer que les plus modernes, j'indiquerai I ouvrage de

ffignôrelli, intitulé : délie vicen'dc délia Coltura nellc due Sk&
Napoli, 178.5, 5 vol. in-8*; et sur-tout celui de Bernard. Douiimri.
SOUS le u'tw de file de Piltori, Scultori cd Archittetti napoletû.
Napoli, 174a, 3 vol. in-4". Cet auteur, apres avoir ciié les princip*
travaux des arts ordonnés par chacun des rois de la race Auge
ajoute: Çominciavano armai i nostripopolia goder qualchet/uu

sotto il dominio de1 rb gtoriosi Aiigiovini,......Zaoude ripigli"

dosile ottime discipline, si ripigliarono ancora le nobilissime «
délia Pittura, Scuttura, Architettura; e queste à poco à p0&
videra di miovo risorgere, tom. [,pag. 37.
 
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